short stories-histoires courtes

*زهره*

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Boucle d'Or





Il était une fois......
Trois ours qui vivaient dans une confortable maison au fond des grands bois. Il y avait un gros Papa-Ours un peu bourru, une Maman-Ours de moyenne taille et un
tout petit Bébé-Ours
.





Chacun possédait sa chaise, et son bol.
Dans la chambre il y avait trois lits,
un très grand pour papa ours, un moyen pour maman ours
et un tout petit pour bébé ours
.






Un jour, maman ours fit une délicieuse bouillie d'avoine et en versa dans chacun des bols. " Nous ne pouvons pas la manger tout de suite, dit-elle, c'est beaucoup trop chaud ! "

" Si nous allions faire un petit tour dans les bois en attendant que cela refroidisse, proposa Bébé-Ours, Oh oui ! allons-y ! "
" C'est une bonne idée ! "dit Papa-Ours. Maman-Ours approuva elle aussi. Et les trois ours s'enfoncèrent dans les grands bois, humant l'air frais le long des sentiers
.






Pendant que les trois ours s'amusaient, une petite fille aux magnifiques cheveux blonds passait par là.

Elle s'appelait Boucle d'Or.

Lorsqu'elle aperçut la maison des ours, elle y entra car elle était bien fatiguée et avait grand faim.

" Oh! Oh ! Y-a-t-il quelqu'un ? " cria-t-elle,
mais personne ne répondit.

 

*زهره*

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Le petit Chaperon Rouge





Il était une fois....

une petite fille qu'on appelait Chaperon Rouge,
on lui avait donné ce nom parce sa maman lui avait fait un très joli bonnet rouge. Et, à l'époque, les bonnets s'appelaient des chaperons.
Au village, quand on la voyait arriver, on disait: Tiens voilà le Petit Chaperon Rouge.






Le petit Chaperon Rouge avait une grand-maman qui vivait seule à l'autre bout de la forêt. La vielle dame très âgée, ne sortait pas beaucoup de sa maison.

Un jour sa maman lui dit:
Grand-maman est malade, j'ai fait ce matin des galettes que ta grand-maman aime tant, sois gentille, va donc les lui porter avec ce fromage

et ce petit pot de confiture

Mais ne quitte pas le sentier, car papa a vu des loups qui rôdaient dans la forêt.






Le Petit Chaperon Rouge promit de se méfier puis, toute joyeuse,
elle mit sa cape rouge, son bonnet rouge et elle prit son petit panier.
Ne traine pas en chemin recommanda la maman.
Ne parle à personne et reviens avant la tombée de la nuit.
Le Petit Chaperon Rouge lui donna un gros baiser et partit en sautillant.







Or, tout près de là, un loup affamé rôdait dans le bois.
Soudain il vit l'enfant. Miam! miam! l'eau lui monta à la bouche
et il se lécha les babines en pensant au succulent dîner qu'il allait faire.
Mais pas ici, pensa-t-il. On pourrait me voir de la maison.






Il s'approcha de la petite fille. Bonjour! lui dit-il.
Le Petit Chaperon Rouge se mit à trembler en apercevant le loup,
mais celui-ci reprit en souriant jusqu'aux oreilles.

Comment t'appelles-tu?
Le Petit Chaperon Rouge, répondit peureusement l'enfant.

Et où vas-tu comme cela? demanda le loup d'une voix douce.
Une voix si douce que la petite fille se sentit aussitôt rassurés.
Je vais chez ma grand-mère, expliqua le Petit Chaperon Rouge.
Elle habite tout au bout du sentier.

Le loup connaissait très bien la petite maison.
Excuse-moi, dit-il, je suis pressé. J'ai été ravi de faire ta connaissance. A bientôt!






A ces mots, il s'enfuit à toutes jambes dans la forêt et, ayant pris un raccourci,
il arriva bon premier devant la maison de la grand-mère.

Toc, Toc, il frappa.
Qui est là? demanda la vieille dame, du fond de son lit.

Le Petit Chaperon Rouge!
sursurra le loup, qui était très doué pour les imitations.

Tire la chevillette et la bobinette !
s'écria la grand-mère, toute joyeuse de voir sa petite fille.






Le loup tira la chevillette et la porte s'ouvrit.
La grand-mère sursauta d'effroi.

Laisse-moi en vie, supplia-t-elle.
Je te donnerai toutes mes provisions.

Mais le loup avait un projet plus urgent.
Il se précipita sur la grand-mère, lui arracha sa chemise de nuit, son bonnet de dentelle,
et il enferma la vieille dame dans une armoire.
Sans perdre une seconde, il enfila la chemise et le bonnet,
puis se coucha dans le lit, tira la couverture de laine jusqu'à son nez, et il attendit.






Pendant ce temps, le Petit Chaperon Rouge,
arriva avec son panier de provision et un beau bouquet de fleurs
qu'elle avait prit le temps de ceuillir.

Elle frappa à la porte. Toc, Toc!

Qui est là?
demanda le loup, imitant la voix de la grand-mère.

Le Petit Chaperon Rouge.

Tire la chevillette et la bobinette! s'écria le loup.
La petite fille se haussa sur la pointe des pieds,
tira la chevillette et elle entra.






Toute souriante, elle se dirigea vers le lit de la vielle grand-mère.
Mais, en s'approchant, elle se dit, que, sous son bonnet,
sa grand-mère avait vraiment une drôle de tête ce jour-là.

Oh, grand-mère! Tu en as de grands yeux!

C'est pour mieux te voir, mon enfant! dit le loup en gloussant.

Tu en as de grandes oreilles!

C'est pour mieux t'entendre, mon enfant.

Et tes dents! s'écria le Petit Chaperon Rouge.
Tu en as de grandes dents!






C'est pour mieux te manger, mon enfant ! hurla le loup.

Il rejeta la couverture, et griffes en avant, il se précipita vers la petite fille.
Criant de toutes ses forces, elle s'échappa vers la porte, mais elle tremblait tellement
qu'elle n'arrivait pas à l'ouvrir.






Or, le papa du Petit Chaperon Rouge
coupait du bois tout près de là.
Entendant des cris, il courut à toute allure vers la maisonnette,
en arrivant, il aperçut le loup et le Petit Chaperon Rouge à travers la fenêtre,

Il se précipita et, d'un coup de hache, tua le loup. Il était temps!
Avec ses griffes, l'animal avait déjà accroché la robe du Petit Chaperon Rouge.

Le bûcheron serrait son enfant contre son coeur,
lorsqu'ils entendirent des coups frappés dans l'armoire.






C'était la grand-mère, bien sûr !

La grand-maman était très heureuse de les voir et les embrassa tous les deux.

Le bûcheron apporta le loup très loin de la maison.

La grand-maman fit promettre au Petit Chaperon Rouge
de ne plus jamais parler à aucun loup, même s'il avait l'air très gentil.

Heureusement, les galettes,
le fromage et le pot de confiture étaient encore dans le panier.
Le Petit Chaperon et sa grand-maman s'en régalèrent tout en se promettant
de se voir plus souvent.

Mais sans le loup cette fois dit grand-maman!


 

*زهره*

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Le chat botté





Il était une fois, voici bien longtemps, un pauvre meunier qui avait trois fils.
Les deux ainés étaient très paresseux, mais le plus jeune travaillait dur.
à sa mort, le meunier ne laissa à ses enfants que son moulin, son âne et son chat.

Le plus vieux reçut
le moulin
le second, l'âne



et le troisième n'hérita
que d'un chat.
Ses frères l'auraient probablement noyé.
Les aînés s'empressèrent de vendre le moulin et l'âne.
Et, comme ils ne travaillaient pas, ils eurent vite dépensé tout leur argent.
Le plus jeune se désolait.
Que ferais-je avec ce matou ?
Je pourrais me confectionner des gants avec sa fourrure
mais celà ne m'empêchera pas de mourir de faim."


Le chat qui avait d'autres projets,......prit la parole:
Vous avez tort de vous plaindre, mon bon maître!
lui dit le chat, à sa grande surprise.
En échange de ce que vous avez fait pour moi, je vous apporterai le bonheur !




Donnez-moi seulement un sac et une paire de bottes,
et je ferai votre fortune! insista le chat.
J'ai juste assez d'argent pour t'acheter ce que tu demandes, dit le garçon.





Lorque le chat eut chaussé les bottes, son maître éclata de rire:
Te voilà un vrai chat botté !





Le chat le salua, jeta le sac sur son épaule et s'en alla dans les bois.
Après avait fait un piège avec son sac, il attendit.
Un lapin se présenta bientôt et entra dans le sac.

se rendit aussitôt au palais
et demanda à être reçu par le roi.






Sire le roi, dit-il en s'inclinant profondément,
voici un lapin que mon maître le marquis de Carabas, vous envoie.
Je n'ai jamais entendu parler du marquis de Carabas, répondit le roi.
Mais le lapin est mon plat préféré!







Le lendemain, le chat prit deux perdrix au piège et les porta au roi.
Majesté, je vous apporte deux perdrix de la part de mon maître, dit le chat.
J'aime beaucoup les perdrix, fit le roi, ravi.
Dis au marquis de Carabas que je le remercie.
Et le Chat Botté continua à offrir au roi des présents de la part du marquis de Carabas.








Un matin, le Chat Botté apprit que le roi allait voyager avec sa fille et traverser la forêt.
Le chat emmena son maître au bord de la rivière et lui dit:
Désormais, vous vous appellerez le marquis de Carabas !
Et maintenant, prenez un bain!
Comme il lui faisait confiance, le prétendu marquis de Carabas obéit,
même s'il ne savait pas ce qui se passait.
Ensuite, le chat cacha les vêtements rapiécés du fils du meunier







Quand le carosse approcha, il se mit à crier:"Au secours !
Mon maître le marquis de Carabas, se noie! cria le chat.
Sauvez-le! Je vous en supplie, sauvez-le! ;
Gardes, sauvez le marquis de Carabas! commanda-t-il.
Il a été si bon pour moi!






Pendant qu'on tirait le jeune homme de l'eau, le chat murmura à l'oreille du roi:
Majesté, des voleurs ont emporté les habits de mon maître!
Le roi ordonna à l'une de ses servantes de retourner au palais
et d'en ramener un costume pour le marquis de Carabas.







Quand le fils du meunier eut revêtu ces beaux habits,
il aurait pu passer pour un prince.....
Dès qu'elle le vit, la fille du roi en tomba amoureuse.
Le roi invita le jeune homme dans son carosse.
Me ferez-vous l'honneur de venir au château du marquis de Carabas, Majesté?
proposa le chat. Le roi accepta: le chat partit devant.





Le Chat Botté était ravi de la manière dont s'exécutait son plan.

Tandis que le roi, la princesse et son maître roulaient carosse.
Il s'élança sur la route de toute la vitesse de ses bottes.
et annonça aux paysans qu'il rencontraient:
Bonnes gens, le roi arrive!
Dites-lui que ce champ appartient au marquis de Carabas
sinon, vous aurez la tête tranchée.







Il en fut comme il le souhaitait.
Partout où il passait le roi demandait: à qui donc appartient toutes ces terres?
et on lui répondait, à notre maître le marquis de Carabas.
Ce marquis possède un vaste domaine et une grande fortune pensa le roi, très heureux.









Le marquis de Carabas n'avait pas la moindre idée de ce qui se passait.
Le chat arriva enfin dans un château appatenant à un ogre
qui possédait toutes les terres que le roi avait traversées.
Il entra dans le château......








Le chat salua respectueusement l'ogre.
Je suis très honoré de voir l'homme le plus puissant du monde.
Je suis venu vous informer que des bruits courent sur vous Seigneur!
Quels bruits?
On prétend que vous êtes trop vieux
pour avoir encore des pouvoirs magiques, répondit le chat .
Ces mots rendirent l'ogre furieux.
On m'a assuré que vous aviez le don de vous changer en lion, autrefois!
Est-ce encore possible? interrogea le chat.








Tu vas en juger par toi-même!
Un instant après, un lion féroce rugissait devant le chat.
Le chat tremblait de peur, mais il dit encore:
On m'a aussi assuré que vous aviez le pouvoir de vous changer en souris!
C'est impossible!
Impossible? cria l'ogre.
C'est d'une grande simplicité!






Un instant après, une souris courait sur le plancher.
Aussi rapide que l'éclair, le chat se jeta dessus et la mangea.
Ainsi périt l'ogre.








Le carosse royal arriva au château.
Le chat courut au-devant et dit au roi:
Que votre Majesté soit la bienvenue au château
du marquis de Carabas!
Si vous voulez bien entrer!
La maison est à vous!
Je n'ai jamais vu une cour aussi magnifique!
dit la princesse, ouvrant de grands yeux éblouis.





Un festin digne d'un roi les attendait.
Le roi fut enchanté par l'immense fortune et les qualités du marquis.
Marquis de Carabas, il ne tient qu'à vous d'épouser ma fille,
proposa-t-il.
Epouser une aussi jolie princesse ressemble à un beau rêve,
se dit le fils du meunier, et il se hâta d'accepter.








Un grand mariage eut lieu le jour même.
Le chat botté était très heureux pour son maître.
Le marquis de Carabas le remercia
et lui assura à jamais une vie heureuse.

 

*زهره*

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Cendrillon


Il était un brave homme qui vivait dans un pays lointain.
Il avait une belle maison et une ravissante fille.
Il lui donnait tout ce qu'il pouvait.
Alors pour lui faire plaisir, il épousa une veuve qui avait deux filles. Ainsi avec une nouvelle maman et deux soeurs sa fille aurait tout pour être heureuse.






Mais hélas, le brave homme mourut peu après. Tout changea pour la fillette. Sa belle-mère n'aimait que ses deux filles, Anastasia et Javotte, égoîstes, laides et méchantes.




Sa marâtre qui était fort méchante, lui confia des tâches les plus rudes, la faisait coucher au grenier et la malmenait sans cesse. Les filles de la méchante femme traitaient Cendrillon plus mal encore.
Cendrillon s'ennuyait, un jour le roi dit à son majordome, il est grand temps que le Prince mon fils se marie, nous allons organiser un bal aujourd'hui même. Ce soir-là, alors que la cruelle marâtre et ses filles s'apprêtaient à partir pour le bal, Cendrillon, meurtrie et désespérée, s'enfuit dans la cour et se mit à pleurer.




Soudain, Cendrillon entendit une voix. C'était sa marraine la Fée, qui lui dit: "Sèche tes larmes, tu iras au bal, je te le promets, n'oublies pas que j'ai un pouvoir magique. "




Et d'un coup de baguette, elle transforma une citrouille en un élégant carrosse, des souris en fiers chevaux, un chien en cocher et les petites grenouilles en valets de pieds.


Mais Cendrillon était triste de se voir si mal vêtue. Un autre coup de baguette magique, et apparurent de magnifiques pantoufles de verre. Puis la fée changea la vieille robe de Cendrillon en une somptueuse robe de bal. Quand Cendrillon fut prête, la Fée lui donna un avertissement... Sois de retour ici à minuit sonnant....car après minuit tout redeviendra comme avant. Soyez sans crainte marraine, je m'en souviendrai.
Et le carosse partit vers le château.



Sitôt que Cendrillon apparut au Palais du Roi, le Prince sut que c'était elle qu'il attendait. La musique commença et le Prince l'invita à danser. Ils dansèrent toute la soirée. Le coeur de Cendrillon chantait de joie.




Tout à coup, Cendrillon entendit l'horloge du clocher qui sonnait minuit. Oh! il faut que je m'en aille, dit-elle. Le Prince voulut l'empêcher de partir, mais Cendrillon était déjà sortie de la salle de bal et, sans s'apercevoir qu'elle perdait une de ses pantoufles, avait bondi dans son carosse, qui la ramena chez elle en toute hâte. Le dernier coup de minuit venait à peine de sonner que tout redevint comme avant.




Tout, sauf, l'autre pantoufle de vair qu'elle put conserver en souvenir de cette merveilleuse soirée. Au Palais Royal, un serviteur trouva la pantoufle perdue et l'apporta au Prince. son père le Roi avec l'approbation de la Reine donna ordre de faire essayer la pantoufle à toutes les filles du Royaume et demanda qu'on ramène au Palais Royal celle qui pourrait la chausser. Au hasard de ses recherches, le Prince arriva à la demeure de Cendrillon. Ses soeurs, Anastasia et Javotte, essayèrent la pantoufle mais leurs pieds étaient trop grands. Le Prince allait partir quand Cendrillon demanda de chausser la pantoufle de verre.Sa marraine la Fée apparut et d'un dernier coup de baguette transforma Cendrillon.




Le Prince, qui en était déjà amoureux, la demanda en mariage.Le Roi et la Reine était très heureux. Cendrillon et le Prince vécurent une longue vie de bonheur.


 

*زهره*

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Le Prince Grenouille






Il était une fois, une jolie petite princesse, si belle que le soleil prenait plaisir à l'éclairer. Elle aimait s'amuser avec une balle d'or, elle s'amusait à la lancer et la rattraper.
Hors, un jour qu'elle jouait dans le jardin, la balle tomba dans la fontaine, où elle disparut.
La princesse très malheureuse, éclata en sanglots.


Soudain, elle entendit une petite voix qui disait:

Pourquoi pleures-tu ?
En regardant autour d'elle, la princesse vit une grenouille.
J'ai perdu ma balle d'or au fond de l'eau, dit-elle en sanglotant.
Que me donneras-tu si je te la rapporte ? demanda la grenouille.
Tout ce que tu voudras, répondit la princesse..

Alors, je voudrais que tu m'emmènes dans ton palais, que tu me laisses manger dans ton assiette, boire dans ton gobelet et dormir dans ton lit. Promis, dit-elle en se disant qu'elle ne risquait pas grand-chose, car une grenouille c'est fait pour vivre dans l'eau, pas dans un palais.




La grenouille plongea au fond de la fontaine, et lui rapporta sa balle.
La princesse prit la balle sans même remercier la grenouille
et courut vers le palais.....
Eh ! lui cria la grenouille, tu oublies la promesse que tu m'as faite !


Le lendemain, alors qu'elle soupait avec le roi son père, on frappa à la porte du palais et une voix cria : Fille du roi, ouvre-moi !
La princesse alla ouvrir, et devenue toute pâle, referma précipitamment la porte. Qui est-ce? demanda le roi.
La princesse lui raconta ce s'était passé.

Il faut tenir ses promesses, dit le roi.
Ouvre la porte mon enfant.
La princesse obéit, et la grenouille entra.





En bondissant, la grenouille s'approcha de la princesse et lui ordonna:
Mets-moi près de ton assiette !
Malgré sa répugnance, la princesse fut bien obligée de tenir sa promesse et de partager sa nourriture avec elle.
Maintenant que j'ai bien mangé, je me sens fatiguée.
Emporte-moi dans ton lit
.


La princesse refusa de dormir avec la grenouille toute froide.
mais le roi son père, intervint sévèrement et lui dit:
Tu as fait une promesse et tu dois la respecter !

Toutefois, lorsqu'elle fut seule dans sa chambre,
elle posa la grenouille sur une chaise et elle alla se peletonner dans son lit, où elle s'endormit aussitôt......



