شعر فرانسوی

hamid_diba

اخراجی موقت

Une âme


C’était une âme neuve, une âme de créole,
Toute de feu, cachant à ce monde frivole
Ce qui fait le poète, un inquiet désir
De gloire aventureuse et de profond loisir,
Et capable d’aimer comme aimerait un ange,
Ne trouvant en chemin que des âmes de fange ;
Peu comprise, blessée au vif à tout moment,
Mais n’osant pas s’en plaindre, et sans épanchement,
Sans consolation, traversant cette vie ;
Aux entraves du corps à regret asservie,
Esquif infortuné que d’un baiser vermeil
Dans sa course jamais n’a doré le soleil,
Triste jouet du vent et des ondes ; au reste,
Résignée à l’oubli, nécessité funeste
D’une existence vague et manquée ; ici-bas
Ne connaissant qu’amers et douloureux combats
Dans un corps abattu sous le chagrin, et frêle
Comme un épi courbé par la pluie ou la grêle ;
Encore si la foi… l’espérance… mais non,
Elle ne croyait pas, et Dieu n’était qu’un nom
Pour cette âme ulcérée… Enfin au cimetière,
Un soir d’automne sombre et grisâtre, une bière
Fut apportée : un être à la terre manqua,
Et cette absence, à peine un coeur la remarqua.

Théophile Gautier
 

hamid_diba

اخراجی موقت
Tristesses de la lune


Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse ;
Ainsi qu’une beauté, sur de nombreux coussins,
Qui d’une main distraite et légère caresse
Avant de s’endormir le contour de ses seins,

Sur le dos satiné des molles avalanches,
Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,
Et promène ses yeux sur les visions blanches
Qui montent dans l’azur comme des floraisons.

Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,
Elle laisse filer une larme furtive,
Un poète pieux, ennemi du sommeil,

Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,
Aux reflets irisés comme un fragment d’opale,
Et la met dans son coeur loin des yeux du soleil.

Charles Baudelaire
 

hamid_diba

اخراجی موقت
Toi avec toi !


Gaieté vibrait en ton archet…
M’enveloppait comme lumière…
Je me souviens.
Pourtant tristesse m’en renaît…
C’était, c’était…
Toi avec toi.
Et moi. Naguère.
Et mon regard cherchant le tien…

Soudain, ton grave. Et jeu austère.
Joyaux nés de tes mains aimées.
Je me souviens.
Moi qui ne fus qu’ombre ignorée.
C’était, c’était…
Toi avec toi.
Et moi. En vain.
Et ton regard. Perdu. Si loin.

Musique ailée. Comme en prière.
Élan dont je ne fus l’objet.
Je me souviens.
Peine m’en est restée. Entière.
C’était, c’était…
Toi avec toi.
Et moi. Amère.
Mon regard quémandant le tien.

Gaieté à nouveau t’habitait !
Archet me jouant sur les nerfs…
Je me souviens…
Rage m’étreint d’y repenser !
C’était, c’était…
Toi avec toi !…

Esther Granek, De la pensée aux mots, 1997
 

hamid_diba

اخراجی موقت
Toi


Toi c’est un mot
Toi c’est une voix
Toi c’est tes yeux et c’est ma joie

Toi c’est si beau
Toi c’est pour moi
Toi c’est bien là et je n’y crois

Toi c’est soleil
Toi c’est printemps
Toi c’est merveille de chaque instant

Toi c’est présent
Toi c’est bonheur
Toi c’est arc-en-ciel dans mon coeur

Toi c’est distant…
Toi c’est changeant…
Toi c’est rêvant et esquivant…

Toi c’est pensant…
Toi c’est taisant…
Toi c’est tristesse qui me prend…

Toi c’est fini.
Fini ? Pourquoi ?
Toi c’est le vide dans mes bras…
Toi c’est mon soleil qui s’en va…
Et moi, je reste, pleurant tout bas.

Esther Granek, Ballades et réflexions à ma façon, 1978
 

hamid_diba

اخراجی موقت
Spleen


Les roses étaient toutes rouges
Et les lierres étaient tout noirs.

Chère, pour peu que tu ne bouges,
Renaissent tous mes désespoirs.

Le ciel était trop bleu, trop tendre,
La mer trop verte et l’air trop doux.

