شعر فرانسوی

hamid_diba

اخراجی موقت

A celle que j’aime


Dans ta mémoire immortelle,
Comme dans le reposoir
D’une divine chapelle,
Pour celui qui t’est fidèle,
Garde l’amour et l’espoir.

Garde l’amour qui m’enivre,
L’amour qui nous fait rêver ;
Garde l’espoir qui fait vivre ;
Garde la foi qui délivre,
La foi qui nous doit sauver.

L’espoir, c’est de la lumière,
L’amour, c’est une liqueur,
Et la foi, c’est la prière.
Mets ces trésors, ma très chère,
Au plus profond de ton coeur.

Nérée Beauchemin
 

hamid_diba

اخراجی موقت
A celle qui est voilée


Tu me parles du fond d’un rêve
Comme une âme parle aux vivants.
Comme l’écume de la grève,
Ta robe flotte dans les vents.

Je suis l’algue des flots sans nombre,
Le captif du destin vainqueur ;
Je suis celui que toute l’ombre
Couvre sans éteindre son coeur.

Mon esprit ressemble à cette île,
Et mon sort à cet océan ;
Et je suis l’habitant tranquille
De la foudre et de l’ouragan.

Je suis le proscrit qui se voile,
Qui songe, et chante, loin du bruit,
Avec la chouette et l’étoile,
La sombre chanson de la nuit.

Toi, n’es-tu pas, comme moi-même,
Flambeau dans ce monde âpre et vil,
Ame, c’est-à-dire problème,
Et femme, c’est-à-dire exil ?

Sors du nuage, ombre charmante.
O fantôme, laisse-toi voir !
Sois un phare dans ma tourmente,
Sois un regard dans mon ciel noir !

Cherche-moi parmi les mouettes !
Dresse un rayon sur mon récif,
Et, dans mes profondeurs muettes,
La blancheur de l’ange pensif !

Sois l’aile qui passe et se mêle
Aux grandes vagues en courroux.
Oh, viens ! tu dois être bien belle,
Car ton chant lointain est bien doux ;

Car la nuit engendre l’aurore ;
C’est peut-être une loi des cieux
Que mon noir destin fasse éclore
Ton sourire mystérieux !

Dans ce ténébreux monde où j’erre,
Nous devons nous apercevoir,
Toi, toute faite de lumière,
Moi, tout composé de devoir !

Tu me dis de loin que tu m’aimes,
Et que, la nuit, à l’horizon,
Tu viens voir sur les grèves blêmes
Le spectre blanc de ma maison.

Là, méditant sous le grand dôme,
Près du flot sans trêve agité,
Surprise de trouver l’atome
Ressemblant à l’immensité,

Tu compares, sans me connaître,
L’onde à l’homme, l’ombre au banni,
Ma lampe étoilant ma fenêtre
A l’astre étoilant l’infini !

Parfois, comme au fond d’une tombe,
Je te sens sur mon front fatal,
Bouche de l’Inconnu d’où tombe
Le pur baiser de l’Idéal.

A ton souffle, vers Dieu poussées,
Je sens en moi, douce frayeur,
Frissonner toutes mes pensées,
Feuilles de l’arbre intérieur.

Mais tu ne veux pas qu’on te voie ;
Tu viens et tu fuis tour à tour ;
Tu ne veux pas te nommer joie,
Ayant dit : Je m’appelle amour.

Oh ! fais un pas de plus ! Viens, entre,
Si nul devoir ne le défend ;
Viens voir mon âme dans son antre,
L’esprit lion, le coeur enfant ;

Viens voir le désert où j’habite
Seul sous mon plafond effrayant ;
Sois l’ange chez le cénobite,
Sois la clarté chez le voyant.

Change en perles dans mes décombres
Toutes mes gouttes de sueur !
Viens poser sur mes oeuvres sombres
Ton doigt d’où sort une lueur !

Du bord des sinistres ravines
Du rêve et de la vision,
J’entrevois les choses divines… -
Complète l’apparition !

Viens voir le songeur qui s’enflamme
A mesure qu’il se détruit,
Et, de jour en jour, dans son âme
A plus de mort et moins de nuit !

Viens ! viens dans ma brume hagarde,
Où naît la foi, d’où l’esprit sort,
Où confusément je regarde
Les formes obscures du sort.

Tout s’éclaire aux lueurs funèbres ;
Dieu, pour le penseur attristé,
Ouvre toujours dans les ténèbres
De brusques gouffres de clarté.

Avant d’être sur cette terre,
Je sens que jadis j’ai plané ;
J’étais l’archange solitaire,
Et mon malheur, c’est d’être né.

Sur mon âme, qui fut colombe,
Viens, toi qui des cieux as le sceau.
Quelquefois une plume tombe
Sur le cadavre d’un oiseau.