A peine était-elle endormie que la grenouille sauta sur le lit et se glissa près d'elle, tout doucement, sans la réveiller.





Le lendemain matin, la princesse ouvrit les yeux, et que vit-elle ?
Un prince assis sur une chaise, qui la regardait tendrement.
Ne t'effraie pas, dit-il, une méchante sorcière m'avait changé en grenouille. Toi seule pouvais me libérer, mais il fallait que tu acceptes de m'héberger en tenant ta promesse pour déjouer le mauvais sort qu'elle m'avait jeté..

Le prince lui demanda de l'épouser, ce qu'elle accepta avec joie, car elle en était tombé amoureuse dès le premier instant où elle l'avait aperçu en s'éveillant ce matin-là.

 

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Peau d'âne



Il était une fois un royaume où l'on vivait
très heureux.

Le peuple se félicitait de couler des jours tranquilles sous la protection d'un si bon souverain et d'une reine si belle .
Pour comble de joie, la reine mit au monde une belle petite fille, la princesse grandissait en beauté et en gentillesse, comblée par l'amour de son père et de sa mère. Dans ce palais où tout n'était que luxe et magnifiscence, une chose remplissait les visiteurs d'étonnement.........

C'étaient les égards prodigués à un âne qui logeait dans une pièce voisine de la salle du trône.
Cet âne fabuleux, déposait chaque matin, sur sa litière de paille fraîche, un tas de beaux écus d'or.

Aussi, l'on pense bien que ce précieux fournisseur du trésor était sévèrement gardé par des sentinelles et faisait l'objet des attentions les plus assidues.




Or voici que le malheur s'abattit un jour sur le palais.

La bonne Reine tomba malade d'un mal mystérieux et vit venir ses derniers jours. Avant de rendre l'âme, elle dit à son époux: " Jurez-moi, que s'il vous prend envie de vous remarier, vous ne le ferez que si vous rencontrez une femme plus belle, et plus sage que moi.
Le Roi jura, les yeux baignés de larmes.

Au bout de quelques mois de deuil, il songea à reprendre femme, mais ni son royaume ni ceux de ses voisions ne purent lui faire rencontrer une personne qui dépassât la beauté et le charme de son épouse.
Seule la princesse, sa fille, éclipsait la défunte Reine.
Aussi, le Roi décida-t-il de l'épouser.
Horrifiée, la jeune fille se confia à sa marraine,
qui était une fée.

Il faut gagner du temps, dit celle-ci.
Dis à ton père qu'avant d'accéder à sa demande,
tu le pries de t'offir une robe couleur de soleil.

Le Roi commanda la robe au meilleur tailleur du royaume
L'homme se procura une soie brodée d'or et de diamants et se mit à l'ouvrage.







Sept jours plus tard,
la robe fut présentée à la cour.
Elle était d'un éclat insoutenable.

Confondue, la jeune fille ne sut que répondre, mais sa marraine lui vint de nouveau en aide. Ton père possède l'âne qui sans cesse remplit les caisses de trésor. Demandes-lui la peau de l'animal, tu ne l'obtiendras pas et le Roi renoncera à son projet.

Contrairement à toute attente, la peau fut galamment accordée à la jeune fille. Tout est perdu, se dit celle-ci et elle se mit à pleurer amèrement. Heureusement, la fée sa marraine, ne manquait pas d'imagination.
Quand on veut le bien il ne faut jamais craindre, dit-elle.
Ressaisis-toi, nous allons organiser ta fuite.






Je pense à un déguisement
sous lequel personne ne te reconnaîtra.

Couvre-toi de la peau de cet âne et barbouille-toi de cendres. Jamais on ne croira qu'une belle jeune fille se cache sous ce vilain masque. Prends ma baguette magique afin que tes robes et tes bijoux puissent t'être rendus dès que tu en exprimeras le désir.

C'est donc sous ce déguisement que la princesse s'échappa du palais avant le lever du jour. Elle finit par arriver dans une ferme où l'on avait besoin d'une souillon pour s'occuper des cochons.

Humblement, Peau d'Ane accepta ce travail.
Elle devint le souffre-douleur de tous les valets, qui la harcela de leurs moqueries.




Seul le dimanche apportait un peu de repos à la malheureuse.

Alors, elle se retirait dans sa chambrette, elle se décrassait et appelait son coffre d'un coup de baguette magique. Elle retirait l'une de ses merveilleuses toilettes et après s'être parée de ses bijoux, elle se contemplait dans le miroir. Ce doux plaisir l'aidait à supporter la tristesse de son existence.

Or, il advint qu'un jeune prince, au retour de la chasse, fit halte dans la cour de cette ferme. Ayant par hasard aperçu la merveilleuse jeune fille, il en demeura ébloui. Il revint à la ferme, mais lorsqu'il posait des questions personne ne semblait connaître cette jeune beauté.

Il n'y a que Peau d'âne qui vive là, et elle est plus laide qu'une taupe. Le Prince se retira chez lui et il était si abattu qu'il perdit l'appétit et ne voulut plus voir personne. Sa mère se désola.
Pressée par elle, le jeune homme déclara enfin que la seule chose qui lui ferait plaisir serait un gâteau confectionné pour lui par cette Peau d'Ane.





Sur l'ordre de la Reine, Peau d'Ane prit la farine la plus fine, du beurre, des oeufs frais et pétrit le gâteau.

En travaillant la pâte, hasard ou non, une de ses bagues y tomba...... Le Prince trouva la galette si bonne qu'il faillit avaler le mince anneau d'or. En le voyant, il sentit son coeur se gonfler de joie.

Qu'on me donne pour épouse, dit-il, la jeune fille qui pourra glisser cet anneau à son doigt.

La nouvelle s'ébruita et l'on vit bientôt accourir des jeunes filles de tout rang. aucunes d'elles n'avait la main assez fine, Princesses, comtesses, baronnes, tout à tour présentèrent leur main. Leurs doigts étaient trop gros.

Vinrent des demoiselles bourgeoises, des couturières, des dentellières. La bague était toujours trop petite. Après les servantes, les cuisinières, il ne resta que
Peau d'Ane au fond de sa basse-cour.





Couverte de sa peau d'âne,
elle apparut devant le Prince.

Malgré cet accoutrement, il trouva que sa beauté était telle qu'il trembla de joie. Il reconnut celle, qu'un jour, il avait vu au fond de la basse-cour.

Il lui passa la bague au doigt sans effort et déclara que le mariage aurait lieu sans tarder.

Le père de la jeune Princesse, pris de remords, accourut avec la fée sa marraine.
Le Prince et la Princesse se marièrent, eurent beaucoup d'enfants et furent heureux jusqu'à la fin de leurs jours.

 

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Le joueur de flûte


Il était une fois

une petite ville en Allemagne où les habitants étaient très avares, si avares qu'ils ne pouvaient tolérer la moindre dépense inutile. Ils chassèrent donc tous les chats pour ne pas avoir à les nourrir. Après quelques temps, d'énormes rats envahirent les caves et ils devinrent si nombreux que la vie devint impossible.





Quelqu'un pensa alors qu'on devait faire revenir les chats, mais les rats les mirent en fuite.



Ils étaient très heureux tous ces rats: moyens, petits ou grands; ils trouvaient tout ce qu'il fallait dans les greniers et dans les cuisines garnies d'immenses fromages.






Les pauvres citadins ne sachant plus que faire s'adressèrent au maire de la ville qui promettait " j'essaierai, je tenterai,
je ne sais pas......" et cela en restait là.



Un beau matin, un petit bonhomme tout fluet, plein de verve et de gaîté dit au maire: "Moi je vous délivrerai des rats mais en échange il me faudra milles pièces d'or." Le maire acceptât et ils échangèrent une poignée de mains pour sceller leur accord.




Aussitôt le petit bonhomme prit sa flûte et en joua deux ou trois notes.
Les rats sortirent de leurs trous et le suivirent.

Le petit bonhomme continua à jouer de la flûte dans la rue.
Des multitudes de rats affluèrent ensorcelés.

Dans leurs petites cervelles, ils voyaient des montagnes de fromages rien que pour eux, des gardes-mangers pleins de bonnes choses à dévorer.



"
Tout cela est pour vous " leur promettait la musique qui les attirait et les fascinaient.


La marche triomphale du joueur de flûte continuait
.

De toutes les maisons sortaient des centaines et des centaines de rats, même les plus malins obéissaient à cette musique magique tellement envoûtante.

Et les gens de la ville stupéfaits et heureux criaient : " Ils s'en vont, ils s'en vont ! Mais cela serait-il possible? Quel bonheur, que le Ciel soit loué."





Finalement, une fois tous les rats rassemblés,
le joueur de flûte se dirigea vers la rivière, les petites bêtes de plus en plus sous le charme le suivirent, l'homme entra dans l'eau jusqu'au cou et les rats le suivaient toujours, les yeux fermés, fascinés et confiants.
Il s'arrêta au milieu du courant tout en continuant à jouer.

Les rats, épuisés par leur nage forcée, engourdis par la musique dont ils ne pouvaient s'arracher, se noyèrent jusqu'au dernier.


Alors le petit homme sortit de la rivière, se secoua et se rendit chez le maire pour recevoir la récompense bien méritée.

Le maire, fronça le sourcil et lui dit: "
Que veux-tu ?" " Etre payé pour tout ce que j'ai fait pour la ville."





" Mille pièces d'or pour avoir joué de la flûte à peine plus d'une heure ? "

"Sans moi, dit le petit homme, les rats auraient tout détruit même vos maisons. "

" Eh bien, je ne te donne rien, même pas un sous." dit le maire.
" Demande l'avis de tes citoyens" répliqua le joueur de flûte.

Le maire se mit au balcon et demanda l'avis de ces concitoyens,
aussi avares que lui, ceux-ci l'approuvèrent.

Alors le petit joueur de flûte profondément affligé et furieux menaça:

"Il vous en cuira! et vous regretterez votre lésinerie."




Et le petit homme partit, jouant de sa flûte d'abord très fort, puis ses doigts si agiles émirent des sons très doux. Et on vit très vite des têtes d'enfants regarder aux fenêtres. Puis un gamin sortit de chez lui, et contempla avec enthousiasme l'homme qui jouait si bien.

Vint un deuxième, puis un autre et tous le regardaient envoûtés.
Celui-ci jouait toujours; sa musique devenait plus douce et plus captivante et leur faisait imaginer des pays merveilleux où ils n'auraient qu'à s'amuser
sans jamais être grondés.




Et ainsi cette bande d'enfants devenait de plus en plus nombreuse. Tous étaient heureux, riaient, chantaient et se tenaient par la main tout en suivant de plus en plus vite le joueur de flûte.

Les parents se mirent à la poursuite leurs enfants qui s'en allaient à l'aventure, ensorcelés par le petit homme.

"N'allez pas avec lui, revenez avec nous, par pitié." criaient les parents, désespérés et cherchant à les rattraper.

Mais ils se fatiguèrent bien vite et les perdirent de vue.
Le maire, enfermé dans sa maison s'arrachait les cheveux.







Pendant ce temps le joueur de flûte suivis des enfants qui chantaient à tue-tête, arrivèrent à la montagne située derrière la ville,
Ils étaient si heureux que personne n'aurait jamais pu les faire changer de route.

Au son de la flûte la montagne s'entrouvit et tous, le joueur de flûte en tête, passèrent l'un après l'autre à travers la porte qui se referma aussitôt.

Resta dehors un petit boiteux qui n'avait pu marcher aussi vite que les autres.
Lorsqu'ils arrivèrent les citoyens le trouvèrent en pleurs si triste de n'avoir pu entrer avec ses compagnons.
Des enfants il n'y avait plus trace et personne n'a jamais su ce qu'il en était advenu.



 

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Less trois petits cochons



Il était une fois trois petits cochons qui vivaient avec leur maman dans une petite maison.
Un jour, La maman appela ses trois fils et leur dit qu'elle ne pouvait plus les élever
parce qu'elle était trop pauvre.

Je voudrais que vous partiez d'ici et construisiez votre maison, dit-elle, mais prenez garde qu'elle soit bien solide pour que le grand méchant loup ne puisse entrer et vous manger.





La maman embrassa ses trois petits cochons
et leur dit au revoir les larmes aux yeux
Ils s'en allèrent de chez eux construire leurs maisons.


Le premier petit cochon rencontra un homme portant une botte de paille. "Puis-je avoir un peu de paille pour construire ma maison ?"
demanda le petit cochon.

Et l'homme lui donna de la paille.



Le second petit cochon avait rencontré un homme qui portait un chargement de bois.
"Puis-je avoir quelques bouts de bois pour construire ma maison?"
demanda le petit cochon.

Et l'homme lui donna le bois.


Le troisième petit cochon,
lui avait rencontré un homme chargé de briques.
"S'il vous plaît, Monsieur, demanda le troisième petit cochon,
puis-je avoir quelques briques pour construire ma maison?



L'homme lui donna assez de briques pour bâtir une grande et solide maison avec une cheminée près de laquelle on pouvait s'asseoir.



Les trois petits cochons rentraient joyeusement
chez eux quand le loup les aperçut.

Comme ils doivent être tendres!
Lequel vais-je manger en premier?



Je vais commencer par le petit cochon
dans la maison de paille!



Il frappa à la porte.
Petit cochon, gentil petit cochon, je peux entrer?

Non, Non! Par le poil de mon menton !

Alors, je vais souffler et ta maison s'envolera!







Le loup gonfla ses joues,
souffla, souffla de toutes ses forces,
et la maison de paille s'envola.








Au secours!

cria le premier petit cochon en courant
vers la maison de bois de son frère.

A peine celui-ci eut-il refermé la porte
que le loup frappa.


Petits cochons, gentils petits cochons,
je peux entrer?

Non, non! Par le poil de nos mentons!

répondirent les deux frères.




Alors,je vais souffler, souffler, et votre maison s'envolera!





Le loup se gonfla les joues,
souffla, souffla de toutes ses forces,
et la maison de bois s'envola.


Au secours!
crièrent les deux petits cochons en courant
aussi vite que possible vers la maison de briques de leur frère.
Ici, vous ne risquez rien! leur dit-il.

Bientôt, la voix du loup résonna.
Petits cochons, gentils petits cochons, je peux entrer?

Non! non! Par le poil de nos mentons!





Alors, vous allez voir, hurla le loup,
je vais souffler sur votre maison, et je vais la démolir!
Il prit alors sa plus profonde respiration et souffla comme un fou.

Mais cette fois-ci, il ne réussit pas à mettre la maison par terre. Il se cogna la tête contre les murs et se blessa.
Puis il s'enfuit dans la forêt, hurlant de douleur.






Cela rendit le loup fou furieux.
Il était si furieux qu'il en devint tout bleu.
"Il faut absolument que j'attrape ces cochons"
se disait -t-il.




Quelques jours plus tard,
les petits cochons virent le loup arriver avec une grande échelle.

J'aurais dû y penser plus tôt!
dit-il en l'appuyant contre le mur de la maison. pour atteindre la cheminée.






Pendant ce temps,
le troisième petit cochon, qui était très rusé,
alluma un grand feu dans la cheminée et y posa un chaudron rempli d'eau.






Quand le loup descendit dans la cheminée, il tomba tout droit dedans.
Il poussa un hurlement qu'on entendit à des kilomètres à la ronde
et repartit comme il éait venu, par la cheminée.
On n'entendit plus jamais parler de lui.




 

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Une dame toute petite toute petite



Il était une vieille dame toute petite toute petite, qui avait un panier tout petit, tout petit, plein d'oeufs tous petits, tous petits.

La vielle dame s'appelait Lalila
et possédait un pouvoir magique.

Un jour elle se rendait au marché avec son petit panier quand elle rencontra deux enfants.



Oh ! dit Marc, que cette dame est petite ! Ah! Ah! comme elle est petite!

Ah! Ah! Ah! dit Nina en riant, comme cette dame est petite!

Lalila s'arrêta tout de go, et son visage devint rouge de colère:
Enfants mal élevés! dit-elle, maintenant vous serez plus petits que moi!

Elle tendit le bras vers les enfants, en prononçant quelques paroles mystérieuses et disparut, comme engloutie par le brouillard.




Marc et Nina furent tout d'abord émerveillés, puis ils se mirent à rire quand, hélas, ils se sentirent devenir de plus en plus petits, eux et leurs habits!

Leurs jambes et leurs bras devinrent aussi petits que les pattes d'une sauterelle et leur visage ne fut pas plus grand que le coeur d'une marguerite.


Nina éclata en sanglots tandis que de ses yeux, semblables à des semences de fleurs, elle regardait ses pieds et ses mains.




Regarde Marc! mes pieds, mes mains.....
Qu'allons-nous devenir maintenant que nous sommes si petits!

Et sa voix était devenue aussi fluette que celle d'un moustique.

Marc qui pleurait lui aussi sur son mauvais sort, se mit à rire en entendant
la petite voix de sa soeur.
Quelle drôle de voix!
Quelle figure, quels yeux minuscules! et tes mains!
tes petits pieds!

Ne pleure plus, va!




Il prit la main de Nina et ils se mirent en route.
Ils rentrèrent dans leur jardin
qu'ils avaient à peine quitté.

Que les arbres sont grands, Marc!
dit Nina en pleurnichant.
Je m'y perds!

Ce ne sont que les pieds de tomates!
Quelle fleur géante!
C'est une marguerite!
Quelles grosses bêtes!
Ce sont des fourmis!


Marc, qui commençait à se trouver à son aise, se mit à courir de-ci de-là dans les sillons et à grimper sur les cailloux.

Viens à l'ombre de ce trèfle! dit-il à sa petite soeur.
Quelle fraîcheur!
Nina le rejoignit comme un bon chien fidèle.
Elle commença à pleurer:
Maman va nous chercher.....
Un cri d'horreur la fit sursauter:
Regarde quelle horrible bête, quel monstre! Viens sauvons-nous!
Nina eut juste le temps de voir un énorme animal vert qui s'avançait en faisant gra, gra, gra!





Les deux petits se réfugièrent sur les rameaux de la lavande et regardèrent à terre:

Oh! Ce n'est qu'une grenouille, dit Nina. Pourquoi as-tu eu si peur!
Si elle avait tiré la langue....
Gnaff! adieu ma Nina!

Ih! Ih! Ih!
Pourquoi nous sommes-nous moqués
de la petite vieille.
Maintenant nous devons avoir peur de tout,
même d'une grenouille!
Nous nous sommes comportés comme des enfants
mal élevés! dit Marc tristement.





La grenouille resta un moment au pied de la touffe de lavande, en regardant les deux enfants de ses gros yeux ronds. Enfin elle partit en croassant.

Les petits allaient descendre de leur refuge quand un orage éclata. Ils se blottirent sous les feuilles en attendant la fin du déluge.
Finalement, ils descendirent pour aller à la maison.

D'une voix tremblante Nina murmura:
Que dira notre maman en nous voyant ainsi? Nous reconnaîtra-t-elle?

Ils firent quelques pas dans le verger, quand ils se trouvèrent devant un lac immense. Ils distinguaient à peine l'autre rive, loin, bien loin.
Et maintenant, que faire? se demandèrent les enfants.







Cette feuille de poirier sera notre barque!
s'exclama Marc.