Je crains toujours, - ce qu’est d’attendre !
Quelque fuite atroce de vous.

Du houx à la feuille vernie
Et du luisant buis je suis las,

Et de la campagne infinie
Et de tout, fors de vous, hélas !

Paul Verlaine, Romances sans paroles
 

hamid_diba

اخراجی موقت
Spleen


Chloroformisée par les stigmates de notre destinée
Elle se remplit de nausée
La violence de l’absence grandissant dans ses entrailles
Elle a envie de tout foudroyer

Elle regarde son visage imprimé dans son âme
Elle sent la chaleur de sa main
Elle écoute son prénom enveloppé par sa voix
Elle respire le nuage meurtrier de sa cigarette
Elle se rive dans ses yeux
qu’elle a endormis pour la dernière fois

Fin août
il faisait chaud
son âme s’est tétanisée à jamais

Sybille Rembard, 2010
 

hamid_diba

اخراجی موقت



En vain le jour succède au jour,
Ils glissent sans laisser de trace ;
Dans mon âme rien ne t’efface,
Ô dernier songe de l’amour !

Je vois mes rapides années
S’accumuler derrière moi,
Comme le chêne autour de soi
Voit tomber ses feuilles fanées.

Mon front est blanchi par le temps ;
Mon sang refroidi coule à peine,
Semblable à cette onde qu’enchaîne
Le souffle glacé des autans.

Mais ta jeune et brillante image,
Que le regret vient embellir,
Dans mon sein ne saurait vieillir
Comme l’âme, elle n’a point d’âge.

Non, tu n’as pas quitté mes yeux;
Et quand mon regard solitaire
Cessa de te voir sur la terre,
Soudain je te vis dans les cieux.

Là, tu m’apparais telle encore
Que tu fus à ce dernier jour,
Quand vers ton céleste séjour
Tu t’envolas avec l’aurore.

Ta pure et touchante beauté
Dans les cieux même t’a suivie ;
Tes yeux, où s’éteignait la vie,
Rayonnent d’immortalité !

Du zéphyr l’amoureuse haleine
Soulève encor tes longs cheveux ;
Sur ton sein leurs flots onduleux
Retombent en tresses d’ébène,

L’ombre de ce voile incertain
Adoucit encor ton image,
Comme l’aube qui se dégage
Des derniers voiles du matin.

Du soleil la céleste flamme
Avec les jours revient et fuit ;
Mais mon amour n’a pas de nuit,
Et tu luis toujours sur mon âme.

C’est toi que j’entends, que je vois,
Dans le désert, dans le nuage;
L’onde réfléchit ton image;
Le zéphyr m’apporte ta voix.

Tandis que la terre sommeille,
Si j’entends le vent soupirer,
Je crois t’entendre murmurer
Des mots sacrés à mon oreille.

Si j’admire ces feux épars
Qui des nuits parsèment le voile,
Je crois te voir dans chaque étoile
Qui plaît le plus à mes regards.

Et si le souffle du zéphyr
M’enivre du parfum des fleurs.
Dans ses plus suaves odeurs
C’est ton souffle que je respire.

C’est ta main qui sèche mes pleurs,
Quand je vais, triste et solitaire,
Répandre en secret ma prière
Près des autels consolateurs.

Quand je dors, tu veilles dans l’ombre ;
Tes ailes reposent sur moi ;
Tous mes songes viennent de toi,
Doux comme le regard d’une ombre.

Pendant mon sommeil, si ta main
De mes jours déliait la trame,
Céleste moitié de mon âme,
J’irais m’éveiller dans ton sein !

Comme deux rayons de l’aurore,
Comme deux soupirs confondus,
Nos deux âmes ne forment plus
Qu’une âme, et je soupire encore !

Alphonse de Lamartine, Méditations poétiques
 

hamid_diba

اخراجی موقت
Sonnet de porcelaine


Le soir, ouvrant au vent ses ailes de phalène,
Évoque un souvenir fragilement rosé,
Le souvenir, touchant comme un Saxe brisé,
De ta naïveté fraîche de porcelaine.

Notre chambre d’hier, où meurt la marjolaine,
N’aura plus ton regard plein de ciel ardoisé,
Ni ton étonnement puéril et rusé…
Ô frissons de ta nuque où brûlait mon haleine !