Oui, mon malheur irréparable,
C’est de pendre aux deux éléments,
C’est d’avoir en moi, misérable,
De la fange et des firmaments !

Hélas ! hélas ! c’est d’être un homme ;
C’est de songer que j’étais beau,
D’ignorer comment je me nomme,
D’être un ciel et d’être un tombeau !

C’est d’être un forçat qui promène
Son vil labeur sous le ciel bleu ;
C’est de porter la hotte humaine
Où j’avais vos ailes, mon Dieu !

C’est de traîner de la matière ;
C’est d’être plein, moi, fils du jour,
De la terre du cimetière,
Même quand je m’écrie : Amour !

Victor Hugo, Les contemplations
 

hamid_diba

اخراجی موقت

A celle qui est voilée


Tu me parles du fond d’un rêve
Comme une âme parle aux vivants.
Comme l’écume de la grève,
Ta robe flotte dans les vents.

Je suis l’algue des flots sans nombre,
Le captif du destin vainqueur ;
Je suis celui que toute l’ombre
Couvre sans éteindre son coeur.

Mon esprit ressemble à cette île,
Et mon sort à cet océan ;
Et je suis l’habitant tranquille
De la foudre et de l’ouragan.

Je suis le proscrit qui se voile,
Qui songe, et chante, loin du bruit,
Avec la chouette et l’étoile,
La sombre chanson de la nuit.

Toi, n’es-tu pas, comme moi-même,
Flambeau dans ce monde âpre et vil,
Ame, c’est-à-dire problème,
Et femme, c’est-à-dire exil ?

Sors du nuage, ombre charmante.
O fantôme, laisse-toi voir !
Sois un phare dans ma tourmente,
Sois un regard dans mon ciel noir !

Cherche-moi parmi les mouettes !
Dresse un rayon sur mon récif,
Et, dans mes profondeurs muettes,
La blancheur de l’ange pensif !

Sois l’aile qui passe et se mêle
Aux grandes vagues en courroux.
Oh, viens ! tu dois être bien belle,
Car ton chant lointain est bien doux ;

Car la nuit engendre l’aurore ;
C’est peut-être une loi des cieux
Que mon noir destin fasse éclore
Ton sourire mystérieux !

Dans ce ténébreux monde où j’erre,
Nous devons nous apercevoir,
Toi, toute faite de lumière,
Moi, tout composé de devoir !

Tu me dis de loin que tu m’aimes,
Et que, la nuit, à l’horizon,
Tu viens voir sur les grèves blêmes
Le spectre blanc de ma maison.

Là, méditant sous le grand dôme,
Près du flot sans trêve agité,
Surprise de trouver l’atome
Ressemblant à l’immensité,

Tu compares, sans me connaître,
L’onde à l’homme, l’ombre au banni,
Ma lampe étoilant ma fenêtre
A l’astre étoilant l’infini !

Parfois, comme au fond d’une tombe,
Je te sens sur mon front fatal,
Bouche de l’Inconnu d’où tombe
Le pur baiser de l’Idéal.

A ton souffle, vers Dieu poussées,
Je sens en moi, douce frayeur,
Frissonner toutes mes pensées,
Feuilles de l’arbre intérieur.

Mais tu ne veux pas qu’on te voie ;
Tu viens et tu fuis tour à tour ;
Tu ne veux pas te nommer joie,
Ayant dit : Je m’appelle amour.

Oh ! fais un pas de plus ! Viens, entre,
Si nul devoir ne le défend ;
Viens voir mon âme dans son antre,
L’esprit lion, le coeur enfant ;

Viens voir le désert où j’habite
Seul sous mon plafond effrayant ;
Sois l’ange chez le cénobite,
Sois la clarté chez le voyant.

Change en perles dans mes décombres
Toutes mes gouttes de sueur !
Viens poser sur mes oeuvres sombres
Ton doigt d’où sort une lueur !

Du bord des sinistres ravines
Du rêve et de la vision,
J’entrevois les choses divines… -
Complète l’apparition !

Viens voir le songeur qui s’enflamme
A mesure qu’il se détruit,
Et, de jour en jour, dans son âme
A plus de mort et moins de nuit !

Viens ! viens dans ma brume hagarde,
Où naît la foi, d’où l’esprit sort,
Où confusément je regarde
Les formes obscures du sort.

Tout s’éclaire aux lueurs funèbres ;
Dieu, pour le penseur attristé,
Ouvre toujours dans les ténèbres
De brusques gouffres de clarté.

Avant d’être sur cette terre,
Je sens que jadis j’ai plané ;
J’étais l’archange solitaire,
Et mon malheur, c’est d’être né.