Ils montèrent sur la feuille de poirier et commencèrent à ramer avec leurs petits bras....
Au bout d'une demi-heure, ils étaient à moitié
morts de fatigue!

Tout à coup ils virent une fourmi noire qui était sur le point de se noyer.

Sauvons-la! cria Marc.
Tiens-moi fort, je vais me pencher et la prendre. Nina prit la main de son frère qui, se penchant par dessus bord, prit la fourmi et la posa sur la barque.
A peine la petite bête avait-elle posé ses pattes sur la feuille, qu'elle se tranforma...et devint la vieille dame toute petite, toute petite.




La vieille dame leur souriait

Vous avez bon coeur, maintenant je le sais!


Ne vous moquez plus jamais des gens comme vous l'avez fait!

Elle étendit le bras, murmura quelques paroles magiques et disparut comme engloutie par un brouillard étrange.

Comme par enchantement Marc et Nina se retrouvèrent comme avant: deux beaux enfants robustes et gais et qui n'avaient plus peur d'une grenouille!

 

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La petite fée Rosaline









Il était une fois
Une petite fée appelée Rosaline

Elle était aussi petite qu'une abeille, avait deux ailes transparentes et brillantes et une robe couleur de rosée.

Dans le bois tout le monde l'aimait, car non seulement Rosaline était belle, mais elle était bonne et gentille.






Rosaline avait une ennemie très féroce,
Arachnée, la méchante araignée qui haìssait tout le monde, et qui aurait voulu dévorer tout ce qui était plus petit qu'elle.

C'était la terreur des mouches et de tout ce qui volait tranquillement dans le bois. La petite fée avait bien peur car sa baguette magique ne pouvait rien contre Arachnée







Un jour Rosaline faisait la sieste, son lit était au milieu d'une rose sauvage qui parfumait l'air aux alentours.

Tout à coup, arriva une abeille blonde qui pleurait désespérément.

Où est Rosaline ? demanda-t-elle à la petite rose sauvage.







La fleur ouvrit ses pétales de roses et là, au beau milieu,
l'abeille vit la petite fée.

Rosaline, Rosaline !
cria l'abeille blonde en se baissant vers la fée endormie.

Rosaline s'éveilla, frotta ses beaux yeux et demanda de sa voix douce:

Que veux-tu ?

Rosaline, pitié pour ma petite soeur Miellette !
Elle est prisonnière des filets d'Arachnée !





Rosaline bondit hors de son lit parfumée en poussant un cri de terreur.

Mais tu sais, chère petite abeille, que je ne peux rien contre Arachnée.

Utilise ta baguette magique !

Ma baguette magique n'a aucun pouvoir contre l'araignée!

Que faire ? demanda la pauvre abeille désespérée. Miellette va mourir.









Volons tout de suite vers elle! cria Rosaline.

Enlacées l'une à l'autre, elles volèrent vers la toile d'Arachnée.

La maison de l'araignée était fort belle, elle semblait faite en fils d'argent qui brillaient au soleil. Mais sur les beaux fils, il y avait la colle qui emprisonnait tout ce qui s'approchait.





Et là, au beau milieu des fils brillants,
il y avait la pauvre Miellette qui se débattait en hurlant de terreur.

Heureusement Arachnée était absente pour le moment, autrement Miellette aurait été définitivement perdue, enveloppée dans le sac de soie qu'Arachnée employait pour lier étroitement ses prisonniers.


Rosaline et l'abeille s'approchèrent de la toile argentée.

Miellette pleurait:

Délivre-moi petite soeur !

Et plus elle bougeait, plus ses petites pattes se prenaient dans le filet.

Ne t'approche pas, autrement tu seras prisonnière comme Miellette cria Rosaline à l'abeille blonde.

Miellette à moitié morte, gisait maintenant sur les fils d'argent.

Rosaline s'approcha doucement, allongea sa baguette magique,
toucha la toile de l'araignée.....

Mais la baguette resta prisonnière. comme Miellette.

La petite fée essaya de libérer sa précieuse baguette, mais elle perdit l'équilibre et tomba, elle aussi, au milieu des fils.

L'abeille blonde et Miellette se mirent à crier:

Au secours, au secours ! Rosaline est prisonnière
d'Arachnée !

Tous les animaux de la forêt entendirent leurs cris, mais hélas, Arachnée
les entendit elle aussi !
Avec ses pattes poilues elle commença à grimper vers sa demeure.

Plus elle grimpait et plus elle riait, riait, riait....Je vais la prendre, l'envelopper du sac de soie et...adieu Rosaline !
Ah ! Toi qui ne voulais pas que les insectes tombent dans mes filets!


Maintenant t'y voilà ! Ah! Ah! Ah!

Pendant qu'Arachnéee courait plus vite qu'elle pouvait, Jean et Monique,
deux bons enfants, arrivèrent devant la toile d'araignée.

Regarde, Jean, il y a une abeille prisonnière.

Et. puis, oh! Monique, il y a aussi la petite fée des bois!

Sauvons-les cria Jean.
Deux petits doigts suffirent pour libérer les prisonnières.

Miellette oublia de remercier les enfants et s'envola avec sa soeur.

Rosaline sourit doucement
et embrassa les petits sur la joue.

Merci beaucoup !

dit-elle tandis que la méchante Arachnée, arrivée à bout de souffle dans sa toile, regardait d'un air furibond les fils brisés et la maison vide.


 

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Le jardin merveilleux






Il était une fois, un petit garçon qui ne voulait
pas aller à l'école. Il préférait jouer au grand air avec ses cerfs-volants ou,
encore mieux, se faire raconter des histoires.


Or, un soir, il demanda à sa mère:

Maman, veux-tu me lire l'histoire d'Ali-Baba ?

Je te l'ai déjà dit cent fois,
je te lirai des histoires à la condition que tu ailles à l'école.
Là, as-tu compris, lui répondit sa mère?
J'aime pas ça l'école, moi, maman, bon!

Le petit garçon baissa la tête et alla trouver sa grande soeur,
pourrais-tu me raconter une hisroire? lui demanda-t-il.
Tu vois bien que je suis occupée!
Vas donc à l'école , comme ça tu pourras lire tout seul!

Devant ce refus, le petit garçon alla se coucher en pleurant.





Il se mit au lit et s'endormit en sanglotant.
C'est alors qu'il fit un rêve étrange. Il se trouva dans un jardin merveilleux,
où il y avait des fleurs de toutes les couleurs et des oiseaux de toutes sortes.


Soudain, il s'aperçut que ce domaine était habité

Il s'approcha et vit au pied de chaque arbre un enfant
qui tenait sur ses genoux un gros livre.

Comme ils ont l'air gentils. Si je leur demandais de me raconter une histoire!
A sa grande surprise, les enfants refusèrent.

Un lutin, vint lui offrir un livre de contes rempli de belles images.
Oh! merci, monsieur le lutin! Pourriez-vous me dire le titre de cette histoire?

Comment! Tu ne sais pas lire! ajouta le lutin étonné.

Mais c'est le conte du Petit Chaperon rouge.










Voulez-vous me raconter cette belle histoire, monsieur le lutin?

Mais je n'ai pas le temps! D'ailleurs, chacun lit pour soi, ici.
Et sur ces paroles, le lutin disparut.

Il allait se désespérer lorsque soudain il vit venir vers lui une belle dame, vêtue d'une robe tissée de roses; elle portait sur la tête une couronne d'or et tenait entre ses mains une baguette sertie de diamants.

Elle s'apporcha de lui et lui demanda:
Mais que fais-tu dans mon jardin?

Je cherche quelqu'un pour me lire une histoire, madame.
Inutile de chercher, ici chacun lit pour soi.

Mais où suis-je et qui êtes-vous, madame?
Je suis la Reine de l'imaginaire et je n'accepte ici que des enfants qui savent lire.

Moi, je ne veux pas aller à l'école, Majesté.

Tu as tort, car tu te prives de bien des joies.
Regarde tous ces enfants qui nous entourent; ils ont tous fréquenté l'école, et maintenant ils peuvent lire eux-mêmes des histoires enchantées.

Comme le Petit Chaperon rouge, Majesté? demanda-t-il.





Mais oui!
Sur ces mots, la Reine de l'imaginaire frappa le sol de sa baguette magique et aussitôt tous ces personnages féeriques se présentèrent à tour de rôle devant lui.


Bonjour, je suis le Petit Chaperon rouge.
Et moi, je suis le Petit Poucet; j'ai mis mes bottes de sept lieues
pour arriver plus vite auprès de toi.

Notre jeune ami n'avait pas les yeux assez grands pour contempler le spectacle qui s'offrait à sa vue.
Bientôt il aperçut Cendrillon qui lui dit:

Comment vas-tu?
J'ai revêtu ma robe de bal, pour te faire plaisir.

Puis vint le Chat botté qui le salua en ses termes.

Je suis heureux de faire ta connaissance.
On m'appelle le Chat Botté.
Depuis mon aventure avec le marquis de Carabas, je mène la plus belle vie de chat dont
on puisse rêver!

Ensuite s'avança une jolie princesse, qui murmura:
Je suis Blanche-Neige et voici les septs nains qui ont été si bons pour moi!





Il allait remercier tous ces personnages de leur charmante visite, lorsque ceux-ci disparurent derrière un nuage rose.
Il n'y avait plus que la Reine de l'imaginaire qui le regardait avec un bon sourire.
Puis elle dit:


Eh bien, mon ami es-tu content?
Oh oui! Majesté, j'aime tellement le Peit Chaperon Rouge, Poucet et tous les personnages merveilleux que je viens de voir!

Croyez-vous, Majesté, que si j'allais à l'école, je pourrais lire plus tard une belle histoire?
Certainement, rien n'est plus facile. Il suffit de vouloir apprendre, voilà tout!

Puis la Reine de l'imaginaire toucha de sa baguette magique le petit garçon qui se réveilla dans son lit.

Il n'oublia pas son rêve. Il enviait les enfants qui pouvaient lire de belles histoires.

Se rappelant les conseils de la fée, notre petit ami se rendit à l'école dès le lendemain matin.

Il étudia avec tant d'ardeur qu'au bout de quelques semaines, il savait lire.

Il était très heureux de pouvoir lire tous les contes qu'il voulait
et ce sans l'aide de personne.

 

*زهره*

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Flic! Flac! et Floc!






étaient trois petits canards qui vivaient à la ferme.
Un beau jour, maman Cane les appela et leur dit:
Venez à la mare mes petits, nous allons nager!
Et les trois canetons s'en allèrent en se dandinant dans l'herbe,
à la queue-leu-leu derrière leur maman cane.

Bientôt ils arrivèrent à la mare tout près de la grange. Maman Cane entra dans l'eau fraîche, mais Flic, Flac, Floc restèrent prudemment sur la berge, en poussant des cris.

Ils avaient peur de rentrer dans l'eau.

" Coin, coin, coin, gronda maman Cane, venez donc dans la mare."
Mais Flic, Flac et Floc ne voulurent pas bouger. Maman Cane était très en colère.
Si vous n'aimez pas l'eau, jamais vous ne pourrez être de vrais canards dit-elle, et il vous faudra être quelqu'un d'autre.






Alors, Flic, Flac et Floc s'éloignèrent en se dandinant. Un peu plus loin, ils aperçurent maman Poule avec ses poussins. Nous voulons être des poussins dirent-ils, car nous n'aimons pas du tout nager dans la grande mare.

Je vois, je vois, répondit maman Poule, mais si vous voulez être des poussins, il faut savoir piauler: répétez tous ensemble: Cot, cot, cot, cot, cot, cot




Mais les trois petits canards, répliquèrent en choeur: Coin, coin, coin, coin, coin.
Oh là là! s'écria maman Poule, vous ne savez pas du tout piauler:
Jamais vous ne pourrez être des poussins, retournez vite avec maman Cane.






Et Flic, Flac et Floc s'en allèrent en se dandinant. Chemin faisant, ils rencontrèrent maman Vache. Nous voulons être des petits veaux dirent-ils, car nous n'aimons pas du tout nager dans la mare. Je vois, je vois, répliqua maman Vache, mais si vous voulez être mes petits veaux, il faut savoir meugler.
Tous ensemble faites Meueu eu, meueu eu, meueu eu.




Mais les trois petits canards, répliquèrent en choeur: Coin, coin, coin, coin, coin.
Oh là là! s'écria maman Vache, vous ne savez même pas meugler:
Jamais vous ne pourrez être des petits veaux, retournez vite avec maman Cane.






Et Flic, Flac et Floc s'éloignèrent en se dandinant. Non loin de là, ils aperçurent maman Truie. Nous voulons être des cochons, dirent-ils, car nous n'aimons pas du tout nager dans la mare. Je vois, je vois, répliqua maman Truie, eh bien si vous voulez être des cochons,
il faut savoir grogner.
Répétez tous ensemble: Grrron, grrron, grrron, grrron.




Mais les trois petits canards, répliquèrent en choeur: Coin, coin, coin, coin, coin.
Oh là là! s'écria maman Truie vous ne savez pas du tout grogner:
Jamais vous ne pourrez être des cochons, retournez vite avec maman Cane.






Et Flic, Flac et Floc s'éloignèrent en se dandinant. Ils allèrent rendre visite à tous les animaux de la ferme, mais ils ne purent ni hennir, ni faire glouglou, ni bêler, ni miauler. Partout on leur conseilla de retourner près de maman Cane.


Si seulement, nous n'avions pas peur de nous mouiller, pleurnichaient-ils. Puis ils se mirent à pleurer à chaudes larmes.






Hou, hou, ou,ou, ou, pourquoi pleurez-vous? dit un hibou perché sur un arbre.

Nous ne voulons pas retourner près de maman cane qui est très en colère, car nous avons peur de nager dans la mare. Nous ne pouvons être ni des poussins, ni des cochons, ni des veaux, ni des chevaux, ni des moutons, ni des dindons, ni des chatons.
Qu'allons-nous devenir?




Hou, hou, ou ou, répondit le hibou, allez à la ferme, vous trouverez trois paires de bottes rouges et trois parapluies. Prenez les parapluies dans vos becs, abritez-vous bien et chaussez les bottes, vous pourrez ainsi entrer dans l'eau sans vous mouiller.






Flic Flac et Floc enfilèrent bien vite les bottes. Parapluies en bec, ils s'en allèrent vers la mare en se dandinant, et l'un après l'autre ils entrèrent dans l'eau. Mais au fur et à mesure qu'ils avançaient, les bottes remplies d'eau glissaient et il leur fallait plonger pour les rattraper. Et voilà que les parapluies à leur tour leur échappaient et s'en allaient à la dérive.




Flic Flac et Floc faisaient marcher leurs pattes, en avant, en arrière: Nous ne pouvons pas laisser nos parapluies filer ainsi! disait Flic. Tout à coup Flac s'écria: Mais nous sommes tout mouillés, ça y est! nous nageons! Comme c'est drôle, nous sommes maintenant de vrais canards, renchérit Floc.


Le malin hibou perché sur son arbre se mit à rire.
Hou hou ou ou, ulula-t-il je savais bien que vous finiriez par aimer nager dans la mare!

 

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Le voleur d'étoiles



Il était une fois un drôle de petit bonhomme très très petit.
Il habitait dans un arbre, dans une toute petite maison construite de feuilles d'érables.

Notre petit bonhomme cachait là un trésor, un formidable trésor d'étoiles, des étoiles qu'il avait lui-même volées au ciel.





Un jour, je l'ai vu rentrer chez lui au petit matin, une grosse étoile sur l'épaule.
Il marchait lentement parce qu'elle était très lourde,
et il n'avait pas trop de ses deux mains pour la tenir.

Un voleur d'étoiles, je n'en croyais pas mes yeux !
Mais comment s'y prenait-il ?


Un soir j'ai suivi son escapade...... Il était près de minuit lorsqu'il sortit de son logis, emportant sous son bras l'échelle de ses rêves, sans même regarder aux alentours pour voir si on le remarquait.




Il posa son échelle contre un rayon de lune et grimpa jusqu'au fond du noir.
Grimpa si haut qu'il devint à mes yeux un point perdu dans le ciel immense.

C'était sa fête, une fête pour lui seul.


Assis sur son barreau, il sortit un pinceau de sa poche.
Un pinceau maigre aux poils inégaux, ce devait être un pinceau spécial,
pour étoiles seulement, car il s'est mis à dessiner sur ce fond de soir toutes sortes de taches de couleur.





Puis, il a quitté son échelle pour gambader dans le ciel.
Il riait, pétillait de gaminerie pour le bon tour qu'il jouait.




Il saluait chaque étoile.

Il se courbait cérémonieusement pour lui faire la révérence.

Mais très vite, il redressait la tête, tirait la langue, faisait des pieds-de-nez.
Et ses cabrioles recommençaient de plus belle.





C'était trop d'impertinence, et la lune qui en avait assez,
fit trébucher notre valseur du bout de son croissant.

Toutes les étoiles s'effaçaient pour se venger, et se moquaient de sa chute.






Il allait s'écraser sur terre quand, par bonheur, une courroie de sa sandale
s'accrocha à une vieille étoile endormie qui n'avait pas suivi la scène.






Tout de suite, il fouilla ses poches.
Quelle chance ! le pinceau n'était pas perdu.
Tout à fait remis de sa dégringolade, il se frotta les yeux et regarda autour de lui.
Il n'allait tout de même pas revenir bredouille.Il fallait absolument ajouter à son trésor, car une fois accrochées aux murs de sa maison, ses étoiles perdaient leur éclat, clignotaient comme de vieilles ampoules et devenaient dures et froides.





Après un certain temps, il ne se rappelait même plus de quelle couleur elles avaient été. C'était périlleux cette chasse nocturne, mais il ne fallait pas perdre courage.

Il y tenait tant à son trésor !
c'était la seule lumière de sa petite cabane!




Il aperçut, une étoile plus jeune et plus scintillante que les autres.
Il brisa vite le fil de soie qui la retenait et l'installa sur son épaule.Mais avant de partir, il dessina, pour la remplacer, une tache de blanc aux longs bras pointus. Alors, tu vois, il ne la volait pas vraiment; il l'empruntait seulement.

Ensuite, il regagna son échelle et refit le grand salut du rêve à la vie.





Voilà.... mon histoire est finie.

 

*زهره*

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La Boîte à pattes






Rex, le chiot, s'élança dans le jardin.
Ouaf! ouaf ! aboya-t-il, attention !
Je vais vous donner la chasse à tous !




Pas à moi ! dit le vieux chat en sautant sur le mur.

Eh bien, à tous les autres alors ! dit Rex en courant en rond à la recherche d'une victime. Soudain, il tomba en arrêt devant une drôle de chose au milieu de la pelouse.




Prudemment, il s'approcha et la renifla. On dirait une boîte, pensa-t-il. Il alla trouver le chat.



Dis-moi un peu, qu'est-ce que c'est que cette boîte au milieu de la pelouse ?


Devine, répondit le chat avec un regard malicieux.




Ouaf ! ouaf ! tu n'en sais rien toi-même ! aboya Rex, furieux. Je vais l'ouvrir. Et il revint sur la pelouse. Les poils du chiot se hérissèrent de frayeur sur son dos quand il s'aperçut que la boîte avait changé de place !