Et mon coeur, dont la paix ne craint plus ton retour,
Ne sanglotera plus son misérable amour,
Frêle apparition que le silence éveille !

Loin du sincère avril de venins et de miels,
Tu souris, m’apportant les fleurs de ta corbeille,
Fleurs précieuses des champs artificiels.

Renée Vivien, La Vénus des aveugles
 

hamid_diba

اخراجی موقت
Sécheresse passagèrevotre mystère est double tant vos yeux vont de pair avec vos élans insidieux, incendiaires vos ombres se promènent sous chacun de mes pas et votre étoile brille au delà des tracasQuand l’orage est passé, vos silences qui me hantent m’empressent de chasser votre cible émouvante cachée sous les secrêts de vos sables d’automne Vénus est à l’été ce que l’or est à l’hommeQue ce bonheur suprême à la démarche lente sous votre ciel blessé fasse que l’on pardonneIsaac Lerutan, 2008
 

آیدا*

عضو جدید
سلام/من زبان انگلیسی رودوست دارم تاحدی هم بهش اشراف دارم اما نمیدونم یادگیری فرانسوی رو باید چه جوری شروع کنم.میشه کمکم کنید؟ممنون از تاپیکتون.
 

hamid_diba

اخراجی موقت
سلام/من زبان انگلیسی رودوست دارم تاحدی هم بهش اشراف دارم اما نمیدونم یادگیری فرانسوی رو باید چه جوری شروع کنم.میشه کمکم کنید؟ممنون از تاپیکتون.
از نرم افزار یا کلاس خصوصی استفاده کن اگه میخوای سلف استادی باشی از کتاب های کی تلفظ هم نوشته استفاده کن و نرم افزار ها تو باشگاه نرم افزار هایش هست بعدش یو که زبان بلدی خیلی برات راحتره تا کسی که یهو بیاد فرانسوی بیاموزه
 

hamid_diba

اخراجی موقت

A Laudes


L’Aurore brillante et vermeille
Prépare le chemin au soleil qui la suit ;
Tout rit aux premiers traits du jour qui se réveille,
Retirez-vous, démons, qui volez dans la nuit.

Fuyez, songes, troupe menteuse,
Dangereux ennemis par la nuit enfantés :
Et que fuie avec vous la mémoire honteuse
Des objets qu’à nos sens vous avez présentés.

Chantons l’auteur de la lumière,
Jusqu’au jour où son ordre a marqué notre fin.
Et qu’en le bénissant notre aurore dernière
Se perde en un midi sans soir et sans matin.

Gloire à toi, Trinité profonde,
Père, Fils, Esprit Saint, qu’on t’adore toujours,
Tant que l’astre des temps éclairera le monde,
Et quand les siècles même auront fini leur cours.

Jean Racine
 

M@TI$A

کاربر بیش فعال
کاربر ممتاز
مرسی آقا حمید من که از معنی هاش لذت بردم
امیدوارم یه روزی این زبانو یاد بگیرم:w27:
 

hamid_diba

اخراجی موقت
به اینگیلیسیو فرانسوی کاملا مسلطی داداش؟؟
بله به جفتش مسلطم
چطوری؟؟؟؟؟؟از کی؟؟؟؟؟؟؟؟؟؟؟
میگردم برات نرم افزار ها و کتاب های که بدردت میخوره میدم بعدش روش های اموزششو هم برات پیدا میکنم میدم فقط ببخش باید کمی منتظر باشی
 

hamid_diba

اخراجی موقت
Des fleurs fines et mousseuses comme l’écume
Poussaient au bord de nos chemins
Le vent tombait et l’air semblait frôler tes mains
Et tes cheveux avec des plumes.

L’ombre était bienveillante à nos pas réunis
En leur marche, sous le feuillage ;
Une chanson d’enfant nous venait d’un village
Et remplissait tout l’infini.

Nos étangs s’étalaient dans leur splendeur d’automne
Sous la garde des longs roseaux
Et le beau front des bois reflétait dans les eaux
Sa haute et flexible couronne.

Et tous les deux, sachant que nos coeurs formulaient
Ensemble une même pensée,
Nous songions que c’était notre vie apaisée
Que ce beau soir nous dévoilait.