Sur mon âme, qui fut colombe,
Viens, toi qui des cieux as le sceau.
Quelquefois une plume tombe
Sur le cadavre d’un oiseau.

Oui, mon malheur irréparable,
C’est de pendre aux deux éléments,
C’est d’avoir en moi, misérable,
De la fange et des firmaments !

Hélas ! hélas ! c’est d’être un homme ;
C’est de songer que j’étais beau,
D’ignorer comment je me nomme,
D’être un ciel et d’être un tombeau !

C’est d’être un forçat qui promène
Son vil labeur sous le ciel bleu ;
C’est de porter la hotte humaine
Où j’avais vos ailes, mon Dieu !

C’est de traîner de la matière ;
C’est d’être plein, moi, fils du jour,
De la terre du cimetière,
Même quand je m’écrie : Amour !

Victor Hugo, Les contemplations
 

hamid_diba

اخراجی موقت
A Cupidon


Le jour pousse la nuit,
Et la nuit sombre
Pousse le jour qui luit
D’une obscure ombre.

L’Autonne suit l’Esté,
Et l’aspre rage
Des vents n’a point esté
Apres l’orage.

Mais la fièvre d’amours
Qui me tourmente,
Demeure en moy tousjours,
Et ne s’alente.

Ce n’estoit pas moy, Dieu,
Qu’il falloit poindre,
Ta fleche en autre lieu
Se devoit joindre.

Poursuy les paresseux
Et les amuse,
Mais non pas moy, ne ceux
Qu’aime la Muse.

Helas, delivre moy
De ceste dure,
Qui plus rit, quand d’esmoy
Voit que j’endure.

Redonne la clarté
A mes tenebres,
Remets en liberté
Mes jours funebres.

Amour sois le support
De ma pensée,
Et guide à meilleur port
Ma nef cassée.

Tant plus je suis criant
Plus me reboute,
Plus je la suis priant
Et moins m’escoute.

Ne ma palle couleur
D’amour blesmie
N’a esmeu à douleur
Mon ennemie.

Ne sonner à son huis
De ma guiterre,
Ny pour elle les nuis
Dormir à terre.

Plus cruel n’est l’effort
De l’eau mutine
Qu’elle, lors que plus fort
Le vent s’obstine.

Ell’ s’arme en sa beauté,
Et si ne pense
Voir de sa cruauté
La récompense.

Monstre toy le veinqueur,
Et d’elle enflame
Pour exemple le coeur
De telle flame,

Qui la soeur alluma
Trop indiscrete,
Et d’ardeur consuma
La Royne en Crete.

Pierre de Ronsard, Les Odes
 

hamid_diba

اخراجی موقت
A George Sand (III)


Puisque votre moulin tourne avec tous les vents,
Allez, braves humains, où le vent vous entraîne ;
Jouez, en bons bouffons, la comédie humaine ;
Je vous ai trop connus pour être de vos gens.

Ne croyez pourtant pas qu’en quittant votre scène,
Je garde contre vous ni colère ni haine,
Vous qui m’avez fait vieux peut-être avant le temps ;
Peu d’entre vous sont bons, moins encor sont méchants.

Et nous, vivons à l’ombre, ô ma belle maîtresse !
Faisons-nous des amours qui n’aient pas de vieillesse ;
Que l’on dise de nous, quand nous mourrons tous deux :

Ils n’ont jamais connu la crainte ni l’envie ;
Voilà le sentier vert où, durant cette vie,
En se parlant tout bas, ils souriaient entre eux.

Alfred de Musset
 

khanommohandes

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کاربر ممتاز
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]La route chante[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]جاده آواز می خواند [/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]Quand je m’en vais[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]و من در حرکتم [/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]Je fais trois pas…[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]چند قدم برمی دارم [/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]La route se tait[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]جاده آرام است [/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]La route est noire[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]جاده تاریک است[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]A perte de vue[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]تا چشم می بیند[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]Je fais trois pas…[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]من هنوز چند قدم برداشتم [/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]La route n’est plus[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]دیگر جاده ای نیست[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]Sur la marée haute[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]روی مد[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]Je suis montée[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]من بالا می روم[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]La tête est pleine[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]سرم گیج می رود [/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]Mais le cœur n’a[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]Pas assez[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]اما احساسم یاری نمی کند[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]Mains de dentelle[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]دستها در دست[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]Figure de bois[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]جنگل زنده می شود [/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]Le corps en brique[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]سنگها در برابرم می ستند[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]Les yeux qui piquent[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]چشمانم سنگین می شود[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]Mains de dentelle[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]دستها در دست[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]Figure de bois[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]جنگل زنده می شود[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]Je fais trois pas…[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]چند قدم برداشته ام[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]Et tu es là[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]و تو آنجایی[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]Sur la marée haute[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]روی مد [/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]Je suis montée[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]من بالا می روم[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]La tête est pleine[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]سرم گیج می رود[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]Mais le cœur n’a[/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]Pas assez [/FONT]
[FONT=arial, helvetica, sans-serif]اما احساسم کافی نیست[/FONT]
 