Pourquoi ne lui donnes-tu pas la chasse ? dit le chat en se léchant le bout des pattes. Je croyais que tu voulais courir après tout le monde !




Oui, oui ! aboya Rex, mais son coeur battait quand il s'approcha de la boîte mystérieuse. Tout à coup, il fit un bond en arrière avec un jappement de frayeur.




De la chose bizarre qu'il avait prise pour une boîte, sortait une patte à chaque coin, puis une curieuse petite tête apparut et le tout se mit en branle dans sa direction




Oh ! Nom d'un museau !
aboya Rex en s'étranglant de peur, au secours !




Il fit un tel tapage que son maître accourut.
Mais ce n'est qu'une tortue, petit sot ! s'écria-t-il.


Ah ! ah ! ah ! dit le chat en riant. Qui a eu peur ?




Peur ? D'une tortue ?
répondit Rex avec dignité. Peuh !


 

*زهره*

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Le panda curieux



A mes petites amies Maria et Sabrina
ainsi qu'à leur papa Eric,
j'espère que cette histoire vous plaira.




Les pandas n'ont pas toujours eu
des anneaux noirs autour des yeux.
Il y a des années de cela, vivait un panda tellement curieux et indiscret
qu'il fourrait son museau partout et voulait tout voir.

Un jour, pour contenter sa curiosité,
il alla même jusqu'à regarder par le trou de la serrure.
Mais on venait de repeindre la porte
et la peinture n'était pas encore sèche.


Il regarda d'un oeil,



puis de l'autre pour être certain de bien voir.




Ces amis qui le suivaient firent la queue derrière lui
pour voir eux aussi ce qui avait l'air si intéressant.




Et voilà pourquoi, depuis ce jour,
les pandas ont tous des anneaux noirs autour des yeux !


 

*زهره*

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Le petit lutin Malin


Il était une fois au bord de la forêt d'Irlande,

un petit lutin appelé Malin.
On lui avait donné ce nom parce qu'il aimait jouer de vilains tours
aux gens du village voisin sans jamais se faire prendre.

Or un jour, Pierrot qui en a plus qu'assez des malices de Malin
décide qu'à malin malin et demi,
bien que ce petit lutin soit fort habile il réussira à attraper ce petit malin de Malin.
A la pleine lune, il attend donc que le soir soit venu et met de la farine
au fond d'un sac rempli de pieces d'or.




Le petit lutin Malin qui adore tout ce qui brille,
est tout à coup attiré par la lueur éclatante des pièces d'or
brillant sous les rayons de lune.
Très rusé, il est certain de ne pas se faire prendre.





Il se faufile donc le long de la maison,saisi le sac rempli d'or et s'enfuit à toute vitesse, assuré que le locataire de cette demeure restera tout ébahi de s'être laissé prendre de la sorte et de n'avoir pas eu la prudence de cacher son magot.

Il court donc mettre en lieu sûr son nouveau trésor tout en riant dans sa barbe blonde. Bien que très malin, il n'a pas remarquer que la farine placée au fond du sac par Pierrot se répend sur le sol tout le long du chemin.






Pierrot, éclata de rire et se dit,
cette fois je ne l'ai pas perdu de vue ce petit malin.
Allons voir, ou niche notre petit lutin Malin.
Tout en se frottant les mains de joie, Pierrot poursuit le même chemin que le sac rempli de farine et de pièces d'or et arrive au pied d'un arbre.
Tout surpris, il se gratte la tête en se demandant, mais ou est-il passé ?
Il aperçoit tout a coup, les petits sillons de farine qui s'arrêtent juste devant lui au pied de l'arbre.
Pierrot se met a réfléchir et découvre la cachette du petit lutin..
Une petite lueur, a peine visible, on aurait pu croire la lumière d'une mouche à feu.








Il regarde donc avec attention,
approche plus près du rayon de lumiere et que voit-il ?
Notre petit lutin Malin qui danse de joie autour de son sac rempli de pièces d'or.


Très patient, Pierrot attend le levée du jour.
Car, comme tout le monde le sait, le jour les lutins dorment toujours.
Contrairement aux hommes, les lutins s'amusent toute la nuit
et se reposent dès que le soleil se lève.

Dès que le soleil apparait,





Pierrot se faufile donc dans le logis du lutin Malin et remplace les pièces d'or par des morceaux de charbon en faisant bien attention ne pas réveiller notre petit lutin Malin.
Il retourne à la maison avec son trésor, tout en ricanant et en se disant,
je suis très content d'être aussi malin que notre petit malin lutin Malin.





Inutile de vous dire, qu'à son réveil, notre petit lutin Malin,
est très surpris
d'apercevoir les pièces d'or remplacées par des morceaux de charbon.
Il se met tout d'abord en colère,
tappe des pieds, pousse des cris et s'arrête tout épuisé.

Une fois son souffle repris, on entend un grand éclat de rire,
c'est notre petit lutin Malin qui se dit:
j'ai trouvé un drôle de petit bonhomme très malin,
beaucoup plus malin que moi.

Allons, il n'y a pas de place dans ce village pour un petit lutin malin
et un petit homme encore plus malin.

Malin, notre petit lutin, pas très malin,
décide donc que le temps est venu d'aller faire le malin
dans un autre village des environs.

 

*زهره*

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La casquette de Freddie



Tous les matins, Sarah la girafe et son bébé Freddie venaient se poster
derrière les barreaux de leur cage pour regarder ce qui se passait au-dehors.
Un jour, Sarah remarqua un groupe de petits garçons qui portaient tous une casquette,
ce qui lui parut d'une suprême élégance.
Sarah, n'eut plus qu'un désir: avoir une casquette semblable pour son petit Freddie......


Les girafes ont un très long cou. Ce long cou allait bien servir à Sarah. Elle attendit qu'un des petits garçons soit en face de sa cage et, pendant qu'il regardait ailleurs, elle passa brusquement sa tête entre les barreaux et s'empara de sa casquette rouge.


Puis elle rentra la tête dans la cage et posa la casquette juste entre les deux petites cornes de Freddie. Le petit garçon essaya de reprendre sa casquette, mais Sarah ne voulut pas le laisser faire. Le petit garçon décida de la lui laisser, de toute façon, la casquette commençait à être un peu petite pour lui.



Quant à Freddie, il porte toujours sa casquette
et il est certainement le seul girafon à en avoir une!
Cet été va visiter le zoo,
peut-être y rencontreras-tu Sarah et Freddie avec sa casquette rouge....
Qui sait !


 

*زهره*

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Un petit singe très intelligent



Mix était un petit singe très désobéissant, qui faisait énormément de bêtises.
Il appartenait à un petit garçon appelé Pierre.


Tu ne vas pas mettre Mix à la porte, maman ? demanda Pierre.
J'attends jusqu'à samedi prochain, répondit sa mère.
Ce sera ton anniversaire. Je prendrai alors une décision à son égard.
Peut-être qu'il deviendra plus sage, on ne sait jamais......




Pierre reçut en cadeau d'anniversaire un immense cerf-volant rose.
Je voudrais bien le voir voler, papa, dit Pierre.
Son père l'accompagna sur la pelouse et ils firent voler le cerf-volant.




Soudain, une brusque rafale de vent emporta le cerf-volant
et le plaqua au sommet d'un arbre.




Oh ! s'écria Pierre, vas-tu pouvoir grimper pour l'avoir ?
J'ai bien peur que non, lui dit son père, c'est beaucoup trop haut pour moi !





J'ai une idée, dit Pierre, Mix va y aller !
Pierre alla chercher son singe et lui montra le cerf-volant.
Le singe s'élança dans l'arbre.




Mix redescendit avec le cerf-volant.
Ma foi, Pierre, lui dit sa maman un peu plus tard, je crois que nous oublierons tous les mauvais tours que nous a joués Mix, parce qu'il est vraiment très intelligent


 

Persia1

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بچه شیر در قفس (داستان دو زبانه)

بچه شیر در قفس (داستان دو زبانه)

Jeune lion en cage
Par : jacques prevert
Captif, un jeune lion grandissait, et plus il grandissait plus les barreaux de sa cage grossissaient, du moins c'est le jeune lion qui le croyait... en réalité, on le changeait de cage pendant son sommeil.
Quelquefois, des hommes venaient et lui jetaient de la poussière dans les yeux, d'autres lui donnaient des coups de canne sur la tête et il pensait : "Ils sont méchants et bêtes mais ils pourraient l'être davantage, ils ont tué mon père, ils ont tué ma mère, ils ont tué mes frères, un jour sûrement ils me tueront qu'est-ce qu'ils attendent?" Et il attendait aussi.
Et il ne se passait rien.
Un beau jour: du nouveau... Les garçons de la ménagerie placent des bancs devant la cage, des visiteurs entrent et s'installent.
Curieux, le lion les regarde...
Les visiteurs sont assis... ils semblent attendre quelque chose... un contrôleur vient voir s'ils ont bien pris leurs tickets il y a une dispute, un petit monsieur s'est placé au premier rang... il n'a pas de ticket... alors le contrôleur le jette dehors à coups de pied dans le ventre, tous les autres applaudissent.
Le lion trouve que c est très amusant et croit que les hommes sont devenus plus gentils et qu'ils viennent simplement voir comme ça en passant:
"Ça fait bien dix minutes qu'ils sont là, pense-t-il, et personne ne m'a fait de mal, C'est exceptionnel, ils me rendent visite en toute simplicité je voudrais bien faire quelque chose pour eux ... "
Mais la porte de la cage s'ouvre brusquement et un homme apparat en hurlant:
"Allez, Sultan, saute, Sultan!" et le lion est pris d'une légitime inquiétude car il n’a encore jamais vu de dompteur.
Le dompteur a une chaise dans la main, il tape avec la chaise contre les barreaux de la cage, sur la tête du lion, un peu partout, un pied de la chaise casse, l'homme jette la chaise et, sortant de sa poche un gros revolver, il se met à tirer en l'air.
"Quoi? dit le lion, qu’ est-ce que c’est que ça? Pour une fois que je reçois du monde, voilà un fou, un énergumène qui entre ici sans frapper, qui brise les meubles et qui tire sur mes invités ce n’est pas comme il faut", et sautant sur le dompteur il entreprend de le dévorer plutôt par désir de faire un peu d'ordre que par pure gourmandise...
Quelques-uns des spectateurs s'évanouissent, la plupart se sauvent, le reste se précipite vers la cage et tire le dompteur par les pieds on ne sait pas trop pourquoi, mais l'affolement c'est l'affolement n'est-ce pas?
Le lion n'y comprend rien, ses invités le frappent à coup de parapluie, c’est un horrible vacarme.
Seul un Anglais reste assis dans son coin et répète: "Je l'avais prévu, ça devait arriver, il y a dix an que je l'avais prédit ... "
Alors tous les autres se retournent contre lui et crient:
"Qu'est-ce que vous dites?... C'est de votre faute tout ce qui arrive, sale étranger, est-ce que vous avez seulement payé votre place?".
Etc., etc.
Et voilà l'Anglais qui reçoit lui aussi des coups de parapluie...
"Mauvaise journée pour lui aussi!" pense le lion.
بچه شیر در قفس

ژاک پره ور یک بچه شیر اسیر که در قفس بود بتدریج بزرگ می شد و رشد می کرد اما پنداری که میله های قفس هم هماهنگ با رشد او بزرگ می شدند ! البته این آن چیزی بود که بچه شیر خیال می کرد اما در واقع وقتی که شیر در خواب بود میله های قفس او را عوض می کردند ! بعضی وقتها هم آدم ها به دیدن او می آمدند که گروهی در چشم او خاک می ریختند و گروه دیگر با عصا بر سرش می کوبیدند ! او با خود می اندیشید که : آنها خیلی بدجنس و نادان هستند !اما می توانند بد تر از این ها با من رفتار کنند !آنها پدرم را کشتند آنها مادرم را کشتند و آنها برادرانم را هم کشتند بی شک یک روز من را هم خواهند کشت اما منتظر چی هستند ؟ چرا مرا نمی کشند ؟ بچه شیر همچنان انتظار می کشید اما هیچ خبری نبود .
تا یک روز ناگهان پسران باغ وحش ، شروع به چیدن تعداد زیادی نیمکت در مقابل قفس شیر کردند . بازدید کننده ها وارد شدند و روی نیمکت ها مستقر شدند . شیر جوان با کنجکاوی به آنها نگاه می کرد .! تما شا چیان سر جای شان نشستند انگار منتظر چیزی بودند ! ماموری برای بررسی بلیط ها وارد شد تا ببیند که کسی بدون بلیط وارد نشده باشد. ناگهان مشاجرهای در گرفت مردی کوتاه قد که ردیف اول نشسته بود بلیط نداشت ! کنترل چی لگدی حواله شکم او کرد و او را بیرون انداخت در حالی که دیگران او را تشویق می کردند! این ماجرا به نظر بچه شیر سرگرم کننده و جالب آمد و فکر کرد که آدمها مهربان شده اند وفقط در حالی که از آنجا عبور می کرده اند آمده اند تا او را هم تماشا کنند.! شیر پا خود اندیشید که : حدود ده دقیقه است که آدمها اینجا هستند اما هیچ کدام باعث آزار او نشده اند ! و این فوق العاده است آنها از من دیدن کرده اند کاش من هم می توانستم برای سرگرمی شان کاری انجام بدهم ! اما ناگهان در قفس گشوده شد و مرد ی فریاد زنان وارد شد ! مرد می گفت : " سلطان برو ! سلطان بپر !" بچه شیر دچار یک نگرانی به جا شد چون او تا این موقع رام کننده شیر را ندیده بود ! رام کننده یک صندلی در دست داشت او صندلی را به میله های قفس و سپس بر سر بچه شیر کوبید ناگهان یکی از پایه های میز شکست ! مرد صندلی را پرت کرد و از جیبش یک هفت تیر بزرگ در آورد و چند گلوله در هوا شلیک کرد ! شیر با خود گفت :چی شده ؟ چه اتفاقی رخ داده است برای یک بار که گروهی برای دیدن من آمده اند یک آدم دیوانه و ناهنجار بدون اجازه وارد قفس شده و صندلی می شکند و روی سر دعوت شدگان تیر هوایی شلیک می کند ! این کار درست نیست ! بعد شیر روی مرد پرید البته این کار او برای برقراری نظم بود تا از روی شکم پرستی! برخی از تماشا چیان با دیدن حمله شیر به رام کننده، بیهوش شدند ! و بقیه به سمت قفس شیر هجوم آوردند و پاهای مرد رام کننده را گرفتند و او را از قفس بیرون کشیدند ! کسی نفهمید چرا اینطور شد . دیوانگی ،دیوانگی است دیگر !
شیر از این اوضاع سر در نمی آورد مهمانان با چتر بر سر او می کوبیدند !عجب جار و جنجال هراسناکی بود ! در این میان تنها یک مرد انگلیسی گوشه ای نشسته بود و مدام تکرار می کرد که : من این رویداد را پیش بینی کرده بودم ! بایستی این اتفاق می افتاد !ده سالی می شود که من این حادثه را پیش بینی کرده ام ! ناگهان تمام حضار به طرف مرد انگلیسی برگشتند و فریاد زدند : مقصر تمام این اتفاقات تو هستی ! ای اجنبی کثیف ! بگو ببینم بلیط تهیه کرده اید یا نه !؟ و غیره وغیره... حالا نوبت مرد انگلیسی بود که اماج ضربات چتر قرار گیرد ! شیر با خود گفت : برای او هم امروز روز بدی بود !
 

*زهره*

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Le bouton de cuivre





Où t'en vas-tu comme ça?
demanda maman à Timothée Lapin. Je vais jouer dans les champs, il fait si beau!. N'oublie pas d'aller jusqu'à la grande prairie chercher le bouton que tu as perdu hier. Je dois le recoudre avant demain et j'ai beaucoup de travail à faire pour préparer le diner de Pâques. Si tu reviens sans ton bouton, tu n'auras pas de coeur de laitue ce soir!





Timothée Lapin chantonna en gambadant jusqu'à la prairie. Des nuages noirs s'accumulaient dans le ciel et finirent par cacher le soleil. Timothée sentit une goutte de pluie sur son nez, puis deux, puis dix.




Il courut jusqu'à un arbre pour s'abriter, en songeant tristement au coeur de laitue
dont il serait privée s'il ne retrouvait pas son bouton. Un rouge-gorge se percha sur une branche au-dessus de sa tête. " N'as-tu pas vu mon bouton doré?" lui demanda Timothée. Le rouge-gorge pencha la tête de côté. " Si, répondit-il. Regarde sous l'arc-en-ciel!" Et il s'envola.




Le petit lapin se demanda ce que l'oiseau avait voulu dire. A ce moment-là, le soleil perça les nuages et les gouttes de pluie étincelèrent comme des diamants. L'une de ses extrémités semblait toucher le bout de la grande prairie. Timothée y courut aussi vite qu'il le put.




L'arc-en-ciel se courbait et descendait juste devant une touffe de pâquerettes roses. Et, au milieu des fleurs, quelque chose brillait. C'était le bouton de cuivre de Timothée. Ce soir-là, Timothée se régala d'un coeur de laitue tendre à souhait.




Le lendemain, jour de Pâques,
Timothée se réveilla très tôt, il avait hâte d'aller réveiller maman, car il s'en doutait, comme à l'habitude elle lui avait sûrement préparer une surprise. Après l'avoir embrasser, sa maman lui donna un panier rempli de belles carottes et de grosses laitues, et au milieu des carottes que vit-il?
La trompette dont il rêvait depuis bien longtemps.




Tout la journée notre ami Timothée s'amusa dans les champs tout en jouant de la trompette. Tout heureux, il se disait, qu'il était un petit lapin bien chanceux!




 

mani24

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French Stories

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Jeune lion en cage



Par : jacques prevert





Captif, un jeune lion grandissait, et plus il grandissait plus les barreaux de sa cage grossissaient, du moins c'est le jeune lion qui le croyait... en réalité, on le changeait de cage pendant son sommeil.

Quelquefois, des hommes venaient et lui jetaient de la poussière dans les yeux, d'autres lui donnaient des coups de canne sur la tête et il pensait : "Ils sont méchants et bêtes mais ils pourraient l'être davantage, ils ont tué mon père, ils ont tué ma mère, ils ont tué mes frères, un jour sûrement ils me tueront qu'est-ce qu'ils attendent?" Et il attendait aussi.



Et il ne se passait rien.



Un beau jour: du nouveau... Les garçons de la ménagerie placent des bancs devant la cage, des visiteurs entrent et s'installent.



Curieux, le lion les regarde...



Les visiteurs sont assis... ils semblent attendre quelque chose... un contrôleur vient voir s'ils ont bien pris leurs tickets il y a une dispute, un petit monsieur s'est placé au premier rang... il n'a pas de ticket... alors le contrôleur le jette dehors à coups de pied dans le ventre, tous les autres applaudissent.