Une suprême fois, tu vis le ciel en fête
Se parer et nous dire adieu ;
Et longtemps et longtemps tu lui donnas tes yeux
Pleins jusqu’aux bords de tendresses muettes.

Emile Verhaeren
 

hamid_diba

اخراجی موقت
Far-niente


Quand je n’ai rien à faire, et qu’à peine un nuage
Dans les champs bleus du ciel, flocon de laine, nage,
J’aime à m’écouter vivre, et, libre de soucis,
Loin des chemins poudreux, à demeurer assis
Sur un moelleux tapis de fougère et de mousse,
Au bord des bois touffus où la chaleur s’émousse.
Là, pour tuer le temps, j’observe la fourmi
Qui, pensant au retour de l’hiver ennemi,
Pour son grenier dérobe un grain d’orge à la gerbe,
Le puceron qui grimpe et se pende au brin d’herbe,
La chenille traînant ses anneaux veloutés,
La limace baveuse aux sillons argentés,
Et le frais papillon qui de fleurs en fleurs vole.
Ensuite je regarde, amusement frivole,
La lumière brisant dans chacun de mes cils,
Palissade opposée à ses rayons subtils,
Les sept couleurs du prisme, ou le duvet qui flotte
En l’air, comme sur l’onde un vaisseau sans pilote ;
Et lorsque je suis las je me laisse endormir,
Au murmure de l’eau qu’un caillou fait gémir,
Ou j’écoute chanter près de moi la fauvette,
Et là-haut dans l’azur gazouiller l’alouette.

Théophile Gautier, Premières Poésies
 

hamid_diba

اخراجی موقت
Je mourrais de plaisir…


Je mourrais de plaisir voyant par ces bocages
Les arbres enlacés de lierres épars,
Et la lambruche errante en mille et mille parts
Ès aubépins fleuris près des roses sauvages.

Je mourrais de plaisir oyant les doux langages
Des huppes, et coucous, et des ramiers rouards
Sur le haut d’un futeau bec en bec frétillards,
Et des tourtres aussi voyant les mariages.

Je mourrais de plaisir voyant en ces beaux mois
Sortir de bon matin les chevreuils hors des bois,
Et de voir frétiller dans le ciel l’alouette.

Je mourrais de plaisir, où je meurs de souci,
Ne voyant point les yeux d’une que je souhaite
Seule, une heure en mes bras en ce bocage ici.

Pierre de Ronsard
 

hamid_diba

اخراجی موقت
Ballade « Quand à peine un nuage »


Quand à peine un nuage,
Flocon de laine, nage
Dans les champs du ciel bleu,
Et que la moisson mûre,
Sans vagues ni murmure,
Dort sous le ciel en feu ;

Quand les couleuvres souples
Se promènent par couples
Dans les fossés taris ;
Quand les grenouilles vertes,
Par les roseaux couvertes,
Troublent l’air de leurs cris ;

Aux fentes des murailles
Quand luisent les écailles
Et les yeux du lézard,
Et que les taupes fouillent
Les prés, où s’agenouillent
Les grands bœufs à l’écart,

Qu’il fait bon ne rien faire,
Libre de toute affaire,
Libre de tous soucis,
Et sur la mousse tendre
Nonchalamment s’étendre,
Ou demeurer assis ;

Et suivre l’araignée,
De lumière baignée,
Allant au bout d’un fil
À la branche d’un chêne
Nouer la double chaîne
De son réseau subtil,

Ou le duvet qui flotte,
Et qu’un souffle ballotte
Comme un grand ouragan,
Et la fourmi qui passe
Dans l’herbe, et se ramasse
Des vivres pour un an,

Le papillon frivole,
Qui de fleurs en fleurs vole
Tel qu’un page galant,
Le puceron qui grimpe
À l’odorant olympe
D’un brin d’herbe tremblant ;

Et puis s’écouter vivre,
Et feuilleter un livre,
Et rêver au passé
En évoquant les ombres,
Ou riantes ou sombres,
D’un long rêve effacé,

Et battre la campagne,
Et bâtir en Espagne
De magiques châteaux,
Créer un nouveau monde
Et jeter à la ronde
Pittoresques coteaux,