hamid_diba

اخراجی موقت
Blanc cassé sur le goudron
Sang en éclat de haine
Rouge comme ultime rempart d’une vie
écourtée par une roue broyant l’évidence
Nous l’avons déplacé des yeux du monde
Au versant de cette aventure qu’il ne connaîtra plus
Un regard triste de tendresse
Parfumait notre repas de midi sans volupté
Une seconde a suffi
Interminable
Animal désavoué par la civilisation
Gravure de sève vermeille
Épitaphe

Sybille Rembard, 2009
 

hamid_diba

اخراجی موقت
A la louange de la Charité


Les Méchants m’ont vanté leurs mensonges frivoles :
Mais je n’aime que les paroles
De l’éternelle Vérité.
Plein du feu divin qui m’inspire,
Je consacre aujourd’hui ma Lyre
A la céleste Charité.

En vain je parlerais le langage des Anges.
En vain, mon Dieu, de tes louanges
Je remplirais tout l’Univers :
Sans amour, ma gloire n’égale
Que la gloire de la cymbale,
Qui d’un vain bruit frappe les airs.

Que sert à mon esprit de percer les abîmes
Des mystères les plus sublimes,
Et de lire dans l’avenir ?
Sans amour, ma science est vaine,
Comme le songe, dont à peine
Il reste un léger souvenir.

Que me sert que ma Foi transporte les montagnes ?
Que dans les arides campagnes
Les torrents naissent sous mes pas ;
Ou que ranimant la poussière
Elle rende aux Morts la lumière,
Si l’amour ne l’anime pas ?

Oui, mon Dieu, quand mes mains de tout mon héritage
Aux pauvres feraient le partage ;
Quand même pour le nom Chrétien,
Bravant les croix les plus infames
Je livrerais mon corps aux flammes,
Si je n’aime, je ne suis rien.

Que je vois de Vertus qui brillent sur ta trace,
Charité, fille de la Grâce !
Avec toi marche la Douceur,
Que suit avec un air affable
La Patience inséparable
De la Paix son aimable soeur.

Tel que l’Astre du jour écarte les ténèbres
De la Nuit compagnes funèbres,
Telle tu chasses d’un coup d’oeil
L’Envie aux humains si fatale,
Et toute la troupe infernale
Des Vices enfants de l’Orgueil.

Libre d’ambition, simple, et sans artifice,
Autant que tu hais l’Injustice,
Autant la Vérité te plait.
Que peut la Colère farouche
Sur un coeur, que jamais ne touche
Le soin de son propre intérêt ?

Aux faiblesses d’autrui loin d’être inexorable,
Toujours d’un voile favorable
Tu t’efforces de les couvrir.
Quel triomphe manque à ta gloire ?
L’amour sait tout vaincre, tout croire,
Tout espérer, et tout souffrir.

Un jour Dieu cessera d’inspirer des oracles.
Le don des langues, les miracles,
La science aura son déclin.
L’amour, la charité divine
Eternelle en son origine
Ne connaîtra jamais de fin.

Nos clartés ici bas ne sont qu’énigmes sombres,
Mais Dieu sans voiles et sans ombres
Nous éclairera dans les cieux.
Et ce Soleil inaccessible,
Comme à ses yeux je suis visible,
Se rendra visible à mes yeux.

L’amour sur tous les Dons l’emporte avec justice,
De notre céleste édifice
La Foi vive est le fondement,
La sainte Espérance l’élève,
L’ardente Charité l’achève,
Et l’assure éternellement,

Quand pourrai-je t’offrir, ô Charité suprême,
Au sein de la lumière même
Le Cantique de mes soupirs ;
Et toujours brûlant pour ta gloire,
Toujours puiser, et toujours boire
Dans la source des vrais plaisirs !