Le lion trouve que c est très amusant et croit que les hommes sont devenus plus gentils et qu'ils viennent simplement voir comme ça en passant:



"Ça fait bien dix minutes qu'ils sont là, pense-t-il, et personne ne m'a fait de mal, C'est exceptionnel, ils me rendent visite en toute simplicité je voudrais bien faire quelque chose pour eux ... "



Mais la porte de la cage s'ouvre brusquement et un homme apparat en hurlant:



"Allez, Sultan, saute, Sultan!" et le lion est pris d'une légitime inquiétude car il n’a encore jamais vu de dompteur.



Le dompteur a une chaise dans la main, il tape avec la chaise contre les barreaux de la cage, sur la tête du lion, un peu partout, un pied de la chaise casse, l'homme jette la chaise et, sortant de sa poche un gros revolver, il se met à tirer en l'air.



"Quoi? dit le lion, qu’ est-ce que c’est que ça? Pour une fois que je reçois du monde, voilà un fou, un énergumène qui entre ici sans frapper, qui brise les meubles et qui tire sur mes invités ce n’est pas comme il faut", et sautant sur le dompteur il entreprend de le dévorer plutôt par désir de faire un peu d'ordre que par pure gourmandise...



Quelques-uns des spectateurs s'évanouissent, la plupart se sauvent, le reste se précipite vers la cage et tire le dompteur par les pieds on ne sait pas trop pourquoi, mais l'affolement c'est l'affolement n'est-ce pas?



Le lion n'y comprend rien, ses invités le frappent à coup de parapluie, c’est un horrible vacarme.



Seul un Anglais reste assis dans son coin et répète: "Je l'avais prévu, ça devait arriver, il y a dix an que je l'avais prédit ... "



Alors tous les autres se retournent contre lui et crient:



"Qu'est-ce que vous dites?... C'est de votre faute tout ce qui arrive, sale étranger, est-ce que vous avez seulement payé votre place?".



Etc., etc.



Et voilà l'Anglais qui reçoit lui aussi des coups de parapluie...



"Mauvaise journée pour lui aussi!" pense le lion.
 

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بچه شیر در قفس


ژاک پره ور


یک بچه شیر اسیر که در قفس بود بتدریج بزرگ می شد و رشد می کرد اما پنداری که میله های قفس هم هماهنگ با رشد او بزرگ می شدند ! البته این آن چیزی بود که بچه شیر خیال می کرد اما در واقع وقتی که شیر در خواب بود میله های قفس او را عوض می کردند !

بعضی وقتها هم آدم ها به دیدن او می آمدند که گروهی در چشم او خاک می ریختند و گروه دیگر با عصا بر سرش می کوبیدند ! او با خود می اندیشید که : آنها خیلی بدجنس و نادان هستند !اما می توانند بد تر از این ها با من رفتار کنند !آنها پدرم را کشتند آنها مادرم را کشتند و آنها برادرانم را هم کشتند بی شک یک روز من را هم خواهند کشت اما منتظر چی هستند ؟ چرا مرا نمی کشند ؟ بچه شیر همچنان انتظار می کشید اما هیچ خبری نبود .

تا یک روز ناگهان پسران باغ وحش ، شروع به چیدن تعداد زیادی نیمکت در مقابل قفس شیر کردند . بازدید کننده ها وارد شدند و روی نیمکت ها مستقر شدند .

شیر جوان با کنجکاوی به آنها نگاه می کرد .!

تما شا چیان سر جای شان نشستند انگار منتظر چیزی بودند ! ماموری برای بررسی بلیط ها وارد شد تا ببیند که کسی بدون بلیط وارد نشده باشد. ناگهان مشاجرهای در گرفت مردی کوتاه قد که ردیف اول نشسته بود بلیط نداشت ! کنترل چی لگدی حواله شکم او کرد و او را بیرون انداخت در حالی که دیگران او را تشویق می کردند!

این ماجرا به نظر بچه شیر سرگرم کننده و جالب آمد و فکر کرد که آدمها مهربان شده اند وفقط در حالی که از آنجا عبور می کرده اند آمده اند تا او را هم تماشا کنند.!

شیر پا خود اندیشید که : حدود ده دقیقه است که آدمها اینجا هستند اما هیچ کدام باعث آزار او نشده اند ! و این فوق العاده است آنها از من دیدن کرده اند کاش من هم می توانستم برای سرگرمی شان کاری انجام بدهم !

اما ناگهان در قفس گشوده شد و مرد ی فریاد زنان وارد شد !

مرد می گفت : " سلطان برو ! سلطان بپر !" بچه شیر دچار یک نگرانی به جا شد چون او تا این موقع رام کننده شیر را ندیده بود !

رام کننده یک صندلی در دست داشت او صندلی را به میله های قفس و سپس بر سر بچه شیر کوبید ناگهان یکی از پایه های میز شکست ! مرد صندلی را پرت کرد و از جیبش یک هفت تیر بزرگ در آورد و چند گلوله در هوا شلیک کرد !

شیر با خود گفت :چی شده ؟ چه اتفاقی رخ داده است برای یک بار که گروهی برای دیدن من آمده اند یک آدم دیوانه و ناهنجار بدون اجازه وارد قفس شده و صندلی می شکند و روی سر دعوت شدگان تیر هوایی شلیک می کند ! این کار درست نیست ! بعد شیر روی مرد پرید البته این کار او برای برقراری نظم بود تا از روی شکم پرستی!

برخی از تماشا چیان با دیدن حمله شیر به رام کننده، بیهوش شدند ! و بقیه به سمت قفس شیر هجوم آوردند و پاهای مرد رام کننده را گرفتند و او را از قفس بیرون کشیدند ! کسی نفهمید چرا اینطور شد . دیوانگی ،دیوانگی است دیگر !

شیر از این اوضاع سر در نمی آورد مهمانان با چتر بر سر او می کوبیدند !عجب جار و جنجال هراسناکی بود !

در این میان تنها یک مرد انگلیسی گوشه ای نشسته بود و مدام تکرار می کرد که : من این رویداد را پیش بینی کرده بودم ! بایستی این اتفاق می افتاد !ده سالی می شود که من این حادثه را پیش بینی کرده ام !

ناگهان تمام حضار به طرف مرد انگلیسی برگشتند و فریاد زدند :

مقصر تمام این اتفاقات تو هستی ! ای اجنبی کثیف ! بگو ببینم بلیط تهیه کرده اید یا نه !؟

و غیره وغیره...

حالا نوبت مرد انگلیسی بود که اماج ضربات چتر قرار گیرد !

شیر با خود گفت : برای او هم امروز روز بدی بود !
 

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LA REMPAILLEUSE


G. de Maupassant



C'était la fin du dîner d'ouverture de chasse chez le marquis de Bertrans. Onze chasseurs, huit jeunes femmes et le médecin du pays étaient assis autour de la grande table illuminée, couverte de fruits et de fleurs.
On vint à parler d'amour, et une grande discussion s'éleva, l'éternelle discussion, pour savoir si on pouvait aimer vraiment une fois ou plusieurs fois. On cita des exemples de gens n'ayant jamais eu qu'un amour sérieux ; on cita aussi d'autres exemples de gens ayant aimé souvent, avec violence. Les hommes, en général, prétendaient que la passion, comme les maladies, peut frapper plusieurs fois le même être, et le frapper à le tuer si quelque obstacle se dresse devant lui. Bien que cette manière de voir ne fût pas contestable, les femmes, dont l'opinion s'appuyait sur la poésie bien plus que sur l'observation, affirmaient que l'amour, l'amour vrai, le grand amour, ne pouvait tomber qu'une seule fois sur un mortel, qu'il était semblable à la foudre, cet amour, et qu'un coeur touché par lui demeurait ensuite tellement vidé, ravagé, incendié, qu'aucun autre sentiment puissant, même aucun rêve, n'y pouvait germer de nouveau.
Le marquis, ayant aimé beaucoup, combattait vivement cette croyance :
- Je vous dis, moi, qu'on peut aimer plusieurs fois avec toutes ses forces et toute son âme. Vous me citez des gens qui se sont tués par amour, comme preuve de l'impossibilité d'une seconde passion. Je vous répondrai que, s'ils n'avaient pas commis cette bêtise de se suicider, ce qui leur enlevait toute chance de rechute, ils se seraient guéris ; et ils auraient recommencé, et toujours, jusqu'à leur mort naturelle. Il en est des amoureux comme des ivrognes. Qui a bu boira - qui a aimé aimera. C'est une affaire de tempérament, cela.
On prit pour arbritre le docteur, vieux médecin parisien retiré aux champs, et on le pria de donner son avis.
Justement il n'en avait pas :
- Comme l'a dit le marquis, c'est une affaire de tempérament ; quant à moi, j'ai eu connaissance d'une passion qui dura cinquante-cinq ans sans un jour de répit, et qui ne se termina que par la mort.
La marquise battit des mains.
- Est-ce beau cela ! Et quel rêve d'être aimé ainsi ! Quel bonheur de vivre cinquante-cinq ans tout enveloppé de cette affection acharnée et pénétrante ! Comme il a dû être heureux et bénir la vie celui qu'on adora de la sorte !
Le médecin sourit :
- En effet, Madame, vous ne vous trompez pas sur ce ce point, que l'être aimé fut un homme. Vous le connaissez, c'est M. Chouquet, le pharmacien du bourg. Quant à elle, la femme, vous l'avez connue aussi, c'est la vieille rempailleuse de chaises qui venait tous les ans au château. Mais je vais me faire mieux comprendre.
L'enthousiasme des femmes était tombé ; et leur visage dégoûté disait : "Pouah !", comme si l'amour n'eût dû frapper que des êtres fins et distingués, seuls dignes de l'intérêt des gens comme il faut.
Le médecin reprit :
- J'ai été appelé, il y a trois mois, auprès de cette vieille femme, à son lit de mort. Elle était arrivée, la veille, dans la voiture qui lui servait de maison, traînée par la rosse que vous avez vue, et accompagnée de ses deux grands chiens noirs, ses amis et ses gardiens. Le curé était déjà là. Elle nous fit ses exécuteurs testamentaires, et, pour nous dévoiler le sens de ses volontés dernières, elle nous raconta toute sa vie. Je ne sais rien de plus singulier et de plus poignant.
Son père était rempailleur et sa mère rempailleuse. Elle n'a jamais eu de logis planté en terre.
Toute petite, elle errait, haillonneuse, vermineuse, sordide. On s'arrêtait à l'entrée des villages, le long des fossés ; on dételait la voiture ; le cheval broutait ; le chien dormait, le museau sur ses pattes ; et la petite se roulait dans l'herbe pendant que le père et la mère rafistolaient, à l'ombre des ormes du chemin, tous les vieux sièges de la commune. On ne parlait guère dans cette demeure ambulante. Après les quelques mots nécessaires pour décider qui ferait le tour des maisons en poussant le cri bien connu : "Remmmpailleur de chaises !", on se mettait à tortiller la paille, face à face ou côte à côte. Quand l'enfant allait trop loin ou tentait d'entrer en relations avec quelque galopin du village, la voix colère du père la rappelait : "Veux-tu bien revenir ici, crapule !". C'étaient les seuls mots de tendresse qu'elle entendait.
Quand elle devint plus grande, on l'envoya faire la récolte des fonds de sièges avariés. Alors elle ébaucha quelques connaissances de place en place avec les gamins ; mais c'étaient, cette fois, les parents de ses nouveaux amis qui rappelaient brutalement leurs enfants : "Veux-tu bien venir ici, polisson ! Que je te voie causer avec les va-nu-pieds !...".
Souvent les petits gars lui jetaient des pierres.
Des dames lui ayant donné quelques sous, elle les garda soigneusement.
Un jour - elle avait alors onze ans - comme elle passait par ce pays, elle rencontra derrière le cimetière le petit Chouquet qui pleurait parce qu'un camarade lui avait volé deux liards. Ces larmes d'un petit bourgeois, d'un de ces petits qu'elle s'imaginait dans sa frêle caboche de déshéritée, être toujours contents et joyeux, la bouleversèrent. Elle s'approcha, et, quand elle connut la raison de sa peine, elle versa entre ses mains toutes ses économies, sept sous, qu'il prit naturellement, en essuyant ses larmes. Alors, folle de joie, elle eut l'audace de l'embrasser. Comme il considérait attentivement sa monnaie, il se laissa faire. Ne se voyant ni repoussée, ni battue, elle recommença ; elle l'embrassa à pleins bras, à plein coeur. Puis elle se sauva.
Que se passa-t-il dans cette misérable tête ? S'est-elle attachée à ce mioche parce qu'elle lui avait sacrifié sa fortune de vagabonde, ou parce qu'elle lui avait donné son premier baiser tendre ? Le mystère est le même pour les petits que pour les grands.
Pendant des mois, elle rêva de ce coin de cimetière et de ce gamin. Dans l'espérance de le revoir, elle vola ses parents, grappillant un sou par-ci, un sou par-là, sur un rempaillage, ou sur les provisions qu'elle allait acheter.
Quand elle revint, elle avait deux francs dans sa poche, mais elle ne put qu'apercevoir le petit pharmacien, bien propre, derrière les carreaux de la boutique paternelle, entre un bocal rouge et un ténia.
Elle ne l'en aima que davantage, séduite, émue, extasiée par cette gloire de l'eau colorée, cette apothéose des cristaux luisants.
Elle garda en elle son souvenir ineffaçable, et, quand elle le rencontra, l'an suivant, derrière l'école, jouant aux billes avec ses camarades, elle se jeta sur lui, le saisit dans ses bras, et le baisa avec tant de violence qu'il se mit à hurler de peur. Alors, pour l'apaiser, elle lui donna son argent : trois francs vingt, un vrai trésor, qu'il regardait avec des yeux agrandis.
Il le prit et se laissa caresser tant qu'elle voulut.
Pendant quatre ans encore, elle versa entre ses mains toutes ses réserves, qu'il empochait avec conscience en échange de baisers consentis. Ce fut une fois trente sous, une fois deux francs, une fois douze sous (elle en pleura de peine et d'humiliation, mais l'année avait été mauvaise) et la dernière fois, cinq francs, une grosse pièce ronde, qui le fit rire d'un rire content.
Elle ne pensait plus qu'à lui ; et il attendait son retour avec une certaine impatience, courait au-devant d'elle en la voyant, ce qui faisait bondir le coeur de la fillette.
Puis il disparut. On l'avait mis au collège. Elle le sut en interrogeant habilement. Alors elle usa d'une diplomatie infinie pour changer l'itinéraire de ses parents et les faire passer par ici au moment des vacances. Elle y réussit, mais après un an de ruses. Elle était donc restée deux ans sans le revoir ; et elle le reconnut à peine, tant il était changé, grandi, embelli, imposant dans sa tunique à boutons d'orr. Il feignit de ne pas la voir et passa fièrement près d'elle.
Elle en pleura pendant deux jours ; et depuis lors elle souffrit sans fin.
Tous les ans elle revenait ; passait devant lui sans oser le saluer et sans qu'il daignât même tourner les yeux vers elle. Elle l'aimait éperdument. Elle me dit : "C'est le seul homme que j'aie vu sur la terre, monsieur le médecin ; je ne sais pas si les autres existaient seulement". Ses parents moururent. Elle continua leur métier, mais elle prit deux chiens au lieu d'un, deux terribles chiens qu'on n'aurait pas osé braver.
Un jour, en revenant dans ce village où son coeur était resté, elle aperçut une jeune femme qui sortait de la boutique Chouquet au bras de son bien-aimé. C'était sa femme. Il était marié.
Le soir même, elle se jeta dans la mare qui est sur la place de la Mairie. Un ivrogne attardé la repêcha, et la porta à la pharmacie. Le fils Chouquet descendit en robe de chambre, pour la soigner, et, sans paraître la reconnaître, la déshabilla, la frictionna, puis il lui dit d'une voix dure : "Mais vous êtes folle ! Il ne faut pas être bête comme ça !".
Cela suffit pour la guérir. Il lui avait parlé ! Elle était heureuse pour longtemps.
Il ne voulut rien recevoir en rémunération de ses soins, bien qu'elle insistât vivement pour le payer.
Et toute sa vie s'écoula ainsi. Elle rempaillait en songeant à Chouquet. Tous les ans, elle l'apercevait derrière ses vitraux. Elle prit l'habitude d'acheter chez lui des provisions de menus médicaments. De la sorte elle le voyait de près, et lui parlait, et lui donnait encore de l'argent.
Comme je vous l'ai dit en commençant, elle est morte ce printemps. Après m'avoir raconté toute cette triste histoire, elle me pria de remettre à celui qu'elle avait si patiemment aimé toutes les économies de son existence, car elle n'avait travaillé que pour lui, disait-elle, jeûnant même pour mettre de côté, et être sûre qu'il penserait à elle, au moins une fois, quand elle serait morte.
Elle me donna donc deux mille trois cent vingt-sept francs. Je laissai à M. le curé les vingt-sept francs pour l'enterrement, et j'emportai le reste quand elle eut rendu le dernier soupir.
Le lendemain, je me rendis chez les Chouquet. Ils achevaient de déjeuner, en face l'un de l'autre, gros et rouges, fleurant les produits pharmaceutiques, importants et satisfaits.
On me fit asseoir ; on m'offrit un kirsch, que j'acceptai ; et je commençai mon discours d'une voix émue, persuadé qu'ils allaient pleurer.
Dès qu'il eut compris qu'il avait été aimé de cette vagabonde, de cette rempailleuse, de cette rouleuse, Chouquet bondit d'indignation, comme si elle avait volé sa réputation, l'estime des honnêtes gens, son honneur intime, quelque chose de délicat qui lui était plus cher que la vie.
Sa femme, aussi exaspérée que lui, répétait : "Cette gueuse ! cette gueuse ! cette gueuse!...". Sans pouvoir trouver autre chose.
Il s'était levé ; il marchait à grands pas derrière la table, le bonnet grec chaviré sur une oreille. Il balbutiait : "Comprend-on ça, docteur ? Voilà de ces choses horribles pour un homme ! Que faire, Oh ! si je l'avais su de son vivant, je l'aurais fait arrêter par la gendarmerie et flanquer en prison. Et elle n'en serait pas sortie, je vous en réponds !".
Je demeurais stupéfait du résultat de ma démarche pieuse. Je ne savais que dire ni que faire. Mais j'avais à compléter ma mission. Je repris : "Elle m'a chargé de vous remettre ses économies, qui montent à deux mille trois cent francs. Comme ce que je viens de vous apprendre semble vous être fort désagréable, le mieux serait peût-tre de donner cet argent aux pauvres".
Ils me regardaient, l'homme et la femme, perclus de saisissement.
Je tirai l'argent de ma poche, du misérable argent de tous pays et de toutes les marquess, de l'or et de sous mêlés. Puis je demandai : "Que décidez-vous ?".
Madame Chouquet parla la première : "Mais puisque c'était sa dernière volonté, à cette femme... il me semble qu'il nous est bien difficile de refuser".
Le mari, vaguement confus, reprit : "Nous pourrions toujours acheter avec ça quelque chose pour nos enfants".
Je dis d'un air sec : "Comme vous voudrez".
Il reprit : "Donnez toujours, puisqu'elle vous en a chargé ; nous trouverons bien moyens de l'employer à quelque bonne oeuvre".
Je remis l'argent, je saluai, et je partis.
Le lendemain Chouquet vient me trouver et, brusquement :
- "Mais elle a laissé ici sa voiture, cette... cette femme. Qu'est-ce que vous en faites, de cette voiture ?
- Rien, prenez-là si vous voulez.
- Parfait ; cela me va ; j'en ferai une cabane pour mon potager.
Il s'en allait. Je le rappelai. "Elle a laissé aussi son vieux cheval et ses deux chiens. Les voulez-vous ?". Il s'arrêta, surpris : "Ah ! non, par exemple ; que voulez-vous que j'en fasse ? Disposez-en comme vous voudrez". Et il riait. Puis il me tendit sa main que je serrai. Que voulez-vous ? Il ne faut pas, dans un pays, que le médecin et le pharmacien soient ennemis. J'ai gardé les chiens chez moi. Le curé, qui a une grande cour, a pris le cheval. La voiture sert de cabane à Chouquet ; et il a acheté cinq obligations de chemin de fer avec l'argent.
Voilà le seul amour profond que j'aie rencontré, dans ma vie".
Le médecin se tut.
Alors la marquise, qui avait des larmes dans les yeux, soupira :
- "Décidément, il n'y a que les femmes pour savoir aimer !".