Vastes amphithéâtres
De montagnes bleuâtres,
Mers aux lames d’azur,
Villes monumentales,
Splendeurs orientales,
Ciel éclatant et pur,

Jaillissantes cascades,
Lumineuses arcades
Du palais d’Obéron,
Gigantesques portiques,
Colonnades antiques,
Manoir de vieux baron

Avec sa châtelaine,
Qui regarde la plaine
Du sommet des donjons,
Avec son nain difforme,
Son pont-levis énorme,
Ses fossés pleins de joncs,

Et sa chapelle grise,
Dont l’hirondelle frise
Au printemps les vitraux,
Ses mille cheminées
De corbeaux couronnées,
Et ses larges créneaux,

Et sur les hallebardes
Et les dagues des gardes
Un éclair de soleil,
Et dans la forêt sombre
Lévriers eu grand nombre
Et joyeux appareil,

Chevaliers, damoiselles,
Beaux habits, riches selles
Et fringants palefrois,
Varlets qui sur la hanche
Ont un poignard au manche
Taillé comme une croix !

Voici le cerf rapide,
Et la meute intrépide !
Hallali, hallali !
Les cors bruyants résonnent,
Les pieds des chevaux tonnent,
Et le cerf affaibli

Sort de l’étang qu’il trouble ;
L’ardeur des chiens redouble :
Il chancelle, il s’abat.
Pauvre cerf ! son corps saigne,
La sueur à flots baigne
Son flanc meurtri qui bat ;

Son œil plein de sang roule
Une larme, qui coule
Sans toucher ses vainqueurs ;
Ses membres froids s’allongent ;
Et dans son col se plongent
Les couteaux des piqueurs.

Et lorsque de ce rêve
Qui jamais ne s’achève
Mon esprit est lassé,
J’écoute de la source
Arrêtée en sa course
Gémir le flot glacé,

Gazouiller la fauvette
Et chanter l’alouette
Au milieu d’un ciel pur ;
Puis je m’endors tranquille
Sous l’ondoyant asile
De quelque ombrage obscur.

Théophile Gautier, Premières Poésies
 

آیدا*

عضو جدید
از نرم افزار یا کلاس خصوصی استفاده کن اگه میخوای سلف استادی باشی از کتاب های کی تلفظ هم نوشته استفاده کن و نرم افزار ها تو باشگاه نرم افزار هایش هست بعدش یو که زبان بلدی خیلی برات راحتره تا کسی که یهو بیاد فرانسوی بیاموزه
ممنون به خاطر راهنمایی.گرامراش چه جوریه؟منظورم اینه که به چه زبانی نزدیک تره؟شماکلاس رفتین یابانرم افزار یادگرفتین؟میشه چندتاکتاب المنتری هم اگه میشناسین بهم معرفی کنین؟ممنون:gol:
 

hamid_diba

اخراجی موقت
QUOTE=wwwparvane;6614850]:gol:[/QUOTE]
:w30::w14:
از کجا فهمیدی من فرانسوی دوست دارم
چه کنیم ما اینیم دیگه
پس چرا حمید؟؟؟:w20:
برای همه ملت توضیح دادم برای تو هم میدم یوزر مال قبلانست منم جاهل اسم شخص دیگه رو گذاشتم
ممنون به خاطر راهنمایی.گرامراش چه جوریه؟منظورم اینه که به چه زبانی نزدیک تره؟شماکلاس رفتین یابانرم افزار یادگرفتین؟میشه چندتاکتاب المنتری هم اگه میشناسین بهم معرفی کنین؟ممنون:gol:
این تاپیک شعره تو همین تالار بخش های مجزا سعی میکنم خواسته های شما رو براورده کنم
 

hamid_diba

اخراجی موقت
16/05


Tourmenté et blessé
respirer ces gens, quel placebo
surmontant mon passé
pour que l’instant me semble beau

Surgit soudain une paillette
qui bouge et chante, quelle illusion,
vibrant sur ma peau de bête
le souvenir de cette passion

La tenir à nouveau, quel bonheur
le monde autour disparaissant
capturer timidement son odeur
mon coeur à l’intérieur compatissant

Une parenthèse s’est ouverte
des mots et gestes enlassés
qu’il me faut déjà en alerte
quitter le pré-carré.

Ethan Street, 2009
 

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