Jean Racine, Cantiques spirituels
 

yas87

کاربر حرفه ای
کاربر ممتاز
Comment puis-je vivre dans ce monde?
Un monde où l'homme peut être amoureux plusieurs fois par jour
Un monde que seul l'amour peut être trouvé dans les bibliothèques vitrine
Un monde où l'amour et l'honnêteté sont morts
Et au lieu qu'ils étaient la trahison et le mensonge
Un monde où les gens utilisent mensonge
L'adultère est une loi
Et le cœur brisé est une tradition
________________________________
چگونه ميتوان در اين دنيا زندگي کرد ؟
دنيايي که در آن آدم ها روزي چندين بار عاشق مي شوند
دنيايي که در آن عشق را تنها در ويترين کتابفروشي ها ميتوان يافت
دنيايي که در آن محبت و صداقت مرده
و جاي آنها را بي وفايي و دروغ گرفته
دنيايي که در آن دروغ عادت
بي وفايي قانون
و دل شکستن سنت است
 

hamid_diba

اخراجی موقت
A Madame G (Sonnet)


C’est mon avis qu’en route on s’expose à la pluie,
Au vent, à la poussière, et qu’on peut, le matin,
S’éveiller chiffonnée avec un mauvais teint,
Et qu’à la longue, en poste, un tête-à-tête ennuie.

C’est mon avis qu’au monde il n’est pire folie
Que d’embarquer l’amour pour un pays lointain.
Quoi qu’en dise Héloïse ou madame Cottin,
Dans un miroir d’auberge on n’est jamais jolie.

C’est mon avis qu’en somme un bas blanc bien tiré,
Sur une robe blanche un beau ruban moiré,
Et des ongles bien nets, sont le bonheur suprême.

Que dites-vous, madame, à ce raisonnement ?
Un point, à ce sujet, m’étonne seulement :
C’est qu’on n’a pas le temps d’y penser quand on aime
 

hamid_diba

اخراجی موقت

Chanson


Le printemps n’a point tant de fleurs,
L’autonne tant de raisins meurs,
L’esté tant de chaleurs halées,
L’hyver tant de froides gelées,
Ny la mer a tant de poissons,
Ny la Beauce tant de moissons,
Ny la Bretaigne tant d’arenes,
Ny l’Auvergne tant de fonteines,
Ny la nuict tant de clairs flambeaux,
Ny les forests tant de rameaux,
Que je porte au coeur, ma maistresse,
Pour vous de peine et de tristesse.

Pierre de Ronsard, Second livre des Amours
 

hamid_diba

اخراجی موقت
Et si tu n'existais pas
Dis-moi pourquoi j'existerais
Pour traîner dans un monde sans toi
Sans espoir et sans regret
Et si tu n'existais pas
J'essaierais d'inventer l'amour
Comme un peintre qui voit sous ses doigts
Naître les couleurs du jour
Et qui n'en revient pas

Et si tu n'existais pas
Dis-moi pour qui j'existerais
Des passantes endormies dans mes bras
Que je n'aimerais jamais
Et si tu n'existais pas
Je ne serais qu'un point de plus
Dans ce monde qui vient et qui va
Je me sentirais perdu
J'aurais besoin de toi

Et si tu n'existais pas
Dis-moi comment j'existerais
Je pourrais faire semblant d'être moi
Mais je ne serais pas vrai
Et si tu n'existais pas
Je crois que je l'aurais trouvé
Le secret de la vie, le pourquoi
Simplement pour te créer
Et pour te regarder
 

hamid_diba

اخراجی موقت
Les étoiles étaient dans le ciel
Toi dans les bras de Gabriel
Il faisait beau, c'était dimanche
Les cloches allaient bientôt sonner
Et tu allais te marier
Dans ta première robe blanche
L'automne était bien commencé
Les troupeaux étaient tous rentrés
Et parties toutes les sarcelles
Et le soir au son du violon
Les filles et surtout les garçons
T'auraient dit que tu étais belle

Évangéline, Évangéline

Mais les Anglais sont arrivés
Dans l'église ils ont enfermé
Tous les hommes de ton village
Et les femmes ont dû passer
Avec les enfants qui pleuraient
Toute la nuit sur le rivage
Au matin ils ont embarqué
Gabriel sur un grand voilier
Sans un adieu, sans un sourire
Et toute seule sur le quai
Tu as essayé de prier
Mais tu n'avais plus rien à dire

Évangéline, Évangéline

Alors pendant plus de vingt ans
Tu as recherché ton amant
À travers toute l'Amérique
Dans les plaines et les vallons
Chaque vent murmurait son nom
Comme la plus jolie musique
Même si ton cœur était mort
Ton amour grandissait plus fort
Dans le souvenir et l'absence
Il était toutes tes pensées
Et chaque jour il fleurissait
Dans le grand jardin du silence

Évangéline, Évangéline

Tu vécus dans le seul désir
De soulager et de guérir
Ceux qui souffraient plus que toi-même
Tu appris qu'au bout des chagrins
On trouve toujours un chemin
Qui mène à celui qui nous aime
Ainsi un dimanche matin
Tu entendis dans le lointain
Les carillons de ton village
Et soudain alors tu compris
Que tes épreuves étaient finies
Ainsi que le très long voyage