 

mani24

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تعمیرکار مبل
دو موپاسان




آخر شامی بود که به مناسبت آغاز فصل شکار در خانه مارکوئز دو برتران ( 1) برگزار شده بود یازده شکارچی و هشت زن جوان و دکتر محل دور میزی که پر از میوه و گل بود و غرق در نور شده بود نشسته بودند . سخن از " عشق" به میان آمد ناگهان بحث گرم و پر شوری در گرفت بحث جاودان و همیشگی که آیا انسان می تواند بطور مکرر عشق بورزد و عاشق شود ؟ یا این کار فقط یکبار صورت می پذیرد ؟ کسانی که فقط یک بار دلبسته بودند مثالهای گوناگون زدند و کسانی که بارها پر شور و آتشین دل بسته بودند هم مواردی را ذکر کردند . مردان معتقد بودند که عشق مانند بیماری است که یک انسان را بارها و بارها مبتلا می کنند مگر این که موانع راه باعث مرگ شود !این جمع بندی و نتیجه گیری تقریبا غیر قابل اعتراض بنظر می رسید اما زنان که اساس بحث شان را بجای عقل و خرد و مشاهده مستقیم بر شعر و احساس گذاشته بودند معتقد بودند که عشق این احساس آتشین فقط یکبار اتفاق می افتد عشق شبیه تندر و رعد و برق است می درخشد و از بین می برد ! آنها می گفتند که عشق یکبار قلب را آماج خود قرار می دهد و بعد از قلب و دل انسان برای همیشه یک خرابه می سازد که تمام توانش تحلیل رفته که دیگر هیچ احساس قوی دیگر نمی تواند در آن ریشه بدواند حتی یک رویا هم .... مارکوئز که خودش درگیر ماجراهای عاشقانه متعدد شده بود با این عقیده مخالف بود .
" من به شما می گویم که می توان بار ها و بارها با تمام توان عاشق شد شما در مثال هایتان به افرادی اشاره کردید که به خاطر عشق دست به انتحار زدند !! تا اثبات کنید که برای بار دوم عاشق شدن و دل بستن امکان پذیر نیست ! من شرط می بندم که اگر آنها بطور احمقانه دست به انتحار نمی زدند و فرصت عشق مجدد و تجربه عشق دوم را از خود نمی گرفتند قطعا آنها معشوق دوم را می یافتند و عشقهای دیگر ودیگری را هم .... و تا زمان مرگ امکان عاشق شدن و عشق ورزیدن را داشتند . " عاشق شدن " مانند نوشیدن شراب است هر کس که شراب بنوشد برای همیشه اسیر شراب می شود توبه گرگ مرگ است ! وبنابراین یک عادت ماندگار است .
حاضرین دکتر پیر را به عنوان قاضی بر گزیدند دکتر هم معتقد بود که عشق یک امر دائمی و تکرار شدنی است او گفت : البته من خود یک نمونه عشق را می شناسم که 55 سال بدون وقفه ادامه داشت و فقط مرگ به این عشق پایان داد. !
زن مارکوئز شروع به دست زدن کرد.
دکتر لبخند زد و خطاب به زن مارکوئز گفت : اشتباه نکنید خانم ! در این مورد یک مرد بود که دوست داشته شد !شما هم حتما او را می شناسید آقای چوکت ( 2) دارو ساز منظورم هست و آن زن را هم می شناسید همان پیر زن " تعمیرکار مبل " که هر سال برای تعمیر مبلمان و صندلی ها به قلعه می آمد .
زن ها با شنیدن نام زن تعمیر کار مبل به موضوع بی علاقه شدند و بعضی ها تحقیر خود را با گفتن " پوه" نشان دادند چون برای آنها عشق آدمهای معمولی جالب نبود .!!
دکتر ادامه داد و گفت : سه ماه پیش مرا به بستر مرگ پیر زن تعمیر کار مبل فراخواندند قبل از من کشیش هم به آنجا رسیده بود او دوست داشت که کشیش و من به آخرین خواسته و وصیت او عمل کنیم برای این کار ما می بایستی رفتار و زندگی او را در گذشته می فهمیدیم بنابراین او داستان زندگیش را برای ما تعریف کرد .
زندگی او خیلی استثنایی و رقت انگیز بود . پدر و مادر او هر دو تعمیر کار مبل بودند او هرگز در خانه ای زندگی نکرده بود و بعنوان یک بچه او با والدینش سر گردان بود کثیف و گرسنه با موهای ژولیده ...
آنها از شهرهای زیادی دیدن کردند بیرون روستاها توقف می کردند و در گودالی اقامت می کردند و اسب و واگن را آنجا رها می کردند و سگها در حالی که پوزه اش روی دستهایش می گذاشت به خواب می رفت در آنجا درحا لی که پدر و مادر سرگرم تعمیر مبل بودند به تنهایی روی علف ها بازی می کرد پدر و مادر او بندرت صحبت می کردند مگر اینکه فریاد می زدند " مبل ، مبل تعمیر کار مبل "!!
پدر ومادر روبروی هم و یا شانه به شانه هم در کنار توده ای از کاه می نشستند و اگر بچه اندکی از پدر و مادر دور می شد و یا به بچه های ولگرد و بی ادب نزدیک می شد صدای خشن و خشمگین پدر بود که به گوش می رسید : زود برگرد دختر بی شرف هرزه ....! و این تنها جمله محبت آمیزی بود که او از والدینش شنیده بود .!
وقتی که او بزرگتر شد پدر و مادرش او را می فرستادند تا صندلی های شکسته را بیاورد تا تعمیر کنند و این فرصتی را برای دخترک فراهم می کرد تا با بچه های کوی و خیابان آشنا شود اما پدر و مادر ها بچه هایشان را صدا می زدند و آنها را بخاطر هم صحبتی با یک دختر بچه پا برهنه سرزنش می کردند پسرها اغلب اوقات به سوی او سنگ پرتاب می کردند . یک بار یک خانم نیکو کار چند پنی (3) به او داد دخترک با احتیاط کامل پول را پس انداز کرد یکبار زمانی که او یازده سال داشت در حال عبور از شهرک بود که در پشت گورستان شهر پسر کوچولویی را ملاقات کرد چوکت کوچولو به تلخی می گریست زیرا یکی از همبازی هایش دو لیارد (4) ارزشمند او را دزدیده بود اشکهای بورژوای کوچولو از چشمهایش جاری بود چیزی که هرگز دخترک تصورش را نمی کرد گریه کسی بود که هرگز رنج و سختی را تجربه نکرده بود . دخترک تمام پس انداز خود را در دستان پسر بچه گریان ریخت پسر بی درنگ پول را از او گرفت و اشک چشمانش را پاک کرد دخترک دیوانه وار از خوشحالی و لذت پسر بچه را بوسید پسر بچه مشغول شمردن پول هایش بود بنا براین هیچ مخالفت و ممانعتی نکرد دخترک و قتی که دید پسر او را پس نزد دستانش را دور او حلقه کرد و او را نوازش کرد و سپس به سرعت از آنجا فرار کرد .
در سر کوچک این طفل چی می گذشت ؟ آیا به خاطر او بود که دخترک تمام ثروتش را به او بخشیده بود و دیوانه وار مفتون این پسر بچه شده بود ؟ یا شاید بخاطر آن بود که او اولین بوسه گرم را به او اهدائ کرده بود این راز برای او و همچنین بزرگترها یکسان است .
برای ماه ها او در رویای آن گوشه گورستان و آن پسر بچه بود او اینجا و آنجا و از پول تعمیر مبلها و هنگامی که ا و را برای خرید به مغازه ها می فرستادند از والدینش یک پنی می دزدید و وقتی که او به همان نقطه و گوشه گورستان برگشت دو فرانک در جیب داشت اما پسرک آنجا نبود از مقابل داروخانه پدر آن پسر عبور کرد او را دید که در پشت پیشخوان بود او مابین دو گوی بزرگ سرخ و آبی نشسته بود دختر او را بیشتر و بیشتر دوست داشت و خاطره این حالت را که پسر میان دو کره نشسته بود همیشه در خاطر نگه داشته بود سال بعد او پسر را در نزدیکی مدرسه در حالی که مشغول بازی با مهره ها بود دید دخترک به سوی پسر دوید و دستانش را دور گردن او حلقه کرد و چنان با احساس آتشین او را بوسید که پسر بچه از ترس فریاد زد دختر به هنگام ترک او تمام پولش را به او داد سه فرانک و سی سانتیم یک معدن طلای واقعی !!! پسر بچه با چشمان خیره به این همه پول نگاه می کرد .
بعد از این پسر به دخترک اجازه می داد تا هرقدر که بخواهد او را ببوسد در طی چهار سال بعد دخترک تمام پس اندازش را در دستان پسر بچه ریخت پسر هم آگاهانه در عوض بوسه ها پول را درون جیبش می ریخت یک بار سی سو و بار دیگر دو فرانک به او داد و یک بار هم دخترک فقط سی سو داشت و دخترک از شرم و ناراحتی گریه می کرد و می گفت که سال بی رونق و کم در آمدی است دفعه بعد او چهار فرانک آورد که باعث خوشحالی و شادی و خنده پسرک شد دخترک به هیچ چیز غیر از پسر بچه فکر نمی کرد و پسر هم بی صبرانه منتظر دختر بود بعضی اوقات دوان دوان نزد دخترک می رفت و این باعث می شد که قلب دختر ک از شادی به تپش در آید !
اما یک باره پسر بچه نا پدید شد او به مدرسه شبانه روزی رفته بود دخترک پس از پرس وجوی دقیق به این مساله پی برد پس از آن دخترک سیاست بزرگی را بکار می برد تا پدر و مادرش ا وادار کند تا مسیر عبورشان را از آن شهری که پسر بچه در آن بود بگذرد !پسر بچه خیلی تغییر کرده بود او بلند قد تر شده بود ودر لباس یونیفورم با دکمه های برنجی ریباتر بنظر می رسید پسر وانمود می کرد که دخترک را نمی بیند و بدون نگاهی از کنار او عبور می کرد دختر برای دو روز متوالی گریست و از آن زمان عشق و رنج بی وقفه ادامه یافت .!
هر سال پسر به خانه می آمد و دخترک از مقابل او عبور می کرد ولی جرات نمی کرد تا به او نگاه کند و پسر هم از خود فروتنی نشان نداد تا نیم نگاهی به دختر ک بیچاره بیندازد .
دکتر ادامه داد " او به من گفت او را دیوانه وار و نومید دوست داشته بود .
"او تنها مردی است که تا کنون من دیده بودم من حتا نمی دانستم که مردان دیگری هم وجود دارند ."
پدر و مادر دخترک در گذشتند و او کار آنها را ادامه داد .
یک روز به هنگام ورود به روستا ،روستایی که همواره قلبش در آنجا بود او کوکت را دید که از داروخانه بیرون می آمد در حالی که یک زن جوان به بازوی او تکیه داده بود او همسرش بود .!آن شب دخترک تعمیرکار صندلی خودش را در رودخانه انداخت یک مرد مست که در حال عبور از آنجا بود او رااز رودخانه بیرون کشید و او را به داروخانه برد کوکت جوان با لباس شب پایین آمد تا او را به هوش آورد بدو.ن اینکه بداند که این دختر کیست لباسهای دخترک را در آورد و او را ماساژ داد و سپس با لحنی خشن به دختر گفت : " تو دیوانه هستی ! انسان نباید دست به چنین کار احمقانه ای بزند "!
صدای مرد زندگی را به دخترک برگرداند آن مرد با او صحبت کرده بود برای مدت زمانی طولانی او احساس خوشحالی می کرد کوکت از دریافت حق ویزیت خوداری کرد ولی دخترک همچنان اصرار می کرد .
تمام زندگی دختر به این صورت گذشت در حالی که همیشه به کوکت فکر می کرد و شروع به خریدن دارو از داروخانه او کرد این فرصتی را برای دخترک فراهم می کرد تا با او صحبت کند و او را از نزدیک ببیند !و به این شیوه قادر بود تا هنوز هم پول هایش را به او بدهد .!
هانطوری که قبلا گفتم آن خانم همین بهار در گذشت وقتی او داستان سوزناک و رقت انگیزش را به پایان رساند او مرا مامور کرد تا تمام پس اندازهایش را به آن مردی که دوست داشت بدهم او فقط به آن دلیل کار کرده بود تا شاید از خود ثروتی بر جای بگذارد تا به آن مرد بدهد تا بعد از مرگش آن مرد او را به یاد بیاورد ! من 50 فرانک از آن پول را به کشیش دادم تا صرف مراسم دفن او کند.
صبح روز بعد من به دیدن کاکت ها رفتم آنها در حالیکه صبحانه شان را تمام کرده بودند فربه و سفید و از خود راضی روبروی هم نشسته بودند آنها به من خوش آمد گفتند و به من قهوه تعارف کردند که من پذیرفتم . سپس من با صدای لرزان داستان را شروع کردم و مطمئن بودم که قلب آنها را به درد خواهد آورد و حتا آنه را وادار به گریستن خواهد کرد .!
به محض آنکه " کاکت " فهمید که آن " ولگرد " آن " تعمیر کار مبل " و آن " آواره خانه بدوش "او را دوست داشته است گویی که شهرت و اعتبار او لکه دار شده باشد و آبروی آدمهای پاک و محجوب بر باد رفته باشد !آبروی او چیزی ارزشمند تر از " جانش " بود با خشم فراوان فحش می داد و زن اوقات تلخ و عصبانی او هم مدام تکرار می کرد : این روسپی ،این روسپی ،این روسپی ....و چیز دیگری نمی یافت تا به آن اضافه کند !
مرد که به نظر می رسد کلمه مناسبی برای این "شرارت نمی یافت بلند شد و شروع به دور خود گشتن کرد او با خود زمزمه می کرد : دکتر ! ایا چیزی ترسناک تر از این هرگز دیده اید !؟ اگر وقتی که او زنده بود من این را می دانستم ! آه ! زاندارم ها را خبر می کردم و او را به زندان می انداختم که هرز از آن خلاصی نیابد !
من لال شده بودم !نمی دانستم چکار کنم یا چی بگویم ! اما به هر حال من مجبور بودم تا ماموریت را تمام کنم بنا براین به آنها گفتم :" او به من ماموریت داده بو تا تمام ثروتش را که حدود سه هزار و پانصد فرانک است به شما بدهم ".!به نظر می رسد که این که من گفتم به طبع شما خوش نیامد ، شاید شما ترجیح می دهید تا این پول را به فقرا بدهم . ؟
آنها –آن زن و مرد – با بهت و حیرت و بدون کلمه ای به من نگاه می کردند ! من چند هزار فرانک را از جیبم بیرون آوردم پول های مچاله شده از هر کشوری ، پنی و سکه طلا در هم مخلوط بودند . سپس من پرسیدم : تصمیم شما چیست ؟
خانم کولت ابتدائ صحبت کرد و گفت : خوب ! از اآنجای که این یک وصیت یک زن مرده است برای من بنظر مشکل است که آن را رد کنم !!
شوهر او هم خجالت زده افزود : ما می توانیم با این پول چیزی برای بچه هایمان بخریم ! !
من پاسخ دادم : هر طوری که شما بخواهید او پاسخ داد : به هر حال آن پول را به ما بده چون که او شما را مامور این کار کرده است ما راهی را برای صرف این پول پیدا خواهیم کرد !
من پول را به آنها دادم و تعظیمی کردم و آنجا را ترک کردم .
روز بعد کوکت نزد من آمد و باتندی گفت : " آن زن واگنش را اینجا گذاشته است با آن چکار کردید !؟
من گفتم : هیچی ! اگر می خواهید آن را بردارید !
کوکت گفت : این همان چیزی است که می خواهم ورفت . من از پشت سر صدایش زدم و گفتم : آن زن همچنین اسب پیر و دو تا سگش را هم جا گذاشته است به آنها نیاز ندارید ؟
مرد ایستاد و با شگفتی به من خیره شد و بعد افزود آه . نخیر ! هر طور که می خواهید از آنها استفاده کنید .!! او خندید و دستش را به سوی من دراز کرد من دست او را فشردم ! چه می توانستم بکنم !
دکتر و داروساز یک روستا نبایستی با هم در حالت دشمنی و کدورت باشند !سگها را من خودم نگه داشتم و کشیش هم اسب را برد واکن برای کوکت مفید بود و با پول فروش آن 5 سهم از سهام راه آهن را خریداری کرد !
" این تنها عشقی بود که من در طول زندگی ام باه آن برخورد کرده بودم " دکتر دیگر ساکت شد.!
در این حال مارکوئز در حالیکه اشک از چشمانش جاری بود آهی کشید و گفت :
" مسلما زنان هستند که می دانند چطور عشق بورزند
 

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L'arbre
Il était une fois un arbre. Au beau milieu d’un verger, il était sorti de terre, petite pousse verte et fragile se confondant avec les herbes alentours. Curieux de tout, il regarda bien vite le monde qui l’entourait, les fleurs qui s’ouvraient le matin et se refermaient le soir, les oiseaux qui sifflaient en sautant de branche en branche, le paysan qui venait tôt le matin cueillir les fruits des arbres, les graminées qui ondulaient sous la caresse des vents...

Ah !, il le trouvait beau ce monde autour de lui, il avait envie lui aussi de participer à cette beauté, de trouver sa place dans cette harmonie.

Une année s’écoula et, ayant grandi, il était devenu un petit rameau portant quelques tiges. Il se rendit compte qu’il n’était pas un brin d’herbe comme il l’avait crû tout d’abord, mais un arbre et se mit à observer plus attentivement ses aînés.

Il les trouvait si grands, si beaux recouverts de leurs feuilles et de leurs fleurs ; il fût si émerveillé de voir toutes ces fleurs se transformer en fruits, il fût si attendri des soins attentifs que leur apportait le paysan, mais...

Mais, se regardant, il s’aperçut que son écorce ne ressemblait à aucune de celles qui les habillait, que ses branches n’avaient pas la même forme que les leurs. Alors, il eût peur, peur de n’être pas assez grand, peur de n’être pas assez beau, peur de ne pas porter assez de fruits, il eût peur que les autres, pommiers, poiriers, mirabelliers... n’acceptent pas sa différence et il décida de ne produire ni feuille, ni fleur, ni fruit.