Évangéline, Évangéline

Devant toi était étendu
Sur un grabat un inconnu
Un vieillard mourant de faiblesse
Dans la lumière du matin
Son visage sembla soudain
Prendre les traits de sa jeunesse
Gabriel mourut dans tes bras
Sur sa bouche tu déposas
Un baiser long comme ta vie
Il faut avoir beaucoup aimé
Pour pouvoir encore trouver
La force de dire merci

Évangéline, Évangéline

Il existe encore aujourd'hui
Des gens qui vivent dans ton pays
Et qui de ton nom se souviennent
Car l'océan parle de toi
Les vents du sud portent ta voix
De la forêt jusqu'à la plaine
Ton nom c'est plus que l'Acadie
Plus que l'espoir d'une patrie
Ton nom dépasse les frontières
Ton nom c'est le nom de tous ceux
Qui malgré qu'ils soient malheureux
Croient en l'amour et qui espèrent

Évangéline, Évangéline
Évangéline, Évangéline
 

hamid_diba

اخراجی موقت
Le vase brisé


Le vase où meurt cette verveine
D’un coup d’éventail fut fêlé ;
Le coup dut effleurer à peine :
Aucun bruit ne l’a révélé.

Mais la légère meurtrissure,
Mordant le cristal chaque jour,
D’une marche invisible et sûre
En a fait lentement le tour.

Son eau fraîche a fui goutte à goutte,
Le suc des fleurs s’est épuisé ;
Personne encore ne s’en doute ;
N’y touchez pas, il est brisé.

Souvent aussi la main qu’on aime,
Effleurant le coeur, le meurtrit ;
Puis le coeur se fend de lui-même,
La fleur de son amour périt ;

Toujours intact aux yeux du monde,
Il sent croître et pleurer tout bas
Sa blessure fine et profonde ;
Il est brisé, n’y touchez pas.

René-François Sully Prudhomme, Stances et poèmes
 

hamid_diba

اخراجی موقت
Larmes


Larmes aux fleurs suspendues,
Larmes de sources perdues
Aux mousses des rochers creux ;

Larmes d’automne épandues,
Larmes de cors entendues
Dans les grands bois douloureux ;

Larmes des cloches latines,
Carmélites, Feuillantines…
Voix des beffrois en ferveur ;

Larmes, chansons argentines
Dans les vasques florentines
Au fond du jardin rêveur ;

Larmes des nuits étoilées,
Larmes de flûtes voilées
Au bleu du pare endormi ;

Larmes aux longs cils perlées,
Larmes d’amante coulées
Jusqu’à l’âme de l’ami ;

Gouttes d’extase, éplorement délicieux,
Tombez des nuits ! Tombez des fleurs ! Tombez des yeux !

Et toi, mon coeur, sois le doux fleuve harmonieux,
Qui, riche du trésor tari des urnes vides,
Roule un grand rêve triste aux mers des soirs languides.

Albert Samain, Au jardin de l’infante
 

hamid_diba

اخراجی موقت
Une imperceptible tristesse
A déployé deux yeux si beaux ;
Cette urne observe avec tendresse
Et sublime ainsi ses cristaux.

Toute la pièce est rafraîchie
En ce royaume dérisoire
– Languissante prophylaxie
Où agonise l’ombre noire.

Un peu de liqueur si subtile,
Un peu du fier Phoebus de Mai,
Et brisant le biscuit gracile,
La blancheur de ses doigts fluets.
 

hamid_diba

اخراجی موقت
Le Labyrinthe


J’erre au fond d’un savant et cruel labyrinthe…
Je n’ai pour mon salut qu’un douloureux orgueil.
Voici que vient la Nuit aux cheveux d’hyacinthe,
Et je m’égare au fond du cruel labyrinthe,
Ô Maîtresse qui fus ma ruine et mon deuil.

Mon amour hypocrite et ma haine cynique
Sont deux spectres qui vont, ivres de désespoir ;
Leurs lèvres ont ce pli que le rictus complique :
Mon amour hypocrite et ma haine cynique
Sont deux spectres damnés qui rôdent dans le soir.