C’est ainsi que les années passèrent, à chaque printemps, son tronc s’épaississait, s’allongeait, de nouvelles branches poussaient, mais... ni feuille, ni fleur, ni fruit.

Pour ne pas se trouver nu face aux autres, il s’était depuis son jeune âge laissé peu à peu recouvrir par un lierre grimpant, par des liserons et par des bouquets de gui : ne sachant à quoi il pourrait ressembler, il se couvrait d’une beauté qui n’était pas la sienne.

Le jardinier plus d’une fois projeta de le couper pour en faire du bois de chauffage, mais trop occupé par ailleurs, il remit chaque fois cette tâche à plus tard. Un matin pourtant il vint, armé d’une grande hache et commença par couper le lierre qui enserrait l’arbre. Du lierre, il y en avait tellement que cela lui prit toute la journée et qu’une fois de plus, il remit l’abattage à plus tard. Cette nuit là, un petit ver parasite piqua le liseron qui en mourut aussitôt et le lendemain, les oiseaux du ciel apercevant le gui vinrent le picorer.

Il ne restait plus de l’arbre au milieu du verger qu’un tronc et des branches : il ne restait plus que l’arbre au milieu du verger.

S’apercevant soudain de sa nudité et ne sachant par quel artifice la couvrir, il se décida enfin à laisser pousser tout au long de ses branches de belles petites feuilles d’un vert tendre, à laisser éclore au bout de chaque rameau de mignonnes petites fleurs blanches contrastant joliment avec le brun de la ramure et le vert du feuillage

Le paysan sur ces entrefaites revint avec sa hache et découvrant à la place du tronc inutile un magnifique cerisier, ne trouva plus aucune raison de le couper. Il le laissa donc, trop heureux du miracle qui s’était produit.

Depuis ce jour, l’arbre vit heureux au milieu du verger, il n’est pas comme les autres, ni plus beau, ni plus grand, mais tout aussi utile. Il a compris que ni la texture de l’écorce, ni le tracé des branches, ni la forme des feuilles, ni la couleur des fleurs n’ont d’importance : seuls importent les fruits qu’il porte et que nul autre que lui ne peut porter.

Aussi, tous les ans, à la belle saison, les enfants du paysan viennent avec une échelle et, s’éparpillant dans sa ramure, se gavent de ses fruits et le réjouissent par leurs rires.

N’ayons pas peur des fruits que nous pourrions porter, car nul autre ne pourra les porter pour nous, mais chacun pourra s’en nourrir. N’ayons pas peur des fruits que nous pourrions porter.

Car chaque fois que nous les refuserons, il manquera quelque-chose dans le monde ; n’ayons pas peur des fruits que nous pourrions porter, car chacun d’eux permettra de faire grandir la Vie et l’Amour que Dieu nous a donnés.


Source : contes stonya
 

mani24

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درخت





یکی بود یکی نبود روزگاری یک درختی بود که درست در وسط یک باغ میوه ، به صورت یک جوانه کوچک،سبز و شکننده و با بهت و حیرت در میان سبزه زار از دل خاک خارج شد . او نسبت به همه چیز کنجکاو بود .و با سرعت به جهان پیرامونش نگاه می کرد به گلهایی که صبح شکفته می شدند و شب هنگام بسته می شدند ! به پرندگانی که که سوت زنان از شاخه ای به شاخه ای دیگر پرواز می کردند و به کشاورز و باغبانی که هر روز صبح زود می آمد و ومیوه های درختان را می چید و به سبزه زاری که تحت نوازش نسیم در نوسان بودند.
آه !او این دنیای پیرامونش را چه قدر زیبا و خوب می یافت و می خواست که او هم در این زیبایی شرکت کند و نقش داشته باشد و جایگاه خود را در این هارمونی و نظم بیابد .


یک سال گذشت و او کمی بزرگتر شد و به یک نهال کوچکی تبدیل شد که چند شاخه هم داشت او با خود حساب کرد که هیچ سبزه و علوفه ای مثل او نیست !اما ناگهان یک درخت تنومند توجه او را جلب کرد و او به دقت به آن درخت نگریست !

او این درخت را چنان تنومند یافت که توسط برگها و میوه هایش به زیبایی هر چه تمامتر آراسته شده بود او با شگفتی فراوان همه این گلها را که به میوه تبدیل می شدند مشاهده می کرد تنه درخت چنان نرم و لطیف بود که نشانه مراقبت دقیق باغبان بود اما ....

اما او به خودش هم نگاهی کرد و دریافت که پوست او شبیه پوست هیچ کدام از درختان باغ نیست و شاخه هایش هم هیچ شباهتی به شاخه های سایر درختان ندارد !او بر خود لرزید !و ترسید ! ترسید که مبادا او به اندازه کافی بزرگ نباشد .ترسید که مبادا به اندازه کافی زیبا نباشد !و ترسید که شاید به اندازه دیگران میوه ندهد! او ترسید که شاید درختان دیگر مانند :سیب ،گلابی ،زرد آلو و....تفاوت های او را نپذیرند بنابراین تصمیم گرفت نه برگی بدهد و نه گل و نه هیچ میوه ای !

و به همین صورت سالها می گذشت و تنه او ضخیم و ضخیم تر می شد و قد او بلند و بلند تر می شد و شاخه هی تازه ای بر تنه او جوانه می زدند و می روئیدند .اما...اما بی هیچ برگی و هیچ گل و میوه ای !!

بخاطر آنکه در نظر و نگاه دیگران لخت و برهنه یافته نشود از همان سالهای جوانیش اجازه داد که کم کم پیچکها و دارواش ها از تنه و لابلای شاخه های بدون برگش بالا بروند و او را بپوشانند ! و به این ترتیب پیچکهای سبز تنه او را با سرسبزی خود پوشاندند و به او یک زیبایی ظاهری دادند که از آن خودش نبود.!



باغبان بیش از یک بار برنامه ریزی کرده بود تا به منظور هیزم برای سوخت زمستانی آن را قطع کند و از آن هیزم لازم را برای بخاری و گرمایش منزلش از او تهیه کند اما هر بار ذهن او مشغول دیگر درختان خشک شده باغش می شد و قطع این درخت بی برگ و گل و میوه را به زمان دیگری موکول می کرد عاقبت یک روز صبح در حالی که یک تبر بزرگ را با خود آورده بود به سراغ او آمد .!باغبان ابتدا شروع به بریدن پیچکهایی که درخت را در بر گرفته بودند کرد اما پیچکها به حدی زیاد بودند که باغبان تمام طول روز را صرف قطع کردن این پیچکها کرد و متوجه شد که شب فرا رسیده و دیگر برای قطع درخت دیر وقت شده بود بنابراین باز هم قطع درخت را به فرصت دیگری موکول کرد. از آن شب کرمهای کوچک طفیلی از باقی مانده پیچکها سر بر آوردند و فردا هم بلافاصله این روند ادامه یافت و پرندگان از آسمان بری چیدن آنها فرارسیدند.

او در میان سایر درختان باغ جز یک تنه لخت و وچندین شاخه بدون برگ چیزی دیگری نبود و در میان این درختان شباهتی به درخت نداشت !

او فورا برهنگی و بی برگ و گل و میوه بودن خود را دریافت ودیگر از آن حیله و فریبی که برای پوشاندن خود با پیچکها بکار برده بود اثری نبود بنابراین سرانجام تصمیم گرفت اجازه بدهد تا تمام شاخه ها ی ترد و نرمش جوانه بزنند و اجازه داد تا در انتهای هر شاخه کوچکش گلهای سفید بروید که از ترکیب و هماهنگی رنگ قهوه ای شاخه ها و سبزی برگها، زیبایی خلق شود .!

کشاورز طبق برنامه قبلی با تبری بزرگ بازگشت اما به جای تنه بی خاصیت و بی برگ و گل و میوه یک درخت گیلاس با شکوه یافت !!او دیگر هیچ دلیلی برای قطع آن درخت نمی یافت بنا براین آن را رها کرد و خوشحال از این معجزه ای بود که برای آن درخت رخ داده بود .!

از آن روز ببعد درخت در میان سایر درختان باغ با خوشحالی و سعادت زندگی می کرد او شبیه دیگر درختها نبود نه چندان زیبا بود و نه چندان بزرگ !!!اما مثل سایر درختها مفید و بار آور بود او دریافت که نه بافتهای پوست ،نه طرح شاخه ها ونه شکل برگها و نه رنگ گلها هیچ کدام به خودی خود مهم نمی باشند مهم این است که او میوه ای به بار می آورد که سایر درختان هیچ کدام قادر به دادن آن نیستند .!

وبه این ترتیب هر سال در فصل بهار بچه های باغبان با یک نردبان به سراغ او می آمدند ودر میان شاخ و برگهای انبوه او پراکنده می شدند و از میوه های او سیر می خوردند و خنده شادی سر می دادند .!

از میوه ای که می دهیم ترس نداشته باشیم چرا که دیگران قادر به دادن این میوه ما نیستند از میوه ای که مال و خاص ما است هراسی نداشته باشیم چرا که هر بار از دادن این میوه امتناع کنیم جهان رااز چیزی محروم کرده ایم از میوه ای که می دهیم ترسی نداشته باشیم زیرا هرکدام از آنها اجازه می دهند که ابعاد زندگی را گسترش بدهیم و عشقی را که خداوند به ما داده است نثار کنیم
 

mani24

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Le pauvre et le riche
Conte de Grimm


Il y a bien longtemps, alors que le bon Dieu voyageait encore lui-même sur terre parmi les hommes, il se trouva qu'un soir il se sentit fatigué et que la nuit le surprit avant qu'il fût arrivé à une auberge. De chaque côté de la route se trouvait une maison, l'une grande et belle, l'autre petite et d'aspect misérable ; la grande appartenait à un riche, la petite à un pauvre. Le Seigneur se dit : " Je ne serai pas une charge pour le riche ; c'est chez lui que je vais passer la nuit ".
Quand le riche entendit frapper à sa porte, il ouvrit la fenêtre et demanda à l'étranger ce qu'il voulait. Le Seigneur répondit :
- Je vous prie de m'accorder l'hospitalité.
Le riche examina le voyageur de la tête aux pieds et comme Dieu portait de méchants vêtements et n'avait pas l'air d'avoir beaucoup d'argent dans ses poches, il secoua la tête et dit :
- Je ne peux pas vous recevoir. Mes chambres sont pleines de légumes et de graines et si je devais héberger tous ceux qui frappent à ma porte, il ne me resterait plus qu'à prendre moi-même la sébile du mendiant. Cherchez ailleurs où passer la nuit.
Sur quoi, il ferme sa fenêtre et plante là le bon Dieu. Lequel lui tourne le dos et traverse la route pour aller vers la petite maison. À peine eut-il frappé que déjà le pauvre ouvrait sa porte et priait le voyageur d'entrer.
- Passez la nuit chez moi, dit-il ; il fait déjà sombre et vous ne pouvez plus poursuivre votre chemin aujourd'hui.
Cette attitude plut au bon Dieu et il entra. La femme du pauvre lui tendit la main, lui souhaita la bienvenue et, lui dit de s'installer à son aise et de se servir, qu'ils ne possédaient pas grand-chose, mais ce qu'ils avaient, ils le donnaient de bon cœur. Elle mit des pommes de terre à cuire et alla traire la chèvre pour pouvoir ajouter un peu de lait au repas. Quand la table fut mise, le bon Dieu y prit place et mangea avec eux ; la maigre chère qu'on lui offrait lui plut parce que ses hôtes avaient d'avenantes figures. Quand ils eurent fini de manger et que le temps fut venu de se coucher, la femme appela discrètement son mari et lui dit :
- Écoute voir, mon cher mari, nous allons nous installer une couche par terre pour cette nuit de façon que le pauvre voyageur puisse prendre notre lit et s'y reposer ; il a marché tout le jour , il y a de quoi être fatigué. - De bon cœur, répondit-il ; je vais le lui proposer.
Il s'approche du bon Dieu et le prie, s'il en est d'accord, de se coucher dans leur lit pour y détendre convenablement ses membres. Le bon Dieu ne voulait pas priver les deux vieux de leur lit. Mais ils n'en démordaient pas et, à la fin, il dut y consentir. Quant à eux, il se préparèrent une couche à même le sol.
Le lendemain, ils se levèrent avant le jour et confectionnèrent pour leur hôte un petit déjeuner aussi bon qu'ils en avaient les moyens. Quand le soleil pénétra par leur petite fenêtre et que le bon Dieu se fut levé, il mangea de nouveau en leur compagnie et s'apprêta à reprendre la route. Au moment de passer la porte, il se retourna et dit :
- Parce que vous avez été compatissants et pieux, faites trois vœux ; je les exaucerai.
Le pauvre dit alors :
- Que pourrais-je souhaiter d'autres que la félicité éternelle et, tant que nous vivrons, la santé pour nous deux et l'assurance d'avoir toujours notre pain quotidien ; je n'ai pas de troisième vœu à formuler.
Le bon Dieu dit :
- Ne souhaites-tu pas avoir une nouvelle maison à la place de l'ancienne ?
- Oh ! oui, dit l'homme si je pouvais également obtenir cela, j'en serais heureux.
Le Seigneur exauça leurs vœux. Il transforma leur vieille maison en une neuve, leur donna une dernière bénédiction et s'en fut.
Quand le riche se leva, il faisait déjà grand jour. Il se mit à la fenêtre et aperçut, en face de chez lui, une jolie maison neuve, avec des tuiles rouges, à l'endroit où, jusque-là, se trouvait une simple hutte. Il ouvrit de grands yeux, appela sa femme et dit :
- Dis-moi, que s'est-il passé ? Hier soir encore il y avait là une vieille et misérable cabane ; aujourd'hui, on y voit une belle maison neuve. Vas-y et tâche de savoir comment cela s'est fait.
La femme y alla et demanda au pauvre ce qui s'était passé. Il lui raconta :
- Hier soir est arrivé un voyageur qui cherchait un toit pour la nuit ; ce matin, au moment de nous quitter, il nous a offert d'exaucer trois vœux : la félicité éternelle, la santé sur cette terre et le pain quotidien et, finalement, par-dessus le marché, une maison nouvelle à la place de l'ancienne.
La femme du riche se hâta de rentrer chez elle et expliqua tout à son mari. Celui-ci lui dit :
- Je me battrais ! Si seulement j'avais su ça ! L'étranger était d'abord venu chez nous pour y passer la nuit mais je l'ai renvoyé.
- Dépêche-toi, dit la femme, prends ton cheval, rattrape l'homme et il exaucera trois vœux pour toi aussi.
Le riche suivit ce judicieux conseil, fila à toute vitesse sur son cheval et rattrapa le bon Dieu. Il lui parla avec amabilité et astuce, lui demanda de ne pas lui en vouloir de ne pas l'avoir laissé entrer ; il avait cherché la clé de la maison et pendant ce temps le cher hôte était déjà parti ; s'il repassait un jour par là, il fallait absolument qu'il vint chez lui.
- Oui, répondit le bon Dieu, si je repasse par ici sur le chemin du retour, je le ferai.
Le riche lui demanda alors s'il ne pourrait pas former trois vœux comme son voisin. Oui, lui répondit le bon Dieu, il pouvait certes le faire ; mais cela ne serait pas bon pour lui ; il valait mieux s'en abstenir. Le riche dit qu'il trouverait bien quelque chose qui servirait à son bonheur s'il était sûr que cela se réaliserait. Le bon Dieu dit alors :
- Rentre chez toi et que les trois vœux que tu feras se réalisent.
Le riche avait obtenu ce qu'il voulait. Il prit le chemin de sa maison tout en songeant à ce qu'il pourrait bien demander. Comme il méditait ainsi en laissant à son cheval la bride sur le cou, celui-ci se mit à gambader, si bien que l'homme en était sans cesse troublé et qu'il n'arrivait pas à concentrer son esprit. Il toucha le cheval de la main et dit :
- Tiens-toi tranquille !
Mais l'animal continuait à faire ses fariboles. Le riche finit par s'énerver et s'écria dans son impatience :
- Je voudrais que tu te rompes le cou !
À peine avait-il prononcé ces mots que, vlan ! le voilà par terre, le cheval mort à côté de lui ; son premier vœu était exaucé. Comme il était avare de nature, il ne voulut pas abandonner la selle. Il coupa le harnais et la mit sur son dos en reprenant sa route à pied. « Il me reste encore deux vœux », se disait-il pour se consoler. Comme il marchait ainsi sur la route poudreuse et que le soleil de midi commençait à brûler, il eut chaud et se sentit de mauvaise humeur ; la selle lui blessait le dos et il n'avait toujours pas trouvé ce qu'il pourrait souhaiter. « Même si je me souhaite toutes les richesses et tous les trésors de la terre, se disait-il en lui-même, il me viendra par la suite toutes sortes d'autres envies, je le sais d'avance ; il faut que je m'arrange de telle sorte qu'il ne me reste rien d'autre à souhaiter. » Et il soupira :
- Ah ! si j'étais un paysan bavarois libre de formuler trois vœux, je saurais que faire : Je souhaiterais de la bière d'abord de la bière autant que je pourrais en boire en second lieu ; et encore un tonneau de bière par-dessus le marché, comme troisième vœu.
Parfois, il croyait avoir trouvé, mais tout de suite après il pensait que cela ne suffisait pas. Il lui vint tout à coup à l'esprit que sa femme avait bien de la chance d'être à la maison dans sa chambre fraîche, en train de manger de bon appétit. Cette pensée l'irrita et, sans s'en rendre compte, il dit :
- Je voudrais qu'elle soit assise sur cette selle et ne puisse plus en descendre !
À peine avait-il dit ces mots que la selle disparaissait de son dos et il s'aperçut que son deuxième vœu avait été exaucé. Il commença alors à avoir vraiment chaud ; il se mit à courir avec l'intention de rentrer vite chez lui et de s'asseoir tout seul dans sa chambre pour y réfléchir à quelque chose de considérable pour son troisième vœu. Quand il arriva à la maison et ouvrit la porte, il vit sa femme au milieu de la pièce, assise sur la selle, ne pouvant en descendre, gémissant et criant. Il lui dit :
- Je vais te satisfaire ; je vais souhaiter pour toi toutes les richesses de la terre, mais reste assise où tu es.
Elle le traita d'animal et dit :
- À quoi me serviront toutes les richesses du monde si je reste assise sur cette selle ; tu as souhaité que j'y aille tu dois maintenant m'aider à en descendre.
Qu'il le voulût ou non, il lui fallut former le vœu qu'elle soit débarrassée de la selle et puisse en redescendre. Et aussitôt il fut exaucé. Il n'avait ainsi récolté dans l'affaire que du mécontentement, de la peine, des injures et la mort de son cheval. Les pauvres, eux, vécurent heureux, tranquilles et pieux jusqu'à leur sainte mort.
 