J’erre au fond d’un savant et cruel labyrinthe,
Et mes pieds, las d’errer, s’éloignent de ton seuil.
Sur mon front brûle encor la fièvre mal éteinte…
Dans l’ambiguïté grise du Labyrinthe,
J’emporte mon remords, ma ruine et mon deuil…
 

hamid_diba

اخراجی موقت
L’EnnemiMa jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage, Traversé çà et là par de brillants soleils ; Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage, Qu’il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.Voilà que j’ai touché l’automne des idées, Et qu’il faut employer la pelle et les râteaux Pour rassembler à neuf les terres inondées, Où l’eau creuse des trous grands comme des tombeaux.Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve Trouveront dans ce sol lavé comme une grève Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ?- Ô douleur ! ô douleur ! Le Temps mange la vie, Et l’obscur Ennemi qui nous ronge le cœur Du sang que nous perdons croît et se fortifie !Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal
 

hamid_diba

اخراجی موقت
Je revois son sourire
باز لبخند او را می بینم
Si près de mon visage
بسیار نزدیک به چهرۀ خود
Il faisait resplendir
که می درخشید
Les soirs de mon village
در شبهای سرزمین من
Mais du bord du bateau
ولی در عرشۀ کشتی ای
Qui m'éloignait du quai
که مرا از اسکله دور می کرد
Une chaîne dans l'eau
(چون) زنجیری در آب
A claqué comme un fouet
بر من تازیانه می زد
J'ai longtemps regardé
مدت درازی نگاه کردم
Ses yeux qui fuyaient
به چشمان گریزانش
La mer les a noyés
که بحر غرقشان می کرد
Dans le flot du regret
در سیلاب افسوس
 

hamid_diba

اخراجی موقت
Si tu étais la mer
اگر تو دریا بشوی
Moi je serais rivière
من رود خانه خواهم شد
Et mes jours couleraient vers toi
و روزها به سوی تو جریان خواهم داشت
Si tu étais pays
اگر تو کشور شوی
Mes bras seraient frontière
بازوان من مرز خواهند شد
Et je ferais ma guerre pour toi
و به خاطر تو جنگ خواهم کرد
Si tu étais...
اگر تو ... شوی
Mais tu es plus encore mon amour
اما تو زیادی عشق من، تو یک حقیقتی
Et tu remplis mes jours
و تو روزهایم را تکمیل می کنی
Tu es de vie, tu es d'amour
تو زندگی هستی، تو عشق هستی
Tu es !
!تو هستی
 

hamid_diba

اخراجی موقت
Adieu …

Adieu Adieu، la clarté de ma nuit obscure

Adieu Adieu، le soleil de mon jour

Adieu Adieu، la joie de mon bonheur

Adieu Adieu، l'étoile de mon vœu de bonheur

Adieu Adieu، la beauté de ma fleur

Adieu Adieu، la fleur de mon amour

Adieu Adieu، à celui que je donne la vie pour

Adieu Adieu، l'étouffement de mon malheur

Adieu Adieu، à celui que j'adore

Adieu Adieu، c'est l'univers de mon cœur

Adieu Adieu، le prince de mon cœur



خداحافظ خداحافظ، روشنایی شبهای تاریکم

خداحافظ خداحافظ، خورشید روزهایم

خداحافظ خداحافظ، لذت شادیهایم

خداحافظ خداحافظ، ستاره خوشبختی آرزوهایم

خداحافظ خداحافظ، گل دلربایم

خداحافظ خداحافظ، عشق عزیزم

خداحافظ خداحافظ، کسی که زندگی ام را برایش فدا کردم

خداحافظ خداحافظ، تسکین مشکلاتم

خداحافظ خداحافظ، کسی که من ستایشش می کردم

خداحافظ خداحافظ، بزرگی قلبم

خداحافظ خداحافظ، شاهزاده قلبم
 

tala1988

عضو جدید
با اینکه فرانسه بلد نیستم ولی بعضی از آهنگاشون رو گوش می دم و خیلی ام لذت می برم مثل آهنگ :Alors on danse که فوق العاده ست:gol:
 

hamid_diba

اخراجی موقت
[h=2] Le Corbeau et le Renard
[/h]
Maître Corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître Renard, par l'odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
"Hé ! bonjour, Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois."
A ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le Renard s'en saisit, et dit : "Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l'écoute :
Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute. "
Le Corbeau, honteux et confus,
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus
حکايت زاغ و روباه



کلاغي، به شاخي جای گير


به منقار به‌گرفته قدری پنير
يکي روبهی بوی طعمه شنيد
به پيش آمد و مدح او برگزيد
بگفتا: «سلام اي کلاغ قشنگ!
که آئی مرا در نظر شوخ و شنگ!
اگر راستی بود آوای تو
به‌مانند پرهای زيبای تو!
در اين جنگل اکنون سمندر بودی
بر اين مرغ‌ها جمله سرور بودی!»
ز تعريف روباه شد زاغ، شاد
ز شادی بياورد خود را به‌ياد
به آواز خواندن دهان چون گشود
شکارش بيافتاد و روبه ربود
بگفتا که: «اي زاغ اين را بدان
که هر کس بود چرب و شيرين زبان
خورد نعمت از دولت آن کسی
که بر گفت او گوش دارد بسی
هم اکنون به‌چربی نطق و بيان
گرفتم پنير تو را از دهان


 

hamid_diba

اخراجی موقت

Élégie
En te cherchant
au seuil de la montagne je pleure
Au seuil de la mer et de l'herbe.
En te cherchant
au passage des vents je pleure
Au carrefour des saisons,
Dans le châssis cassé d'une fenêtre qui prend
Le ciel enduit de nuages
Dans un vieux cadre.
En attendant ton image
Ce cahier vide
Jusqu'à quand
Jusqu'à quand
Se laissera-t'il tourner les pages?
Accueillir le flux du vent et de l'amour
Dont la soeur est la mort
Et l'éternité
Son mystère qu'elle t'a soufflé
Tu devins alors le corps d'un trésor
Essentiel et désirable
Comme un trésor
Par qui la possession de la terre et des pays
Est devenue ce que le coeur accueille.
Ton nom est un moment d'aurore qui sur le front du ciel passe
- Que ton nom soit béni! -
Et nous encore
Nous revoyons
La nuit et le jour
et l'encore.
Chamlou


بر درگاه ِ کوه میگریم،
در آستانه دریا و علف.
به جستجوی تو
در معبر بادها می گریم
در چار راه فصول،
در چار چوب شکسته پنجره ئی
که آسمان ابر آلوده را
قابی کهنه می گیرد.
به انتظار تصویر تو
این دفتر خالی
تاچند
تا چند
ورق خواهد زد؟
***
جریان باد را پذیرفتن
و عشق را
که خواهر مرگ است.-
و جاودانگی
رازش را
با تو درمیان نهاد.
پس به هیئت گنجی در آمدی:
بایسته وآزانگیز
گنجی از آن دست
که تملک خک را و دیاران را
از این سان
دلپذیر کرده است!
***
نامت سپیده دمی است که بر پیشانی آفتاب می گذرد
- متبرک باد نام تو -
و ما همچنان
دوره می کنیم
شب را و روز را
هنوز را...
احمد شاملو

 

hamid_diba

اخراجی موقت
Une filleça a le coeur tout rempli de chansonsqui refleurissent à toutes les saisons pour l'amour d'un garçonUne fille ça a les yeux tout remplis de bonheur quand, un matin, elle sent battre son coeur pour l'amour d'un garçonCa peut, parfois, n'être plus que chagrinlorsque personne ne lui tient la mainUne fille c'est si fragile et si tendre à la fois et ça peut tellement souffrir quelquefois pour l'amour d'un garçonCa peut, parfois, n'être plus que chagrinlorsque personne ne lui tient la mainUne fille ça peut aussi avoir le coeur briséet passer toutes ses nuits à pleurerpour l'amour d'un garçonUne fille ça rêve de passer toute sa vie sans dire un mot, tout tendrement blottiedans les bras d'un garçonToute une vie dans les bras d'un garçon
 

hamid_diba

اخراجی موقت
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine



روزها می گذرند

هفته ها می گذرند

نه زمان بازمی گردد و نه عشق

زیر پل میرابو

رود سن جاری است
 

hamid_diba

اخراجی موقت
Un sourire

Un sourire ne coûte rien et produit beaucoup
یک لبخند هزینه ای ندارد اما چیزهای زیادی به وجود میآورد

Il enrichit ceux qui le reçoivent Sans appauvrir ceux qui le donnent
دریافت کننده اش را غنی میکند بدون اینکه بخشنده اش را فقیر سازد


Il ne dure qu’un instant Mais son souvenir est éternel
بیشتر از یک لحظه طول نمیکشد اما خاطره اش جاودان است

Personne n’est assez riche pour s’en passer Personne n’est assez pauvre pour ne pas le mériter
هیچ کس آنقدر ثروتمند نیست که از آن بگذرد و هیچ کس آنقدر فقیر نیست که شایسته آن نباشد

Il crée le bonheur au foyer, Il est le signe sensible de l’Amitié
شادی را در خانه به وجود میآورد نشانه پر احساس دوستی است

Un sourire donne du repos à l’être fatigué, Rend du courage aux plus découragés
یک لبخند آرامش را به فرد خسته میدهد و به دلسردترین افراد شجاعت میبخشد

Il ne peut ni s’acheter, ni se prêter, ni se voler Car c’est une chose qui n’a de valeur Qu’à partir du
moment où il se donne
نمیتوان انرا خرید قرض کرد یا دزدید چرا که این چیزی است که دزدی ندارد که لحظه بخشش آن محل را ترک کند

Et si quelquefois vous rencontrez une personne
و اگر گاهی شما به کسی برخورد میکنید

Qui ne sait plus sourire
که دیگر لبخند زدن بلد نیست

Soyez généreux et offrez-lui le vôtre
بخشنده باشیدو لبخند خودتان را به او پیشکش کنید

 

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