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مرد فقیر و مرد ثروتمند
نوشته : گریم

در روزگاران قدیم که هنوز عیسی مسیح در روزی زمین و در میان انسانها بود یکبار که کاملا خسته شده بود قبل از آنکه بتواند مسافرخانه ای پیدا کند هوا کاملا تارک شده بود در مسیرخود
و در راهی که پیش روی داشت دو تا خانه روبروی هم یافت یک از آنها بزرگ وزیبا بود و خانه دیگر کلبه ای کوچک و محقر بود خانه مجلل و بزرگ متعلق به مرد ثروتمندی بود و کلبه محقر هم مال مرد فقیری بود.

مسیح با خود اندیشید که :" من بار سنگینی بردوش مرد ثروتمند نخواهم بود و زحمت زیادی برای او ایجاد نخواهم کرد پس شب را نزد مرد ثروتمند سپری خواهم کرد ".
وقتی که مرد ثروتمند صدای زدن در خانه اش را شنید او پنجره را گشود و از مرد غریبه پرسید که چی می خواهد.مسیح پاسخ داد که : من فقط می خواهم شب را آنجا بمانم.
مرد ثروتمند از سر تا به پا ی مسافر را نگریست و از آنجا که مسیح لباسهای معمولی پوشیده بود بنظر نمی آمد که مردی باشد که پول زیادی در جیبش داشته باشد .بنایراین مرد سرش را تکان داد و گفت : نخیر ،من نمی توانم شما را به داخل خانه ام راه بدهم اتاق های من پر از علوفه و بذر هستند و اگر من به هر کس که در خانه ام را به صدا در می آورد اجازه ورود بدهم خودم من خیلی زود باید به گدایی بروم !برو ،برو وجایی دیگر برای سکونت خودت پیدا کن .وبا گفتن این جمله پنجره را بست و مسیح را آنجا رها کرد .
بنابراین مسیح پشت به مرد ثروتمند کرد و از جاده عبور کرد و سمت خانه کوچک و محقر رفت و در را به صدا در آورد هنوز چندان در نزده بود که مرد فقیر در کوچک خانه اش را گشود و مسافر را به درون خانه اش دعوت کرد .
مرد فقیر گفت : هم اکنون هوا تاریک شده است شب پیش من باش امشب دیگر بیش از این نمی توانید بروید .
این رفتار مرد فقیر باعث خوشحالی عیسی مسیح شد و داخل خانه او شد .زن پیر مرد فقیر به استقبال او آمد و با او دست داد و به او خوش آمد گفت .واز مسیح خواست که حس کند که در خانه خودش است و افزود با این که چیز زیادی نداریم اما همان چیز اندک را با عشق و علاقه تقدیم شما می کنیم سپس گوجه ها را روی آتش گذاشت و در حالی که گوجه ها در حال پختن بودند پیر زن شیر بز را دوشید تا مسیح اندک شیری را با آنها میل کند. وقتی که سفره را پهن کردند عیسی مسیح با با پیر مرد و زنش سر سفره نشستند و با مشاهده چهره خندان و خوش روی آنها از خوردن نان خشک وبیات شان لذت فراوان برد .بعد از اینکه شام را صرف کردند و موقع خواب رسید .پیر زن شوهرش را به گوشه ای صدا زد و به او گفت : شوهر عزیزم گوش کن اجازه بده تا امشب برای خودمان از علوفه ها یک رختخواب درست کنیم تا مسافر بیچاره بتواند امشب در رختخواب ما بخوابد و خوب استراحت کند چرا که او امروز را کاملا راه رفته و کاملا خسته و کوفته است .
پیر مرد گفت : با کمال میل و من کاملا موافقم الان میروم و به او پیشنهاد می کنم .و به سوی غریبه رفت و او را دعوت کرد تا اگر مخالفتی نداشته باشید بیاید و در رختخواب آنها استراحت کند و بخوابد تا کمی جان بگیرد .ولی مسیح مایل نبود که رختخواب آن دو شخص مسن را در اختیارش بگذارند ولی آن دو راضی نشدند و باز هم اصرار کرد و سرانجام مسیح در رختخواب آنها خوابید در حالی که آن دو بر روی بستری که از علوفه روی زمین درست کرده بودند خوابیدند.
صبح روز بعد پیر مرد وپیر زن پیش از طلوع افتاب برخاستند و تا آنجا که در توان داشتند یک صبحانه خوب برای مسیح درست کردند.وقتی که اولین اشعه آفتاب از طریق پنجره کوچک وارد اتاق شد مسیح از خواب بیدار شد او صبحانه را با آنها خورد سپس آماده شد تا عازم سفرش بشود.
اما همانطور که او در آستانه در ایستاده بود به سمت پیرمرد و همسرش یرگشت و گفت :چون شما خیلی مهربان و خوب هستید می توانید سه چیز را برای خودتان آرزو کنید من آن آرزوهای شمارا برآورده می کنم .
سپس پیر مرد فقیر گفت : من سعادت ابدی برای هر دو مان و اینکه تا زمانی که هردو زنده هستیم هردو سالم باشیم ورزق روزانه را در اختیار داشته باشیم این از آرزوهای من است اما آرزوی سوم را من نمدانم که چه چیزی بخواهم .

عیسی مسیح به او گفت : آیا شما نمی خواهید و آرزو نمی کنید که به جای این خانه قدیمی یک خانه نو داشته باشید؟
پیر مرد گفت : اه ،بله !اگر بتوانم خیلی خوب می شود و من آن را خیلی دوست خواهم داشت .
مسیح آرزوهای آنها را برآورده کرد و خانه کهنه و محقر آنها را با یک خانه جدید عوض کردو به آنها خیر و برکت فراوان داد و از آنجا رفت .
آفتاب اوج گرفته بود وقتی که مرد ثروتنمد از خواب بیدار شد او کنار پنجره رفت وآن را باز کرد و به طرف بیرون لم داد و یک خانه تمیز با سفال قرمز رنگ و پنجرهای روشن به جای کلبه محقر همسایه فقیرش دید !او خیلی شگفت زده وحیران شد به چشمان خودش شک کرد و همسرش راصدا زد و به او گفت : به من بگو که چه اتفاقی افتاده است؟!دیشب یک آلونک کوچک ومحقر فلاکت زده آنجا بود اما امروز یک ساختمان نو و زیبا آنجا هست !بدو برو ببین که چه اتفاقی افتاده است.
بنابراین زن مرد ثروتمند با عجله نزدمرد فقیر رفت و ماجرا را از او پرسید. مرد فقیر به او گفت :دیروز غروب یک مسافر اینجا آمد واز من خواست که به او اجازه بدهم که شب را در خانه ما بگذراند.و امروز صبح وقتی که آن مرد خانه ما را ترک می کرد سه آرزوی ما را برآورده ساخت
"سعادت ابدی ،تندرستی مادام العمر و رزق وروزی تا پایان عمر و بعلاوه این خانه زیبا بجای کلبه محقر همان سه آرزویی است که او برای ما برآورده ساخت و به ما هدیه کرد.
وقتی که زن مرد ثروتمند این را شنید او با عجله و دوان دوان به خانه اش برگشت و آنچه را که اتفاق افتاده بود برای شوهرش تعریف کرد .
مرد ثروتمند گفت من بایستی خودم را هلاک می کردم اگر این را می دانستم آن مرد مسافر به در خانه ما هم آمد و تقاضا کرد که شب را در منزل ما بماند ام و بخوابد اما من او را رد کردم.
زن مرد ثروتمند گفت : بشتاب و سوار اسب شو تو هنوز هم می توانی به او برسید و از او بخواهید که سه تا آرزوی شما را هم بر آورده سازد .
مرد ثروتمند توصیه زنش را بسیار خوب دانست و اسبش را چهار نعل تاخت و خیلی زود به مسیح رسید و با نرمش و متانت و شیرین زبانی با مسیح صحبت کرد واز او خواست از اینکه دیشب به او جا نداده بود به دل نگیرد و باور کند که او دنبال کلید در جلویی بود و در همان زمان که من مشغول پیدا کردن کلید بودم شما رفته بودید.!اگر الان شما برگردید شما می توانید و نزد ما بمانید.
مسیح گفت : بله ،اگر روزی دوباره از آنجا رد شوم این کار را خواهم کرد.
سپس مرد ثروتمند خطاب به او گفت :آیا من هم می توانم سه تا آرزو داشته باشم و همان طوری که آرزوهای همسایه فقیرم را بر آورده ساختید آرزوهای من راهم برآورده کنید .؟ مسیح گفت : بله این کار را می شود کرد اما این کار به سود تو نیست و بهتر است که مرد ثروتمند آرزوی هیچ چیز را نکند .
اما مرد ثروتمند با خود فکر کرد که به آسانی می تواند چیزی را درخواست کند که به سعادت و خوشبختی او افزوده خواهد شد .اگر او فقط می دانست که با خواسته اش موافقت کند و آرزویش را برآورد.
بنابراین مسیح به او گفت : به سوی خانه ات بر گردد و سه آرزویی که دارید بر آورده خواهد شد.
اکنون مرد ثروتمند به آنچه خواسته بود و به دنبالش آمده بود دست پیدا کرده بود بنابراین اسبش را به سمت خانه می دواند و در این اثنا به این فکر بود که چه آرزوهایی بکند در حالی که غرق در تفکر بود زمام اسب از دستش افتاد و اسب سرعت بیشتری گرفت طوری که بارها رشته افکار مرد ثروتمند را از هم گسیخت .و اصلا نمی توانست افکارش را به سر انجام برساند .او ابتدا گردن اسب را به آرامی نوازش کرد و گفت " لیزا ،آرام باش "اما اسب باز بر سرعتش افزود سرانجام مرد ثروتمند عصبانی شد و به صدای آهسته و از روی بی صبری گفت :آرزو می کنم که گردنت بشکند ای اسب ! به محض آن که این جمله را بر زبان آورد اسب سرنگون شد و بر زمین افتاد و مرد!و دیگر هیچ حرکتی نکرد ! بنا براین اولین آرزوی مرد ثروتمند برآورده شد.!
از آنجایی که او مردی خسیس بود دوست نداشت تا زین و برگ اسب را آنجا رها کند بنابراین زین و برگ را از اسب جدا کرد و بر پشت خود گذاشت و اکنون مجبوربود راه خانه را پیاده طی کند.
مرد ثروتمند با خودش گفت : هنوز دو تا از آرزوهای من باقی مانده است و با این افکار خودش را تسکین می دادو اکنون به آهستگی از میان شن ها راه می رفت و آفتاب نیمروز بسیار گرم و سوزان نور افشانی می کرد حرارت بدن او بالا رفته بود و کمی عصبانی شد و زین اسب به پشت او آسیب رسانده بود و او هنوز ایده ای برای دو آرزوی دیگرش نداشت او به خودش گفت اگر می توانست برای تمام ثروت ها و گنج های دنیا آرزو می کرد من می بایستی به همه انواع چیز های دیگر بیندیشم که از قبل می شناسم و می دانم .اما من طوری برنامه ریزی خواهم کرد که چیزی بعد از آن نمانده باشد که برایش آرزو نکرده باشم .
سپس او آهی سر داد و گفت :اه ،اگر من یک کشاورز باواریایی بودم که او هم امکان برآورده شدن آرزو را به او داده بودند و خیلی خوب می دانست که چه آرزویی بکند برای آرزوی اولش تقاضای مقدار زیادی آبجو می کرد و آرزوی دوم او هم احتمالا مقدار کافی آبجو بود که او بتواند بنوشد و سومین آرزوی اویک بشکه آبجو بود تا بتواند آن را بفروشد .
بارها او فکر کرد که آن آرزوی بزرگ را یافته است اما بعد از هر مورد بنظرش رسید که این آرزو خیلی کوچک است بعد به نظرشرسید که که زنش چه زندگی راحت و آسوده ای دارد چون که او الان در خانه و در یک اتاق خنک نشسته است و دارد از زندگی لذت می برد این فکر او را آزار داد و قبل از اینکه آگاه شود او با خودش گفت :من فقط آرزو دارم ک به جای آتکه من این زین را به دنبال خودم بکشم و بر پشتم حمل کنم زنم روی این زین نشسته باشد و هرگز هم نتواند از آن پایین بیاید .
به محض آن که آخرین لغت را بر زبان آورد زین از پشت او نا پدید شد او پی برد که دومین آرزوی او هم بر آورده شد ! سپس او واقعا احساس گرمی و تب کرد و شروع به دویدن کرد و می خواست که در اتاقش تنها باشد تا به یک چیز فوق العاده بزرگ برای سومین و تنها آرزوی باقی مانده اش فکر بکند .اما وقتی به خانه رسید و در خانه را باز کرد او زنش را دید که در وسط اتاق روی زین اسب نشسته است و در حالی که می گریست و شکوه می کرد به هیچ وجه قادر به پایین آمدن از زین اسب نبود !
مرد ثروتمند به زنش گفت :تحمل کن ! من تمام ثروت های روی زمین را برای شما آرزو خواهم کرد فقط تو همان جا بمان .
زن با حیوان خواندن شوهرش گفت : ابله اگر قرار باشد من تمام عمرم را روی این زین سپری کنم همه ثروت های دنیا به چه درد من می خورد ؟تو آرزو کرده اید که من روی این زین باشم پس تو بایستی به من کمک کنی تا از روی زین پایین بیاییم . بنابراین مرد ثروتمند خواسته یا ناخواسته ،او ناچار شد که سومین آرزویش آن باشد که زنش زین را ترک کند و قادر باشد که از روی زین پایین بیایید و فورا آرزوی او برآورده شد و زن از روی زین پیاده شد .بنابراین حاصل این آرزوها برای مرد ثروتمند و زنش چیزی جز نارضایتی و آزار ،درد و رنج زخمی شدن خودش و مرگ اسبش چیز دیگری نبود .!
اما زن و مرد فقیر با خوشحالی ،آرامش و محترمانه تا زمان مرگ آرامشان، زندگی کردند
 

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L'ange


Conte d'Anderse


"Chaque fois qu'un enfant gentil meurt, un ange de Dieu descend sur terre, prend l'enfant
dans ses bras, ouvre ses larges ailes, parcourt tous les lieux que l'enfant a aimés, et cueille une brassée de fleurs. Ces fleurs, tous deux les apportent au bon Dieu pour qu'il les fasse refleurir là-haut plus belles que sur la terre.
Le bon Dieu presse les fleurs sur son coeur, et, celle qu'il préfère, il y dépose un baiser.
Ce baiser lui donne une voix et la fait se mêler aux choeurs des bienheureux."

Voilà ce que racontait un ange de Dieu en emportant au ciel un enfant mort;
l'enfant l'écoutait comme en rêve. Et ils volaient au-dessus des lieux où le petit avait joué, sur des jardins parsemés de fleurs admirables.
"Lesquelles emporterons-nous pour les planter au ciel ?" Demanda l'ange.


Près d'eux se trouvait un rosier magnifique,
mais une méchante main en avait brisé la tige de sorte que les branches chargées de boutons à peine éclos pendaient et se desséchaient de tous côtés.


"Pauvre arbre, dit l'enfant;
prends-le pour qu'il refleurisse là-haut près de Dieu."


Et l'ange prit le rosier. Il embrassa l'enfant; le petit ouvrit ses yeux à moitié.
Ils cueillirent partout de belles fleurs, sans mépriser la dent-de-lion si souvent dédaignée,
ni la pensée sauvage.


"Nous avons assez de fleurs maintenant",
dit l'enfant et l'ange fit un signe d'assentiment,
mais ils ne volèrent pas encore vers Dieu.


Déjà il faisait nuit, partout régnait un profond silence;
ils passaient au-dessus d'une petite rue sombre et étroite,
rempli d'un amas de vieille paille, de cendres et de balayures. C'était le jour des déménagements;
toutes ces assiettes brisées, tous ces morceaux de statues de plâtre, tous ces haillons offraient un aspect peu agréable.


Et l'ange montra à l'enfant, au milieu de ces débris,
quelques fragments d'un pot de fleurs; une motte de terre s'en était détachée, à laquelle tenaient encore les
racines d'une grande fleur des champs fanée et jetée au rebut.

"Emportons-la, di l'ange; en nous envolant je te dirai pourquoi."

 

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Ils s'élevèrent dans l'air, et l'ange fit ce récit."Là-bas, dans cette rue sombre, dans une espèce de cave, demeurait un pauvre petit garçon malade.Dès sa plus tendre enfance, il était alité.Parfois, lorsqu'il se sentait mieux, il faisait le tour de la chambre à l'aide de béquilles et,c'était tout. En été, les rayons du soleil venaient de temps en temps éclairer cette misérable demeure,et alors le petit garçon se réchauffait au soleil, regardait le sang rouge circuler dans ses doigts délicats et diaphanes en disant : "aujourd'hui, Dieu merci, j'ai pu sortir."Il ne connaissait la magnifique verdure de la forêt que par une branche de hêtre que le fils du voisin lui avait apportée.Il tenait cette branche au-dessus de sa tête, et il lui semblait ainsi se reposer sous les grands arbres, ayant le soleil en prespective,et pour musique le chant délicieux de mille petits oiseaux.
"Un jour de printemps, le fils du voisin lui apporta aussi quelques fleurs des champs,dont l'une, par hasard, avait encore ses racines.Elle fut plantée dans un pot, et placée sur la fenêtre, près du lit. Plantée par une main heureuse, elle poussa des rejetons, et produisit chaque année de nouvelles fleurs. C'était le jardin de l'enfant malade, son seul trésor sur cette terre; il l'arrosait,
la cultivait avec soin, et la plaçait toujours de manière à ce qu'ell ne perdît pas un des rayons de soleil qui pénétraient par la lucarne. Aussi la fleur se développait et s'embellissait avec ses rêves; elle fleurissait pour lui, pour lui elle répandait son parfum et prenait des airs coquets.Lorsque le bon Dieu rappela l'enfant à lui, il s'inclina vers elle avant de mourir. Il y a maintenant une année que l'enfant est chez Dieu, et il y a une année que la fleur est restée oubliée sur la fenêtre et s'est desséchée.Le jour du déménagement, on l'a jetée parmi les immondices de la rue,et c'est notre pauvre fleur fanée que nous avons recueillie dans notre bouquet,car elle a causé plus de joie que la plus riche fleur du jardin d'une reine."
- "Mais comment sais-tu tout cela ? demanda l'enfant.
- Je le sais, répondit l'ange, parce que j'étais moi-même ce petit garçon malade qui marchait avec des béquilles. Je reconnais bien ma fleur."
Et l'enfant, ouvrant tout à fait les yeux, regarda le visage éclatant et superbe de l'ange.Au même instant, ils entrèrent dans le ciel du Seigneur, où la joie et la félicité sont éternelles.Lorsque le bon Dieu eut pressé l'enfant mort sur son coeur, il poussa des ailes à l'enfant comme à l'autre ange, et, se tenant par la main, tous deux s'envolèrent ensemble.
Le bon Dieu serra aussi sur son coeur toutes les fleurs, mais il donna un baiser à la pauvre fleur des champs fanée qui aussitôt, dotée d'une voix, chanta avec les anges qui flottent autour du Seigneur, formant des cercles jusqu'à l'infini,tous heureux. Oui, ils chantaient tous, grands et petits,le petit enfant béni, et la pauvre fleur des champs qui avait été jetée toute fanée parmi les ordures, dans la ruelle sombre et étroite.


 

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